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Cinquième pari : Valet de cœur

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Miloslaw Kotka
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MessageSujet: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Mar 29 Mai - 18:12




Cinquième pari : Valet de cœur 2nheszo


Valet de cœur
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Cinquième pari : Valet de cœur 1zvyjyf
Juste comme ils terminaient de passer le col, le paysage changea. Celui de Dasten était beau, vraiment agréable. Mais celui de Hochen était magnifique. Ils venaient de repartir de leur camp monté pour la journée, entre deux immenses murs montagneux, bien à l’abri, et le soleil éclairait encore les collines qui se succédaient sur une longue pente. Sur un fond de ciel écarlate, on distinguait parfaitement toutes les couleurs des petites fleurs qui s’égayaient dans l’herbe bien verte, pas encore grignotée par les bêtes. Miloslaw arrêta son cheval et huma l’air avec délice. Ca ne sentait vraiment pas comme à Dasten.

« On est arrivé. On est chez moi.»

Sa voix était légèrement tremblante, il était ému. Ca faisait si longtemps, plus de dix ans.
Après cette pause, il fit avancer son cheval, au pas. Ils croisèrent des bouquetins, à une distance prudente. Secrètement, il espérait croiser le troupeau de chèvres de sa ferme. Est-ce que c’était toujours Kajetan qui s’en occupait ?

Comme ils avançaient, doucement à cause du relief, Miloslaw repense à tout ce qu’ils avaient dû affronter avant d’enfin arriver sur les terres des Kotka.
Des bandits, un groupe de chasseurs de prime qui pensaient les revendre en tant qu’esclaves et un monstre hideux qu’ils n’avaient vu qu’à moitié, à cause de l’obscurité quasi totale dans laquelle il vivait. Ce moment avait été très éprouvant pour Milo, qui n’avait jamais pensé que Dame Charlette pourrait vraiment tomber dans la fosse d’un tel prédateur et qu’ils auraient dû ensuite crapahuter dans un tunnel, quasiment à l’aveugle.
Cela dit, cette dernière aventure n’avait pas été le plus éprouvant pour Miloslaw. En réalité, ça avait été un bain.

La lettre de Lucius, à l’auberge, l’avait autant surpris que peiné. Jamais il n’aurait pu imaginer que son demi-frère éprouvait de telles choses pour lui. Non, à bien y réfléchir, c’était juste qu’il n’avait pas voulu les voir. Il s’était brusquement souvenu de la nuit où ils avaient fait connaissance avec Luce. Il y avait eu un baiser.
La route, par la suite, avait été le théâtre de comportements bizarres entres les deux frères. Lucius agissait normalement, il ne cessait de l’appeler «frère», comme pour lui rappeler que tout ça, c’était terminé. Le problème c’était que maintenant, Miloslaw se demandait s’il n’avait pas fait une erreur en le repoussant. Il ne cessait de repenser à ce jour à l’auberge, et il regrettait de plus en plus d’avoir mis fin à leur étreinte.
La chose se passa alors qu’ils venaient de rejoindre le pied des montagnes, tout à l’Ouest, mais encore assez loin de la côte pour ne pas apercevoir l’horizon marin. Ils avaient trouvé une cascade et un petit bassin, entouré de végétation luxuriante. Tandis que les filles, Félix et Luce s’occupaient du campement, Milo avait eu l’autorisation d’accompagner le prince Lucius à la cascade. Au vu de son rang, il était apparemment le premier pour ces choses-là. Viendraient ensuite les trois filles, et enfin le plus jeune d’entre eux. Miloslaw appréciait que l’on respecte la bienséance, mais pas à cet instant. Et bien sûr, ça n’avait pas loupé. Cela ne faisaient pas cinq minutes qu’ils étaient tous les deux dans l’eau que Lucius avait commencé à le «laver» de manière très intime. Avec ses doigts d’abord, puis avec son sexe, bien plus imposant que Milo ne se l’était imaginé. La tête sous une douche puissante et glaciale, il s’était fait troncher, gémissant et criant librement, comptant sur le tonnerre de la cascade pour étouffer sa voix. Ca avait été délicieux, Milo s’était senti pleinement aimé, comblé. Ils s’étaient enlacés, embrassés, caressés, puis enfin lavés, véritablement cette fois. Milo avait aimé se débarrasser de la semence de son demi-frère, il avait aimé la trouver là.
Le retour parmi les autres avait été plus brutal. Adieu la sensation de légèreté. La réalité avait frappé, Miloslaw avait été envahi par le doute. Est-ce qu’il avait vraiment envie de recommencer ça ? Lucius l’avait entraîné à l’écart, il avait mis fin à leur embryon mal-formé de relation amoureuse. Et Miloslaw s’était senti immensément soulagé. Chapitre clôt. Ils pouvaient désormais vivre librement en tant que frères.

Ils arrivèrent peu avant minuit en vue de la ferme. Celle-ci était constituée d’une belle maison en pierres blanchies à la chaux et au toit de tuiles rouges pâles, presque roses ; de deux porcheries ; d’une écurie et d’un abri pour les chèvres. Voilà pour les bâtiments. Il y aussi un four en pierres et des enclos. L’entrée de la maison était marquée d’un jardinet où poussaient pèle-mêle fleurs et légumes, le tout encadré d’une barrière peinte en jaune d’or. Miloslaw ne se souvenait pas de cela et à bien y regarder, il y avait plusieurs éléments qui semblaient neufs. Ce n’était pas vraiment étonnant, tenta-t-il de se rassurer. Il fallait bien restaurer la maison de temps en temps. Ca ne voulait absolument pas dire que le comte Shwintour avait déjà pris possession des lieux.

« Bienvenue chez moi !» clama-t-il à la cantonade.

Les cochons n’étaient pas visibles, ils devaient avoir été rentrés il y a peu. Accélérant la cadence de son cheval, Miloslaw avait du mal à refréner son impatience. Et quand il entra, par la cuisine, il ne fut pas déçu. Après les embrassades, les pleurs et les présentations, on les mit tous devant du lait caillé et du pain tartiné de fromage de chèvre.

« Maître Miloslaw, dit alors Polikarp, un solide gardien de porcs. Sans vouloir vous interrompre dans votre collation, il y a quelqu’ chose dont on doit vous entretenir. Vous voyez, un nouveau venu... Enfin, comment dire ça ?»

Polikarp semblait sûr de lui et Miloslaw l’admirait quand il était petit. Mais il ne se souvenait pas qu’il fut un jour si gêné à l’idée de l’informer sur quelque chose.

« C’est le comte ? C’est ça ?
- Oh, non, non. Justement, cet homme l’a tenu à l’écart. Ecoutez, il vaut mieux que vous attendiez son retour, il vous expliquera tout mieux.»

Tous les serviteurs présents dans la cuisine semblaient embarrassés. Mais qu’est-ce qui se passait à la fin ?

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Mer 30 Mai - 16:45

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : A Little Wicked - Valerie Broussard

Miloslaw tardait à arriver. Konstantin faisait les cent pas, de long en large dans sa chambre, et il se précipitait dans la cour dès qu’il entendait des bruits de sabots ou de roues. Il en devenait fou, ou peu s’en fallait. Bien entendu, il continuait d’administrer la ferme comme si elle était la sienne et personne ne s’en plaignait. Le vin de Kotka venait de sortir, les vignes se portaient bien comme les cochons et les serviteurs.
La troisième lune venait de passer et plus le temps avançait, plus il avait peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose en chemin. Le messager avait affirmé lui avoir transmis la lettre en main propre et affirmait qu’il allait bien mais pouvait-il avoir menti ? Lassé de sa quête, il avait pu jeter la lettre dans un caniveau et venir empocher sa récompense. Konstantin savait où il buvait ses bières et Konstantin saurait le retrouver si, par malheur, il l’avait trompé.
Il n’avait pas rappelé le serviteur qui l’avait satisfait jusqu’à l’arrivée du messager. Bien sûr, il avait été tenté de se perdre de nouveau dans ce labyrinthe de chair tendre, de muscle et de plaisir. Mais il ne l’avait pas fait. Il attendrait son fiancé.
Il était à peine dix-sept heures quand Aragò vint le prévenir que des loups s’attaquaient à Wieś. Les habitants avaient déjà perdu une bonne dizaine de chèvres et ils commençaient à s’inquiéter pour leurs vies. Konstantin fit immédiatement sceller un cheval et se mit en route pour le village où l’attendait le bourgmestre avec impatience. Ils discutèrent de la situation et Konstantin comprit aussitôt qu’il ne s’agissait pas de loup. Ces traces avaient été faites par un prédateur bien plus grand.
Durant l’hiver de sa quinzième année, son village avait connu de telles attaques. Les bêtes avaient froid et ne savaient trouver à manger en creusant le sol gelé. Un couple d’ours était devenu fou et s’était mis en tête de piller la grange du village. Bien sûr, les hommes les avaient combattu mais les ours avaient eu raison de cinq hommes avant de s’éteindre. L’ours qui avait attaqué le village avait du écraser les chèvres dans sa fuite.
Il poursuivit son chemin dans le vieux quartier de Wieś où la bergère lui expliqua que le loup était épais et haut de presque deux mètres au garrot. Il avait une gueule terrifiante et de grandes griffes. Un ours en somme. Mais il n’en voulait pas aux villageois. Qui aurait cru que des bêtes pareilles s’aventurent ici ? Ils restaient en général en sécurité dans la montagne. L’éveil précoce de cette bête devait être dû à l’hiver glacial de cet année. A moins qu’un chasseur ne soit venu perturber son sommeil.
Sur les terres de son clan et de son père, il aurait assemblé une équipe de quatre ou cinq avant de partir en guerre contre l’ours. Mais ici, il n’avait ni le temps, ni les moyens. Les serviteurs étaient faibles et les villageois encore plus.
Oh, il y avait bien Kajetan mais son aide serait superficielle et la route était encore longue jusqu’à la ferme. Il devait y arriver seul. De toute façon, si ses hypothèses s’avéraient vraies, il pourrait aisément défaire un seul ours affamé.
Une motte de terre fut secouée par le vent et passa à côté de ses pieds. Il soupira doucement. Le chant des sables, le cri des mouettes, les embruns de la mer lui manquait terriblement. Il n’était pas retourné dans son village depuis près de dix ans.
Il suivit la piste qui menait à la grotte de l’ours prudemment, en espérant ne pas se jeter dans la gueule du dragon. Si les choses ne tournaient pas à son avantage, il devrait sans doute utiliser toute la puissance du loup en lui. Il repensa à son clan, aux Engloutis qui devaient vivre sous terre à cause de leur lâcheté ... Il ne pouvait pas perdre.
Lorsqu’il arriva dans la tanière de la bête, il se présenta comme il était : une créature de chair et de fer. La bête était tapie dans l’ombre mais elle était impressionnante, même recroquevillée dans son trou et Konstantin préféra sortir son épée tout de suite. De l’acier pour les bêtes, de l’argent pour les monstres. Il hésita un instant mais dégaina celle en acier. Cette créature semblait naturelle, malgré sa taille.
La bête le repéra au son de ses pas, pourtant légers, et elle le regarda de ses grands yeux noirs. Elle le dévisageait, se demandait ce qu’il lui voulait. Et puis, quand elle vit l’éclat de l’acier, elle n’hésita pas et lui sauta dessus. Il esquiva une fois, deux fois, et réussit à lui porter un coup au jarret. Le hurlement de l’ours vit vibrer les murs de la grotte. Elle s’enragea, réussit à le toucher une fois, deux fois, trois fois. L’heure n’était plus à la dentelle.
Sa transformation fut douloureuse mais rapide et quand le loup sauta à la gorge de l’ours, il ne manqua pas son coup. Le sang se répandit sur son pelage noir et il serra les dents jusqu’à ne plus sentir aucune résistance. C’était fini, pour de bon.
Il reprit une apparence bipède et commença à se rhabiller mais un bruit le fit saisir son épée. Pouvait-elle être encore vivante ? Une petite forme noire bougea dans le fond de la grotte et quand il s’en approcha, il vit un ourson terrifié. Voilà pourquoi la mère avait attaqué le village, donc. Il ne regrettait pas, pourtant, cette ourse avait pénétré dans son territoire et la loi de la nature s’était abattue sur elle. Le petit, en revanche, n’avait aucune raison de mourir.
Lorsqu’il sortit de la grotte, il portait le petit sur son épaule et la nuit était tombée pleinement. Il ignorait quelle heure il pouvait être mais la lune brillait haut dans le ciel. Un grondement avait suffi à soumettre le petit qui tremblotait contre son épaule à nu. Il n’avait pas remis sa chemise, inutile en de telles circonstances.
Il rentra à pied, ne souhaitant pas effrayer sa monture par la présence de l’ourson. Lorsqu’ils passèrent le portail, il remarqua qu’aucun des serviteurs n’était dehors. Les cochons avaient été rentrés mais pas les chèvres qui avaient osé s’approcher dans le potager et la maison ne sentait pas le repas de minuit. Le comte était-il revenu les importuner ? Il posa l’ours par terre et lui intima d’avancer. Celui-ci ne bougea pas.
“Tu as raison de m’admirer et d’avoir peur mais tu dois obéir, sinon tu mourras.”
Lorsqu’il poussa la porte de la cuisine, l’ourson sur ses talons, il remarqua tout d’abord la cohue. Que faisait-ils tous ici ? Peut-être serait-il sage de les entendre mais pour le moment il avait besoin d’un bain. La foule s’ouvrit bientôt et il repéra des étrangers. Pas des hommes du comte. Trois filles entassées en groupe, un garçon aux cheveux blancs, un enfant à peine sorti des couches et ... Miloslaw. Il n’était pas comme il l’avait imaginé mais il le reconnu tout de suite. Malgré tout, il était encore le maître de maison et il ne devait pas se laisser impressionner. Il avait des choses à régler.
Une odeur de corne brûlée lui sauta aux narines quand il inspira et il gronda. Il détestait cet encens. Quand Polikarp s’avança vers lui, il lui adressa la parole dans la langue de Kotka.
“Le problème de Wieś est réglé.”
Puis il désigna l’ourson qui était pressé contre sa jambe.
“J’ai tué sa mère, j’ai dette de sang envers lui. Trouvez lui un coin où dormir en attendant que je m’occuper de lui. Pas trop près des porcs.”
Il se tourna ensuite les autres serviteurs d’un geste vague de la main.
“Vous faire quoi ? Vous croyez que vous être payés à rien faire ? Les chèvres devoir être rentrées et le repas pas encore prêt!”
Deux serviteurs firent mine de se dévisager puis le troupeau se dissipa. Enfin, il s’avança vers Miloslaw et ses compagnons. Par respect pour ses invités, il s’efforça de parler dans la langue commune, mais son accent ne lui facilitait pas la tâche. Il inspira longuement avant d’expirer.
“Miloslaw Kotka. Je penser que te devoir explications, beaucoup explications. Pour le moment, prendre bain mais après je parler. D’accord ?”
Il ne restait désormais plus que quatre serviteurs dans la cuisine. Ils n’étaient qu’une poignée  quand Miloslaw était parti mais Konstantin en avait engagé six autres pendant son ... règne. Ceux qui restaient était les plus attachés à leur réel maître. Ses nourrices, en quelque sorte. Konstantin leva le bras et se tourna vers Anastasy, le plus solide de tous les serviteurs de la maisonnée.
“Préparer moi un bain, s’il te plaît, Stasy.”
Anastasy hocha la tête et ajouta :
“Bien sûr, tu pues le sang et le poil d’ours. Je pourrais parler au jeune maître pendant que tu te décrasseras. ”
Konstantin sourit. Il aimait bien Anastasy.
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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Jeu 31 Mai - 9:59




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Valet de cœur
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Miloslaw ne sut quoi répondre aux regards interrogateurs de ses compagnons. Il se contenta de hausser les épaules et de mâcher lentement son pain. Sa bouche était sèche et il regrettait d’avoir déjà terminé son lait caillé. Il devait faire confiance au serviteurs, se répéta-t-il. Ils étaient loyaux envers sa famille.
Quand la porte de la cuisine s’ouvrit, il lâcha sa tartine, qui s’écrasa sur la table, du côté du fromage bien sûr. Ce n’était pas un homme qui venait d’apparaître, mais bien une bête sauvage. Immense, barbu, la peau assombrie par des éclaboussures de sang, deux épées dans le dos et un ourson à ses pieds. Les employés de la ferme ne paniquèrent pas, ce devait donc être lui. Cet homme dont on lui avait parlé. Son visage lui était vaguement familier mais il chassa l’idée qu’il avait pu le connaître un jour. Il s’en serait souvenu.
Après un bref échange en patois de la région avec les employés, puis quelques mots à son attention dans une maîtrise maladroite de la langue commune, l’homme s’éclipsa pour prendre un bain. Anastasy semblait bien le connaître et Milo faisait confiance à Anastasy. Personne ne semblait avoir de mauvaises intentions à son encontre. Bien sûr, il se demandait qui était cet homme qui lui faisait si peur et il avait donc hâte d’éclaircir la situation.

Quand Anastasy revint, Miloslaw était épuisé d’avoir dû répéter à tout le monde qu’il ignorait tout de ce qui était en train de se passer. Il se mit à l’écart avec le serviteur, souriant et à l’aise dans cette situation étrange. Le reste du groupe était pris en charge par Polikarp, qui distribuait rations de sang et chambres. La ferme en comptait un bon nombre, les combles ainsi que la grange jouxtant la maison ayant été aménagés par sa mère. Il y avait normalement de quoi mettre chacun de ses invités spéciaux dans une pièce différente. Luce serait à l’aise dans la porcherie des porcs de combat.
En cinq minutes, Miloslaw appris beaucoup trop d’information. Il n’eut pas le temps de pousser toutes les exclamations de circonstance. Chaque phrase, chaque mot, était sujet à la surprise. L’homme n’était autre que Konstantin Becjm, il était son fiancé et Miloslaw était le dernier métamorphe femelle de son espèce. Konstantin s’était occupé de la ferme, correctement, en attendant son retour. Il l’avait fait recherché pendant ces dernières années et c’était lui qui avait envoyé le messager qui l’avait trouvé. Apparemment, cela faisait un moment que le comte lorgnait sur la ferme. Sans Konstantin, insista Anastasy, cet endroit aurait déjà changé de propriétaire.
Un peu étourdi par tout cela, Miloslaw alla trouver Lucius. Il essaya de lever l’inquiétude qu’il pouvait éventuellement avoir, lui assurant qu’il connaissait bien le nouveau gérant de la ferme et que lui et sa suite pouvaient se détendre. Sur ordre du prince, tous les deux jouaient une comédie de servant et noble inversée par rapport à leurs habitudes. Lucius était censé être son valet, qu’il aurait engagé peu avant son départ de Ravenwell. Tant qu’ils n’avaient pas une connaissance plus précise de la situation à Kotka, avait avancé Lucius, mieux valait opter pour la prudence. Miloslaw le soupçonnait de trouver cela amusant.

Prenant son courage à deux mains, Milo grimpa les marches en pin qui conduisaient à la chambre de sa mère. Elles ne grinçaient plus, remarqua-t-il avec frustration. Pour combien de choses devait-il être reconnaissant à Konstantin, l’homme qui avait investi la chambre de sa chère mère ? En apprenant cela, Milo avait été envahi par une colère chaude qui ne voulait plus le quitter, en dépit de la quasi adoration qui animait le discours d’Anastasy.
Avec une inspiration profonde, il tourna la poignée ronde en cuivre, si familière. Dès qu’il posa un coup d’œil sur l’intérieur, le désespoir le saisit à la gorge. Les larmes aux yeux, il fit juste assez de pas pour refermer la porte derrière lui. Tout était si différent.
Autrefois, la chambre de sa mère embaumait la cannelle, le jasmin et le chèvre-feuille. Des fleurs fraîches égayaient la pièce, un peu partout, dans leurs vases aux formes délicates et gracieuses. Des voiles fins et colorés donnaient à la chambre une ambiance mystérieuse et confortable. Il y avait toujours des attrape-rêves près des fenêtres et du lit, des peintures sans queue ni tête sur les murs, de la main de sa mère-même. Des cristaux, des petits bols d’eau dans lesquels flottaient des petites fleurs et avec lesquels elle se lavait les doigts et se parfumait la gorge. Les draps étaient en soie.
Dorénavant, toute cette décoration avait disparu au profit de... Rien du tout. Non, pas rien. Mais en comparaison des goûts de sa mère, cela semblait appartenir au vide. Dorénavant, il y a avait des fourrures sur le lit. Des rideaux normaux aux fenêtres. Des sculptures de bois sur les murs, assez peu d’ailleurs. Tout était si propre et rangé. La grande armoire était toujours la même, mais comme elle était ouverte, il remarqua tout de suite que les robes de sa mère n’y étaient plus. Ce n’était que quelques tenues d’homme, ordinaires. Pratiques. Simples.
Les joues humides des quelques larmes qui avaient forcé le barrage de ses paupières, il fit quelques pas en avant, en direction des clapotis qui lui parvenaient de derrière la porte donnant sur la salle d’eau. Et il s’arrêta. Baissa les yeux. Un sanglot mi-triste, mi-joyeux, lui échappa. Ce tapis. Blanc, aux poils généreux, moelleux. Il occupait presque toute la chambre. Petit, Miloslaw aimait s’étendre dessus. Obéissant à son souvenir, il se calqua sur ce fantôme de lui-même, reprenant sa place. Le tapis était assez grand pour qu’il ait l’impression d’y être de nouveau, rien de son corps ne dépassait sur le parquet. Il enfonça le bout de ses doigts dans la fourrure et respira. Derrière cette odeur d’homme, de bête, il restait ces fragrances délicates, accrochées aux murs pendant des années. Tout n’avait pas disparu.

Un bruit d’eau un peu plus fort le sortit de sa rêverie et il se redressa sur ses pieds. Etait-il prêt à rencontrer Konstantin ? Ce dernier avait tellement changé depuis leur première rencontre, depuis leur bref moment d’enfance passé ensemble. Bref, mais assez intense, se souvint Miloslaw. Et heureux. Konstantin, alors, était chétif, malade. Il portait des bandages en permanence, pour se cacher. Mais Milo n’avait pas eu pitié de lui, trop content d’avoir un compagnon pour ses jeux d’exploration. A l’époque, tous deux n’étaient pas vraiment multilingues. Ca avait été un jeu de communiquer dans un curieux mélange de langue commune, de Hochen, de Kotka et de Kalini. Quand Konstantin était parti, Miloslaw attendait déjà son retour. Il était alors persuadé qu’ils se reverraient très bientôt, pour devenir réellement amis. Mais bien sûr, les choses de la vie avaient fait que ça n’avait pas été possible.
Dorénavant, Konstantin avait bien grandi. Il avait apparemment vaincu la maladie et était devenu puissant, un vrai guerrier. Miloslaw, lui, était fragile, gras, en comparaison. Il avait jeté sa veste de majordome, déchirée par les griffes du monstre qu’ils avaient croisé. Ne lui restait qu’une chemise salie par le voyage, un pantalon blanchi en bas des jambes et des bottines crottées. Il ne s’était pas vu dans un miroir, mais sa peau et ses cheveux auraient aussi probablement mérité qu’on s’occupe d’eux.

Finalement, il poussa la porte. Konstantin s’apprêtait visiblement à mettre fin à son bain. Quand il le vit, l’ourson courut se terrer dans un coin de la salle d’eau avec un adorable glapissement. Miloslaw n’examina pas cette pièce, il avait le regard rivé au corps de son fiancé, sans pouvoir l’en détacher.
Konstantin était beau, au moins physiquement il n’avait pas hérité d’un fiancé déplorable. Mais était-il gentil ? Il s’était certes occupé de la ferme, mais ça aurait pu être une stratégie pour en obtenir le titre de propriétaire plus tard. Dans leur enfance, ils s’entendaient bien, mais maintenant ? Miloslaw devait-il planifier sa mort ? Lucius, Félix et Isobel en viendraient peut-être à bout s’ils s’y mettaient ensemble.
Il déglutit et déposa doucement son regard sur le bord du baquet, afin de ne pas importuner son interlocuteur nu. Il avait mille questions à poser, sans savoir par laquelle commencer. Il ne comprenait pas cette histoire d’espèce et de femelle. Il ne comprenait pas pourquoi Konstantin était son fiancé, il n’avait pas souvenir qu’il fut noble de quelque manière que ce soit. Alors, il dit, les yeux toujours pudiquement baissés et dans un Kalini fortement accentué et très formel :

« Pourquoi as-tu choisi cette chambre ? »

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Dernière édition par Miloslaw Kotka le Ven 1 Juin - 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Jeu 31 Mai - 17:09

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Never Ever - Jiyeon

Il avait entendu parler de ce qui était arrivé à ses amis de la capitale, bien entendu, grâce à des conversations de tavernes. Yvan allait toujours bien aux dernières nouvelles et il n’avait pas entendu parler de la mort des autres membres de la garde personnelle du général. Les bateliers du port de Cardinal, où Konstantin se rendait deux fois par an pour vendre le vin de Kotka, ne lui avaient jamais parlé de telles choses non plus.
Mais désormais, penser à cette partie de sa vie lui semblait être comme ouvrir une porte sur l’éther. Il était revenu dans le sud, loin des pluies et du mauvais temps de la capitale et il lui semblait ne jamais l’avoir quitté. Tout était le même que quand il était parti de la ferme pour trouver Miloslaw, onze ans plus tôt. Les porchers, les peaux épaisses des cochons de guerre, la mécanique du talion, toujours en vigueur dans le coin. Une vie simple.
C’était même mieux. Après les incidents, trois ans auparavant, il avait rénové la ferme qui était devenue de mieux en mieux. Le vin était délicieux, les cochons se portaient mieux que jamais et les terres en elle même étaient splendides. Omale, la femme du bougmestre de Wieś s’était montrée plus que généreuse avec lui et elle avait tenté de le persuader de se faire maître du domaine. Il en était hors de question.
La maison attendait son maître, bien entendu. C’était comme dans ce livre de contes que sa mère lui lisait quand il était petit. Les Croisés du Vide était une histoire parsemée de héros, de belles personnes mais, par dessus tout, de personnes en détresse, comme lui à l’époque. Et dedans, un héros refusait toutes les missions puisqu’il attendait que son frère d’armes ne revienne de la guerre. Bien sûr, son frère d’armes était mort et c’était triste mais Milo ne l’était pas. Il en était sûr, désormais.
Qu’allait-il lui dire ? ‘Je t’ai fait venir parce que ta ferme est menacée mais aussi parce que tu me manquais et que je t’aime.’ Il se sentait stupide.
Lorsqu’il arriva dans sa chambre, il poussa un soupir. L’ourson était entré par la fenêtre ouverte. Il avait dû échapper à Polikarp et aux autres. En grondant, il s’avança et ferma la fenêtre. Très bien, il s’occuperait de lui en premier, avant de se lever. L’ourson tenta une retraite stratégique mais Konstantin lui barra le chemin et le prit à bout de bras. Paniqué, l’ourson commença à se débattre et à gémir. Konstantin le prit contre son corps encore sale et couvert de sang.
“Et si nous discutions plutôt ?”
L’ours le regarda de ses grands yeux noirs et effrayés. Il n’était qu’un enfant et il avait été privé de sa mère. Mais Konstantin serait là pour lui.
“Je serais ton maître et ton père, désormais. Tu m’obéiras et tu me serviras, tu ne me feras jamais de mal, ni à moi ni à aucun des habitants de cette maison.”
Il le reposa et grommela en constatant qu’Anastasy avait installé le savon directement dans l’eau pour faire mousser un peu le bain. Konstantin n’avait pas besoin de cela, il était pressé. L’ourson semblait moins paniqué et il vint se placer à côté de lui. Il fallait qu’il lui trouve un nom. Chez lui, l’ourson aurait combattu dans une arène pour prouver sa valeur et sa volonté de vivre mais Konstantin ne lui infligerait pas ça.
L’ourson quitta ses côtés pour aller explorer le reste de la salle de bain et de la chambre. Il gronda quand il examina la porte restée entr’ouverte. Le couloir faisait plusieurs coudes et il semblait plutôt difficile de s’y retrouver mais il suffisait de se tourner dans le bon angle pour voir l’escalier. Il ne voulait pas qu’il aille terroriser le serviteurs qui préparaient son repas. Le garder là semblait une bonne chose.
Avant, tous les serviteurs se proposaient de l’aider à se laver. Il avait accepté Vassil, bien entendu, parce que c’était son amant, mais avait tout refusé des autres. Vassil, d’ailleurs, n’était pas dans la cuisine quand il était rentré. Est-ce qu’il avait été retenu dans les montagnes ? Il avait dû aller chercher du bois puisque c’était le jour de la récolte. Lui était-il arrivé quelque chose ? Il était si jeune.
Lorsqu’il revint de son exploration, Konstantin était en train de frotter énergiquement son torse et l’ourson vint se planter devant lui. Il se dandina, mal à l’aise visiblement et Konstantin comprit qu’il avait faim. Il devrait penser à le nourrir sous peu.
Lorsque Milo entra dans la chambre, il venait de finir de se nettoyer. Il était désormais plus propre, ses cheveux étaient rabattus en arrière et sa peau dorée luisait d’humidité. Un peu plus et on aurait vraiment pu le prendre pour le seigneur des lieux. S’il s’était rasé la barbe et habillé convenablement, sans doute.
La salle de bain était une pièce carrée, dépourvue de toute décoration. Après la reconstruction, il avait préféré laisser la pièce très vierge. Seul le bois brut qui recouvrait les murs avait ajouté au confort de la pièce.
Tout de suite, Konstantin s’aperçut que Miloslaw avait pleuré et il se sentit coupable. Coupable de ne pas avoir été là pour lui quand sa mère était partie, coupable de ne pas avoir su le protéger. Il n’aurait sans doute pas dû faire raconter son histoire par la bouche d’un autre mais il ne se voyait pas franchement parler à Milo en empestant le sang et la chair. Est-ce qu’Anastasy était arrivé à l’amadouer ?
Milo en lui même avait une mise pitoyable et il était si maigre ! Que lui était-il arrivé ? Il lui posa une question et Konstantin soupira doucement. Il sortit de son bain et attrapa une serviette sur le côté pour se sécher. Quand il en eut fini, il la jeta négligemment sur le côté. Elle atterrit dans le panier de linge sale. Puisque Milo avait parlé en Kalini, il répondit dans la même langue.
“C’est une très longue histoire, Miloslaw. Toutefois, si je devais la résumer, j’userais certainement de ces mots : Le Comte était fort mécontent que j’ai osé le confronter lors d’une de ses visites à la ferme alors qu’Anastasy venait de me permettre de l’administrer. Alors, il envoya des mercenaires qui mirent le feu à quelques parties de la maison. Nous ne pûmes sauver qu’une partie du mobilier et lorsque la maison fut rénovée, les serviteurs me conseillèrent de m’installer ici. Ils disaient que c’était une nouvelle chambre et que tu devrais l’occuper quand tu reviendrais. Que ... nous devrions l’occuper.”
Il se racla bruyamment la gorge et s’élança dans la chambre pour prendre les vêtements qui avaient été attirés pour lui - un simple pantalon bleu et une marinière. Quand il eut enfilé le bas, il se tourna vers Milo. Il était si différent mais si beau. L’impatience dévorait son cœur, aussi lâcha-t-il son haut sur le lit et vint-il enlacer Milo.
“J’ai eu si peur. Que tu ne reviennes jamais. J’ai gardé la ferme en l’état, nous avons essayé de reproduire tout ce que nous pouvions. Nous avons tout fait pour que tu te sentes bien en revenant ici.”
Le soulagement déssera l’étau autour de son estomac et lorsque quelques coups furent frappés, à la porte, il ordonna d’entrer sans y penser.

---

Lorsque Lucius ouvrit la porte, ils étaient étroitement enlacés. Malédiction ! Ils en étaient déjà là ? Il adressa un sourire narquois à Miloslaw.
“Le repas est prêt, on m’a envoyé vous chercher.”

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Ven 1 Juin - 13:42




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Ce ne fut pas difficile pour Miloslaw de garder son regard à l’écart du corps nu de Konstantin. Ce n’était pas exactement comme s’il avait envie de le reluquer, si la chose l’intéressait tout court ou encore s’il ne faisait pas passer plusieurs nuits au sein de toute une famille de Von Hochen. Son ami d’enfance était certainement digne d’être admiré, mais Milo s’en fichait, tout simplement. Il voulait juste en apprendre le plus possible sur cette situation. Sur la route pour la ferme, il avait imaginé toutes sortes de choses sur ce qu’il trouverait en arrivant ici. Et aucun scénario ne prévoyait qu’il doive remercier son fiancé pour s’être occupé de ses affaires pendant son absence.

Tandis que Konstantin lui racontait ce qui s’était passé, ce qu’Anastasy ne lui avait pas dit, il releva lentement les yeux, pour le regarder en face. Il en croyait à peine ses oreilles. Un incendie, le comte avait créé un incendie. Il était allé jusque là pour tenter d’obtenir ce qu’il désirait. C’était complètement fou. De nouveau, ses yeux s’humidifièrent, mais il ne comprenait même pas pourquoi.

« Je vois, » répondit-il en langue commune, machinalement et avec un léger hochement de la tête.

Konstantin termina son récit, par une confession plutôt gênante, ce qui le poussa à battre en retraite dans la chambre. Miloslaw laissait son regard errer dans la salle de bain. L’ambiance était lourde, le temps semblait s’étirer plus qu’il ne le devrait, lui donnant envie de partir d’ici au plus vite. Ce qu’il ne fit pas, parce que ça aurait été impoli. Konstantin avait agi au mieux, même si Milo se sentait toujours révolté au sujet de cette histoire de fiançailles dans laquelle il n’avait pas été tenu de donner son avis.
Adossé contre le chambranle, son instinct de protection lui sommant de ne pas dépasser le seuil qui séparait les deux pièces, il se mordit la lèvre et profita que Konstantin lui tournait le dos pour le regarder. Il le vit remonter un pantalon sur un fessier parfaitement fait et inspecta les muscles qui roulaient doucement sous sa peau dorée. Si seulement il pouvait y lire la vérité et les intentions de son fiancé auto-proclamé.
Ce dernier se retourna et Miloslaw se redressa, la peur au ventre. Celle-ci s’amplifia quand il vit Konstantin lui foncer dessus, comme l’aurait fait un prédateur sur sa proie. Il voulut fuir, ne réussit qu’à esquisser un pas en arrière, qui buta dans le mur et le fit tomber en arrière. Mais avant que cela se produise vraiment, il était déjà dans les bras de son fiancé, qui le serrait étroitement mais avec gentillesse. Les craintes de Milo s’apaisèrent, doucement. Ses mots étaient terrifiant, pourtant il se sentait plus que jamais reconnaissant. Il comprenait Anastasy.

« Merci, mais...»

Des coups à la porte. Konstantin répondit aussitôt et Miloslaw n’eut pas le temps de s’extirper de son étreinte. Lucius était là, en train de les fixer. Il prit une inspiration, qu’il bloqua dans ses poumons. Lucius allait-il être peiné ? Il avait peut-être mis fin à leur semblant de relation, mais avait-il vraiment eu le temps de se débarrasser de ses sentiments.
Sauf que le prince se contenta de lui sourire, d’une façon qui laissait présager qu’il y aurait des moqueries. Miloslaw se sentait mal à l’aise, il avait envie de crier que ce n’était pas ce qu’il croyait ! Ils n’étaient pas en train de s’embrasser ou autre chose, c’était juste... Juste des retrouvailles amicales, voilà. Enfin, il ne dit rien, ses mots étaient coincés avec sa respiration. Lucius délivra son message et s’en alla. Les laissant seuls. De nouveau.

« Je suis tout sale, alors que toi tu es propre et tu sens bon. Enfin... Bref, tu devrais me lâcher.»

Il se débattit un peu et n’eut pas de mal à s’extraire de l’étreinte de Konstantin. Ce n’était pas un mauvais bougre. Ils étaient peut-être fiancés, mais au moins il n’essayait pas de lui écarter les cuisses de force. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il était aussi gentil que dans son souvenir.
Ils devaient descendre manger. Miloslaw se rendit à la porte, l’ouvrit et se tint dans l’embrasure. Son Kalini était loin d'être parfait, mais il essaya néanmoins de s'exprimer convenablement.

« Je te laisse, tu peux t’habiller et... Heu... Je garde une place à côté de moi. On pourrait reparler de tout ça ensuite...»

En descendant l’escalier en pin qui ne grinçait plus, Miloslaw s’aperçut qu’il avait un peu chaud. C’était bizarre ce qui se passait. Il ne savait pas trop s’il devait foutre Konstantin dehors ou tomber à ses pieds. Pour le moment, il avait décidé de lui laisser une chance, de laisser les choses se dérouler d’elle-même. Il devrait aussi demander conseil à Lucius, il devait avoir l’habitude de ce genre de problèmes. Après tout, il était fiancé lui aussi. Enfin... S’il ne passait pas son temps à se moquer de lui et à faire des insinuations.
Ses compagnons étaient déjà tous installés à table quand il arriva. Il s’assit entre Lucius et une chaise vide, puis s’aperçut que les conversations s’étaient tues, que tout le monde le regardait. Il soupira doucement.

« Oui, c’est bien mon fiancé. Mais je ne sais pas encore comment c’est arrivé. Et Konstantin est le bienvenu ici.»

Il leur expliqua brièvement comment l’homme avait tenu tête au comte pendant son absence et qu’il avait dû restaurer la ferme suite à un incendie. Après quoi, Konstantin fit son apparition et on commença à servir les plats.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 2 Juin - 9:24

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Winner - Island

Chez lui, il s’était battu pour avoir le droit d’épouser Milo. Il avait vaincu de nombreuses fois Livon à l’entraînement et s’était efforcé comme il pouvait de réussir plus vite à chaque fois. Une fois au tournoi, il avait facilement mis à terre ses premiers adversaires. Le chef de sa tribu avait été son dernier opposant et le vaincre avait été dur et long mais il avait réussi. Il était désormais le fiancé officiel de son amour d’enfance.
Pourtant, dans ses pensées les plus secrètes, il savait que son combat le plus dur serait celui qu’il s’apprêtait à livrer. Il devrait bien vite convaincre Milo de ses bonnes intentions s’il ne comptait pas se faire virer comme un malpropre.
Il avait déjà gagné des points, sans doute, en parlant de l’incendie. C’était lors d’un automne particulièrement clément que le Comte avait fait mettre le feu à leur ferme. Quand Konstantin avait été le voir, il avait parfaitement nié en disant que la chaleur du mois d’octobre avait dû mettre le feu grâce à leur négligence. Konstantin avait voulu le tuer mais il s’était retenu. Plus tard, le fils du Comte était venu s’excuser pour son père. Bien sûr, Konstantin avait accepté ses excuses et sa promesse d’essayer de raisonner son père. Il avait refusé son corps, en revanche. Un substitut de plus à Milo était bien inutile puisqu’il avait déjà Vassil.
Lorsqu’il descendit manger avec Milo, il regarda au dehors. Lorsque le soleil inonderait la plaine, il viendrait, comme chaque matin, vérifier l’enclos des poules, des chèvres et des cochon avant d’aller se coucher. Il ne laissait jamais rien au hasard. Il était celui qui avait instauré les poules dans la ferme après tout et il avait juré de prendre soin des cochons. Avec un ourson dans le coin, qui plus est, il ne devait pas laisser sa vigilance être perturbée par Milo.
Ils furent bientôt à table avec les autres. C’était étrange pour Konstantin. Il avait l’habitude de manger avec Polikarp, Anastasy et Vassil. Ils avaient été relégués dans la cuisine avec le serviteur de Milo et Konstantin croisa les bras. Il ne voulait pas que ses invités chassent ses amis sous prétexte qu’ils étaient plus importants mais pour ce soir, les choses avaient déjà été faites. Il en parlerait demain.
Celle qui s’appelait Isobel fut la première à lui poser des questions. Elle lui demanda d’où il venait et comment il s’était retrouvé fiancé à Milo. Konstantin se racla la gorge.
“Je viens de village de ... métamorphe. C’être le île plus petite et plus perdue de Kalin.”
Alors que le homard arrivait, il décrit son parcours jusqu’ici comme il le pouvait en langue commune. Comment il avait rencontré Milo, en était tombé amoureux et comment il était devenu plus fort pour pouvoir l’épouser. Il raconta le tournoi avec de grands gestes qui ravirent ses invitées et les firent rire. Puis il raconta comment il était allé à Ravenwell pour chercher Milo, sans succès.
Isobel frappa alors sur la table avec sa chope de bière qui déborda un peu sur la nappe fleurie. Konstantin fit une moue. C’allait être difficile à faire partir au lavage.
“C’est à la caserne que je vous avais déjà vu ! J’en étais sûr, vous connaissez mon père!”
Le serviteur de Milo apporta le porc braisé et vint s’asseoir à la table. Personne n’en sembla choqué. Anastasy finit par apporter une charlotte aux fruits et tirer le garçon aux cheveux blancs par le col dans la cuisine, malgré sa résistance.
Finalement, Vassil fut celui qui apporta le chocolat chaud de fin de repas et Konstantin fut le seul à recevoir une boule de crème dans sa tasse.
“Comme tu l’aimes.”
Vassil lui fit un sourire, un clin d’œil et s’éclipsa. Comme c’était gênant ! Konstantin n’avait pas honte d’avoir troussé un serviteur pendant que Milo n’était pas là mais ces marques d’affection étaient déplacées. Ils n’avaient jamais eu ce genre de relation.
“Hm, ce chocolat fait avec lait chèvre et miel. Très bon pour digestion !”
Charlette eut un petit rire chaleureux qu’elle cacha derrière la manche de sa grande robe. Elle en voudrait certainement une autre bientôt, celle-ci était sale. Il devrait les emmener chez le tailleur, le lendemain.
“J’espère que vous parlez mieux dans votre propre langue, messire.”
Konstantin ouvrit grand les yeux. Elle avait parlé dans un kalini parfait et sans accent.
“Bien entendu, demoiselle. Je ne suis pour ainsi dire pas familier de la langue commune, que je peine à utiliser, mais Miloslaw la parle avec aisance. Il pourra certainement m’apprendre ... s’il le souhaite, naturellement.”
Isobel protesta qu’elle n’y comprenait rien mas Konstantin sentit qu’une complicité s’était installée entre lui et la jeune fille aux cheveux gris.
Ils allaient quitter la table quand un porcher entra en panique dans la pièce.
“Konstantin ! Deux porcs de combat se sont échappés !”
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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 2 Juin - 11:32




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Konstantin venait de passer le seuil qu’Anastasy embarquait Lucius à l’écart de la table, jusque dans la cuisine. Miloslaw voulut le retenir, mais il n’en eut pas le temps, trop choqué par la scène. Et puis, il réalisa : Lucius était officiellement son valet. Le valet d’un baron. Ca ne devait plus sembler si amusant au prince de jouer un rôle de serviteur... Il s’excuserait auprès de lui plus tard. Et parlerait avec Konstantin du statut des employés de cette maison. Du temps de sa mère, ils mangeaient avec eux deux, à l’exception des deux personnes assignées à la préparation et au service du repas.
Là, toutefois, c’était un véritable festin qu’on leur servit. Le plat de porc braisé qu’apporta Lucius était énorme, même pour toute la maisonnée. Et il lui semblait que toutes les patates possibles avaient été arrachées de terre pour cette occasion là. Mais qu’est-ce qu’il en savait ? Peut-être qu’ils avaient mis au point ce menu depuis que Konstantin avait envoyé le messager.

Durant le repas, Isobel et Charlie se prirent d’intérêt pour Konstantin et ce qui l’avait amené ici, à attendre le retour d’un fiancé qu’il n’avait jamais rencontré d’une fois. Pendant qu’il parlait, Miloslaw inspecta la pièce où ils dînaient. Il essayait de se souvenir de son aspect au moment où il était parti, dix ans plus tôt. Il jugea que Konstantin avait respecté ses paroles et restitué l’ambiance originale de la maisonnée. Il tourna son regard vers l’homme, prit dans le mime du tournoi qui lui avait donné le droit, aux yeux de son clan, de réclamer la main de Milo. C’était une histoire surprenante, d’autant plus qu’il semblait être très fier de sa victoire. Il ne lui en avait même pas parlé dans la chambre, il n’avait pas cherché à légitimer ses intentions par cet événement. Comme s’il... Voulait vraiment le gagner ? En dépit de l’urgence de la situation. C’était touchant. Miloslaw était touché. Et Isobel avait des étoiles dans les yeux, comme si rêvait que quelqu’un se batte pour elle pour remporter sa main. Milo la connaissait juste assez pour être capable de parfaitement imaginer le tournoi qu’elle lancerait en mettant en jeu l’identité de son futur mari.

Le repas s’acheva sans que Miloslaw n’ait prononcé le moindre mot. Il réfléchissait à la confiance, celle qu’il pouvait accorder à Konstantin. Les chocolats chauds arrivèrent, au lait de chèvre et au miel précisa le Kalini. Le serviteur donna la sienne en dernier à Konstantin, y ajouta une bonne cuillerée de crème fraîche. Miloslaw fronça les sourcils en le voyant minauder. Il se tenait trop près de l’homme. Il ne ferait pas la même erreur qu’avec Lucius : les sentiments de ce serviteur étaient évidents. Non, ça allait même au-delà. Ils avaient couché ensemble, c’était évident. Ils étaient amants. L’expression de Konstantin lui confirma son doute. Il aurait probablement préféré que Milo ne le découvre pas tout de suite. Voilà donc ce qu’il attendait de lui : un mariage, des enfants, mais pas d’amour. Tout ce roman à l’eau de rose qu’il leur avait servi était du vent. Ou au moins, ça l’était devenu avec le temps. Miloslaw n’aurait pas dû ressentir autant de ressentiments à l’égard du couple, mais la rage lui consumait pourtant les entrailles. Il noya la réplique cinglante qu’il mourait d’envie de sortir dans le chocolat. Encore une fois, on ne voulait de lui qu’une seule et unique chose. Le sexe. Dans le cas de Konstantin, c’était même pire. Procréation, titre de propriétaire terrien, gloire d’être le sauveur de l’espèce métamorphe. Et bien il allait refuser. Il le renverrait sur son île. Et reprendrait la ferme en main. Personne d’autre que lui n’allait mettre la main dessus.

Dame Charlette distrayait Konstantin dans sa langue tandis que Miloslaw sirotait son chocolat en fusillant ce dernier du regard. Et puis, ils commencèrent à se lever, pour laisser aux serviteurs débarrasser la table. L’un des employés fit alors son apparition, tout affolé. Miloslaw oublia sa rancœur et son dégoût. Deux porcs de combat, c’était très grave. Ils pouvaient se trouver face à de gros prédateurs, détruire des terres voisines ou même agresser des gens. Ces bêtes étaient adorables, mais face à la panique et sans cavalier pour les guider, ils étaient des armes puissantes et imprévisibles. Milo prit le temps de traduire ce qui se passait à Isobel, puis se rua dehors, en direction de la porcherie réservée aux porcs. Ils devaient suivre les traces.

La porte avait été mal fermée après que Luce y avait été installé. La présence du gros lion les avait effrayé. L’animal démoniaque était d’ailleurs couché dehors, l’air peiné. Miloslaw n’avait cependant pas le temps de lui offrir sa compassion. Il devait les retrouver et heureusement, les porcs de combat n’étaient pas spécialement discrets. Il remonta aisément les traces, jusque dans le bois. Il espérait qu’ils n’étaient pas allés se perdre dans la montagne, ce serait bien plus difficile de les tracer sur les cailloux.

« Nieszczęście* ! Ils se sont séparés !»

Il se tourna vers ceux qui l’avaient suivi, ou qui avaient eu aussi suivi les traces des porcs. Charlie, le porcher... Eux seraient utiles, c’était sûr. Konstantin... Il savait probablement pister des proies aussi grosses, mais avait-il vraiment envie, après ce qu’il venait de voir, de lui confier quoi que ce soit ?

« On devrait probablement chercher en groupes distincts, non ?»

Il se tourna vers Anastasy. Après cette longue absence, il ne voulait surtout pas se poser comme un chef immuable. Il ne s’en sentait pas le droit. Anastasy, lui, en revanche... Miloslaw se sentit profondément trahi quand son serviteur le plus loyal leva les yeux vers Konstantin pour lui demander son avis, à lui. Est-ce qu’il le baisait, lui aussi ?

* Malédiction !

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 2 Juin - 22:05

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Spring Day - BTS  

Ce repas marquerait-il le début de leur cohabitation ou la fin de leur histoire ? Miloslaw n’avait pas dit un mot de tout le repas.
S’ il avait conscience de tous les sacrifices que Konstantin avait fait pour en arriver là, il n’avait pas montré ni reconnaissance ni réel respect. Oh, il ne s’attendait pas à quoi que ce soit de fabuleux, à vrai dire, il pensait même que Milo se moquerait de lui. Mais ne rien dire, ne rien montrer, comme ça, c’était pire que tout. Il avait l’impression d’être un moins que rien. Juste une gêne.
Pourtant, il lui faudrait convaincre Miloslaw de ses bonnes intentions. Il devait le faire, il allait le faire. Il savait parfaitement que son amitié, autant que son amour, ne lui était pas acquise et qu’il devrait batailler pour se montrer digne de lui. Mais si Milo refusait tout de lui ? Il lui faudrait le mener à son clan pour qu’il choisisse quelqu’un d’autre pour procréer. Et ensuite ? Qu’arriverait-il de lui ? Il se plaisait dans cette exploitation porcine, il ne voulait pas la quitter.
Combien d’heures avait-il passé à rentrer les cochons, à nourrir les bêtes, à faire des batailles de neige avec les enfants de Polikarp, à voyager jusqu’à Cardinal pour le bien de Kotka ? Il ne regrettait rien pourtant. Miloslaw serait à lui, quelque soit le prix à payer.
Il les voyait déjà ici. Ils passeraient les longs hivers à s’occuper de la ferme avec les enfants, boiraient du chocolat chaud et des segments d’agrumes enveloppés de chocolat noir. Ils passeraient du temps à parler aux serviteurs et ils vivraient la vie la plus douce et calme qui soit.
Le chocolat chaud, justement sembla ne pas convenir. Une tâche de plus dans cette utopie qu’il avait imaginé. Etait-ce à cause de Vassil ? Il le punirait si c’était ce que Milo souhaitait. Il ferait n’importe quoi pour lui et remplirait tous ses désirs. Il était son serviteur, après tout, bien plus que ce gamin aux cheveux blancs. Il savait ce qui devrait lui faire plaisir. La cuisine, le ménage, les enfants, la ferme.
Bien sûr, sauter Vassil n’avait aucune espèce d’importance pour lui, mais Milo le prendrait probablement autrement. Il devrait lui expliquer dès qu’il le pourrait. Dès que les cochons seraient revenu là où ils devaient l’être. En attendant, quelqu’un devrait s’occuper du lion impressionnant et de l’ourson pour s’assurer qu’ils ne fassent pas de dégâts en leur absence. On ne savait jamais avec les animaux.
Lorsqu’il se leva, la serviette posée sur ses genoux tomba à terre. Il avait oublié qu’elle était là et il se pencha pour la ramasser. Quand il se releva, son épaule cogna durement sur la table et il gronda. Cela fit rire les filles.
En sortant de la maison, il remarqua que le temps était pluvieux et que les terres étaient noyées de brume. Ce n’était pas bon, son odorat serait perturbé si jamais ils venaient à perdre les traces terrestres des cochons. Il détestait ce genre de situation. Il ne pouvait pas en vouloir aux serviteurs, ils étaient si ... heureux de retrouver leur véritable maître. Il était évident qu’il étaient contents et distraits.
Le jeune maître les conduisit jusqu’à une fourche. Les traces menaient dans deux directions différentes. Il était plus qu’évident qu’ils avaient paniqué et que les choses ne seraient pas faciles.  Finalement, ce fut à lui qu’on demanda son avis. Les traces menaient étrangement dans trois directions différentes.
“Miloslaw avoir raison. Nous séparer en trois groupes. Isobel et garçon maigrichon à gauche, Miloslaw et Charlette au milieu, Stasy et moi à droite.”
Il allait s’avancer d’un pas rapide vers la droite quand le serviteur de Milo leva la main.
“Okay, on peut s’amuser un peu, non ? Puisqu’il y a de toute évidence un problème de chambres, je pense qu’on devrait attribuer la grande chambre aux deux gagnants, non ?”
Konstantin s’approcha du serviteur et le domina de toute sa hauteur. Le garçon aux cheveux étranges n’en parut pas spécialement impressionné.
“Ce n’être pas jeu, petit homme.”
Le garçon pointa un doigt accusateur sur le torse de Konstantin avec un sourire mesquin. Il avait un de ces visages à claquer avec toute la force d’un coup légendaire.
“Tu ne diras peut-être pas ça quand je partagerai le lit de ton fiancé.”
Konstantin grommela un chapelet d’insultes en Kalini et s’élança sur le chemin de droite.

Lorsqu’il revint à la ferme, il avait le cochon sur l’épaule et une main plaquée sur le flanc. Il saignait abondamment mais devait absolument ramener ce cochon ! Il le posa devant Milo, qui avait bien évidemment ramené l’autre.
“Le voilà. Il attiré par baies.”
Et puis, il regarda sa main. Il avait laissé une belle traînée de sang derrière lui et le liquide carmin s’écoulait toujours de son corps.
“J’ai besoin de bandages. Et d'alcool.”
Anastasy et lui s’étaient séparés un peu plus tôt et il était visiblement rentré avant lui. Il se précipita à l’intérieur pour aller l’en chercher. Le cochon de guerre le suivit.
“Miloslaw, je voulais te dire que ... “
Et puis il s’écroula, tout bonnement.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Dim 3 Juin - 13:21




Cinquième pari : Valet de cœur 2nheszo


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La construction de l’équipe Konstantin-Anastasy, décidée par le premier, fit monter un peu plus la colère dans le corps de Miloslaw. Il serra les dents, essayant de se raisonner. Il n’aimait pas cet homme, celui qui clamait être son fiancé. Et il n’avait même pas de bague de toute façon. Konstantin n’était rien pour lui. Qu’il baise autant de serviteurs qu’il le voulait, si c’était là son genre. Milo allait lui reprendre la ferme et lui interdire l’accès à son corps.
Et puis, Lucius intervint. Et Miloslaw ne sut plus quoi penser.

Tandis qu’ils battaient la forêt sur les traces de l’un des porcs de combat, Milo expliqua en chuchotant à Lucius l’utilité de ces grosses bêtes. Issues de décennies de croisements méticuleux, ils avaient servi durant de nombreuses batailles. Et puis, la paix était arrivé au sein de l’Empire de Nox et ils avaient été relégués au rang de simples montures. On continuait à les entraîner et à leur forger des armures, mais il doutait qu’ils puissent réellement se montrer utiles en cas de guerre.

« Pourquoi tu as lancé ce pari stupide ? Je n’ai pas envie d’être dans le même lit de Konstantin. De toute façon, il préfère baiser Vassil et son cher Stasy. Tous les deux se meurent d’admiration l’un pour l’autre.»

Il donna un coup de pied dans une fougère, qui perdit quelques lobes. Et puis il s’arrêta, écoutant la sagesse de Lucius. Bien sûr, il avait raison. Une telle colère ne pouvait qu’être le signe qu’il était jaloux.

« Oui... Peut-être que j’ai envie d’essayer. Je parlerai avec lui.»

Il se sentait un peu mal de discuter de ça avec Lucius, qui avait des sentiments pour lui, ou du moins qui en avait eu, mais le cochon surgit soudain des fourrés avant qu’il ne puisse s’excuser. Charlette lui courait après. Elle semblait heureuse. Une énorme branche surgit soudain de l’obscurité et assomma le cochon, qui s’effondra sur le côté en faisant trembler la terre couverte d’épines de pin. Isobel apparut à son tour, victorieuse.

Il fut décidé que ce serait à Miloslaw de ramener seul le cochon. Il lui fallait, disait Lucius, les meilleures chances avec Konstantin, même si ce n’était que pour avoir une très longue conversation. Longue et nécessaire. Le garçon de compagnie obéit à son prince, parce qu’il partait du principe que Lucius savait mieux que lui ce qui était bon dans les mariages arrangés et les alliances de toutes sortes. Peut-être bien que cette union l’arrangerait. Milo se devait de tenter le coup, ne serait-ce que pour faire honneur à tous les efforts déployés par son demi-frère.
Il allait rentrer son cochon géant, lui flattant le côté, quand Konstantin apparut, seul avec le deuxième porc. Les deux animaux se réunirent automatiquement, attendant sagement d’être ramenés dans leur enclot. Luce avait été bougé ailleurs.
Milo s’avança avec un sourire gêné en direction de l’homme, remarquant d’un coup à quel point sa barbe était foisonnante. Est-ce qu’elle piquait ? Est-ce qu’elle était aussi douce qu’une couverture ?

« Et bien je crois que nous allons devoir nous plier au plan de départ et partager une couche.»

Il espérait que le son de sa voix n’avait pas laissé entendre la promesse d’une journée humide et active, parce que ce n’était absolument pas ce qu’il avait en tête.
La réponse de Konstantin n’était certainement pas celle attendue. Perdant tout sourire, Miloslaw baissa les yeux sur la blessure. Elle était impressionnante, probablement provoqué par le porc qu’il avait ramené. C’était une femelle, elle ne laissait pas beaucoup de place au doute.

« Oh, non, elle vous a eu ! Vous savez, je la connais depuis longtemps. Elle est féroce, mais je suis sûr qu’elle regrette déjà.»

Konstantin était un vampire. La blessure était impressionnante mais un bon nettoyage et ce serait réglé. Il ne voyait même pas pourquoi il y aurait besoin de bandages. Miloslaw suivit Konstantin. Puis, il faillit lui marcher dessus. Choqué, il perdit de précieuses secondes à se demander comment c’était possible. La mare de sang qui se formait sous son fiancé le rappela à l’ordre.

« A L’AIDE !»


Konstantin fut amené dans sa chambre après avoir été soigné sur la table du salon. Miloslaw avait suivi les serviteurs les plus solides aptes à le transporter. Il n’avait pas retrouvé son état conscient et cela inquiétait le jeune homme. Quand il se retrouva seul avec son fiancé, il s’assit sur une chaise, à son chevet. Et puis, après une hésitation, il lui prit la main.

« Je suis désolé, Konstantin. Tu as fait tellement de choses pour moi... Et voilà que tu vas peut-être mourir. Tu vas mourir et je ne vais même pas comprendre pourquoi. Je ne saurai jamais si c’était vrai, tout ça. Le tournoi, tes sentiments...
- C’est un métamorphe, voilà pourquoi. Il a sûrement été blessé sous sa forme de loup. Mais il va s’en remettre. Il est puissant.»

Miloslaw se tourna vers Vassil. Vassil... Il semblait réellement peiné en dépit de l’accent de certitude qui ponctuait ses mots. Soudain, Miloslaw se sentit incongru. C’était lui, l’autre. Il ne devrait pas être ici. Devant le visage du serviteur, il perdit toute volonté de se battre.

« Je vais vous préparer un bain, monsieur le baron. Vous semblez en avoir bien besoin.»

L’insolence de Vassil ne le hérissa même pas. Il avait raison et puis, il était évident que le serviteur voulait rester près de Konstantin. Aussi, quand le bain fut prêt, il bondit aussitôt de sa chaise.

« Peux-tu veiller sur lui pendant que je me lave, s’il-te-plaît ?
- Bien entendu, seigneur. Je serai toujours là pour vous remplacer durant vos absences.»

Il contracta les muscles de sa mâchoire, mais ne dit rien. Le reproche était certainement mérité. Miloslaw avait du mal à en vouloir à Vassil. Ils avaient le même âge, ou presque. Il le comprenait. En plongeant dans l’eau délicieusement brûlante, il se remémora ses moments d’enfance passés avec lui. Vassil était alors le fils d’un serviteur de la ferme. Ils auraient probablement dû passer tout leur temps à jouer ensemble, car ils étaient les seuls enfants du domaine. Sauf que Vassil n’avait jamais rien eu d’un aventurier. Miloslaw n’avait réussi à le traîner à la recherche des fées que trois fois en tout. Vassil affirmait que c’était un jeu stupide, qu’il n’y avait pas de fées. Bien sûr, mais explorer la forêt était amusant. En tout cas, il n’avait pas beaucoup aidé Milo à se sentir moins seul.
Ils étaient si différents, il semblait étrange que Konstantin soit amoureux d’eux deux en même temps, ou même qu’il éprouve un quelconque intérêt pour tous les deux. Il y en avait bien un de trop. Et Miloslaw n’était pas certain de savoir lequel. Encore une question à éclaircir.

Propre et nu comme un porcelet qui venait de naître, il revint dans la chambre. Il avait l’intention d’emprunter quelques vêtements à Konstantin, juste pour la journée. Mais il se figea derrière le seuil en voyant Vassil penché sur les lèvres de son fiancé. Le baiser fut rompu et Konstantin ouvrit les yeux, comme dans un conte pour enfants. Miloslaw serra les poings. Qui pouvait se dresser face à un tel amour ?

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Dim 3 Juin - 15:01

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

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Anastasy aurait, lui aussi, pu ramener le cochon. Ou la truie, plus précisément. Mais le hasard ou la chance avaient conduit les pas sûrs de Konstantin sur la trace de la bête imposante. Quand il l’avait trouvé, dans une avancée de buissons, il avait sourit. Il s’était changé en loup, pensant que ce serait facile de lui faire peur pour qu’elle rentre vite. Comme il avait eu tort ! La truie n’avait aucune intention de rentrer !
Le combat avait été court, principalement parce qu’il ne souhaitait pas la blesser, mais elle l’embrocha. Ensuite de quoi, en entendant les grondement de souffrance de Fenrir, elle s’était laissé tombé comme une masse aux pattes de son maître.
Il s’était changé en homme et n’avait eu aucun mal à la hisser sur son épaule. Elle était lourde mais il était fort. L’effort le fit saigner plus mais il ne voulait prendre aucun risque. Son ami serait si déçu si elle s’échappait de nouveau. Ils allaient revenir ensemble, homme et porc, pour consoler le cœur blessé de Milo. Malgré ses efforts, la truie ne réussit pas s’échapper de sa prise et finit par abandonner.
Lorsqu’il s’évanouit, Konstantin se sentit plongé dans un bain chaud, plein de sensations différentes. Il repensa à la mine fâchée de Milo, à sa façon de boire son chocolat chaud de façon si accusatrice qu’il en était venu à se sentir mal.
Il se souvint aussi du Comte. Quand il était venu, pour la dernière fois, il avait proposé le double pour racheter la ferme. Il avait effeuillé du pouce la liasse avant de la tendre à Konstantin, qui avait souri doucement en affirmant qu’il acceptait avec grande joie cette contribution à la vie de la ferme. Le Comte s’était enflammé, clamant au vol, mais Konstantin avait affirmé qu’il ne parlait pas très bien le Hocheni et qu’il devrait partir. C’était à la suite de cette entrevue courte mais décisive que le Comte avait engagé ses actions.
Il avait vécu trois ans ici. Ces années avaient été remplies d’une bonne dose de bonheur et si le Comte ne s’était pas pointé, il aurait pu attendre Milo pendant des siècles. Il aimait être ici. Il aimait Anastasy et ses souvenirs frappants de la mère de Milo, Polikarp et son amour inavoué, Kajetan et sa force de taureau et même Vassil et son intellect trop important pour être juste un serviteur de maison. Malheureusement, il n’aimait pas Vassil comme celui-ci l’aurait voulu. Cette partie de son cœur était réservée à Milo.
Il se souvint enfin du tournoi. La rumeur des gradins s’amplifia quand le chef de la meute abattit son sabot de porc imposant près de la gueule de Fenrir. En grondant, le loup se releva et tenta un coup risqué. A la gorge, presque mortel s’il ne réussissait pas. Mais il ne mourrait pas, pas tant que Milo était de ce monde.
Un instant après, le chef se tenait près de lui. Il avait un an de plus et il partait retrouver Miloslaw à la ferme des Kotka. C’étaient les dernières paroles qu’ils s’accordaient et le jeune homme gronda doucement quand le chef lui souhaita bonne chance.
Cette fois, plus de retour en arrière. Il allait épouser Milo, lui faire des enfants et ils vivraient terriblement heureux pour le reste de leur vie commune. Comme il avait eu tort, bon sang ! Il avait mit tant d’années à le retrouver qu’il n’était plus sûr que Milo puisse l’aimer un jour. Son amour à lui était indéfectible mais il avait commencé à douter. Et si Milo était déjà marié ? Et s’il en aimait un autre ? Bon sang, Konstantin détestait ce serviteur à la chevelure de neige.
Il fut réveillé par des lèvres pressées contre les siennes. Sans ouvrir les yeux, il laissa un sourire lui échapper. Il ne le laisserait plus s’échapper, cette fois. Il allait pour sûr s’emparer de son cœur.
“Miloslaw ... Tu es là.”
Mais quand il ouvrit les yeux, il ne vit pas la trombine gênée de Miloslaw Kotka mais bien les sourcils froncés de Vassil. Ils se ressemblaient, dans la forme, mais leurs visages étaient différents. Vassil était blond et portait ses cheveux longs en un chignon négligé la plupart du temps. Leurs yeux, en revanche, étaient les même et Konstantin faillit se laisser happer par ce regard qu’il avait observé en le prenant à de nombreuses reprises.
“Non. Pas Miloslaw. Il s’en fiche de toi. Il ne pense qu’à son serviteur et ... que sais-je encore ? Il n’est pas fiable.”
Konstantin gronda un bon coup et Vassil en sembla surpris. Il s’était retiré de son cercle de proximité le plus restreint et Konstantin put se redresser sans respirer son parfum à même la peau.
“Vassil, nous étions d’accord. J’ai être avec toi uniquement pour le sexe, pour ne pas rouiller et apprendre. Tout ce que je faire, je faire pour Miloslaw.”
Le serviteur ouvrit la bouche mais la voix forte d’Anastasy résonna dans la chambre et fit éclater la bulle de leur confidences. La surprise manqua de faire sursauter Konstantin.
“Jeune maître que faites vous en suspens comme cela ? Et nu en plus de cela ? Je vais vous chercher des vêtements.”
Anastasy et Vassil quittèrent la pièce, l’un après l’autre. Une fois libérés de tous les serviteurs et tous deux nus comme des vers, ils se retrouvèrent dans un silence gênant. Konstantin détourna le regard pour ne pas fixer le corps nu de son bien aimé. Il ne souhaitait pas faire le voyeur.
“Tu as pris un bain. Tu sens bon.”
Konstantin se pencha vers le tas de vêtements qui avaient été posés sur le coffre au pied du lit et commença à les enfiler rapidement. Une chemise noire sans forme, un pantalon assorti et des bottes fourrées. Sans sous-vêtements, il se sentait plus libre.
Quand il fut habillé, il tendit une de ses chemises à Milo pour qu’il puisse se couvrir en attendant le retour du serviteur et se carra dans un siège près du lit. Sa blessure le faisait encore souffrir.
“Je suppose que l’on dormira ensemble quand le soleil sera levé. Ce sera un grand honneur.”
Dehors, la nuit était encore noire. Il ne devait pas être loin de trois heures du matin et ils avaient encore du temps avant de se coucher.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Dim 3 Juin - 16:32




Cinquième pari : Valet de cœur 2nheszo


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Miloslaw Kotka était un homme ridicule. Voilà ce qu’il était en train de penser. Nu, il venait d’assister à une scène intime, dont les échanges l’avait rendu plus joyeux. Et puis, il s’était lui-même fait surprendre par l’arrivée d’Anastasy, signalant sa présence aux deux autres. Il s’était retrouvé sous le feu de leurs regards, surpris, horrifiés ou embarrassés. Maintenant il se sentait mal pour Vassil. Le pauvre venait de se faire rejeter juste devant lui. Quand il sortit de la chambre avec l’autre serviteur, Milo se promit de faire ce qu’il fallait pour réparer les choses avec lui. Ca ne pouvait pas continuer comme ça. Il devait mettre les choses au point avec tout le monde d’ailleurs. Demain, il aurait beaucoup de travail. Et il pourrait probablement compte sur Konstantin pour l’aider un peu. Voilà une pensée réconfortante.

« Merci, marmonna-t-il quand son fiancé lui fit un compliment sur son hygiène corporelle. Mais ce n’est que le savon. Toi aussi tu sentais très bon avant de courir la forêt et de transporter une truie de combat sur je ne sais combien de lieues.»

Il enfila ensuite la chemise que lui tendait l’autre vampire. Milo n’était pas petit, mais le vêtement suffit à le couvrir jusqu’à mi-cuisses, principalement parce qu’il n’arrêtait pas de glisser sur ses épaules. Il opta pour un compromis en découvrant complètement son bras gauche, le col retenu par son cou. Puis, il s’assit à quelques pas de Konstantin, sur le tapis qu’il chérissait tant, le dos collé au coffre. Il avait écarté ses jambes en tailleur, une position plus que confortable après des nuits passées sur des chevaux.

« Ha ! Un grand honneur ? ... Je pense que je ne comprends pas ce mot. Il n’y a aucun honneur particulier à dormir avec moi. Je suis juste... Moi.»

Il lui sourit, les yeux brillants. Cet homme avait beaucoup sacrifié pour lui, il venait même de passer un sale quart d’heure. Cela lui rappela quelque chose.

« Bon, tu t’es battu pour moi. Tu mérites de savoir des choses à propos de... Moi.»

Il lui raconta sa vie à Ravenwell, dans les grandes lignes. Son récit fut à un moment interrompu par les voix de Dame Alianora et de Policarp, incapables de se comprendre. Ils couraient dehors et leur échange, qui n’avait rien d’une conversation, passait aisément par la fenêtre ouverte.

« Mademoiselle, s’il-vous-plaît, rentrez à la maison !
- Hahaha ! Rattrapez-moi si vous le pouvez !
- Mademoiselle, pas par là ! C’est dangereux !
- Si vous réussissez à me saisir la main, je vous promets un baiser ! Un baiser de l’héritière d’un duché, n’est-ce pas prodigieux ?
- Mademoiselle !!!!»

Miloslaw ne savait pas s’il devait rire ou pleurer. Alianora était de toute évidence ivre. Lui avait-on servi de ce digestif que buvait sa mère et que lui, petit garçon, n’avait jamais eu le droit de goûter ?
Les voix finirent par être trop éloignées pour qu’ils puissent les entendre, à part, de temps en temps, le rire cristallin de Dame Alianora. Milo poursuivit son histoire. En un heure, il eut raconté à Konstantin dix années d’étude, suivies par son engagement auprès du prince héritier. Pour le moment, il préféra taire son lien de parenté avec la famille impériale ainsi que la véritable identité de son «valet». Il voulait consulter Lucius à ce sujet avant toute chose.
Et puis, il en vint à parler de ses expériences corporelles, ce que la rue avait fait de marquant. Comment il avait offert son corps pour éponger des dettes de jeu, il montra ses tatouages sur la main gauche, ses piercings dans le bas de son dos. Pour finir, il se leva et étudia les vêtements qu’Anastasy avait apportés plus tôt. Il hésita, puis continua de les ignorer. Une fois devant Konstantin, il releva sa chemise, au-dessus de son nombril. Il avait apprécié que l’homme détourne les yeux tout à l’heure, car c’était une notion de politesse qu’il avait lui-même profondément intégrée à l’école des majordomes. Cette fois, pourtant, il lui demanda de regarder. Là, sur le côté de son ventre. C’était un violent coup de couteau hérité dans sa première et seule bagarre de rue. La lame était rouillée et empoisonnée, il s’était laissé recoudre par un novice. La cicatrice était épaisse, boursouflée et totalement irrégulière. Une vraie catastrophe.

« Normalement, dit-il avec un peu d’embarras dans la voix, je ne montre pas ça. C’est... Horreur. Non, horrible. Moche. Je crois que tu as compris. Mais...»

Il laissa retomber sa chemise et réfléchit, les sourcils froncés et le regard rivés sur un clou du fauteuil de Konstantin.

« Je veux remercier toi pour tout ce que tu as fait ici. Avec ma... Quel est le mot ? Zaufanie... Confiance ! Je veux te faire confiance ! Et que tu me fasses confiance.»

Il posa sa main sur celle de Konstantin, plongea son regard dans le sien et lui sourit timidement. C’était un bon début, non ? Lucius serait probablement content d’apprendre qu’il avait fait des efforts en ce sens.

« J’ai une question, pour cette histoire de mariage. Pourquoi personne n’est venu pour me... Désolé, je ne connais pas le mot dans ta langue. M’inséminer. Coucher avec moi. Pour avoir des bébés. Ca suffirait, non ?»

Miloslaw n’étant pas spécialement à l’aise avec l’idée de se faire engrosser sans permission battit en retraite jusqu’à la fenêtre. Il laissa le vent lui lécher le cou, la brise était tiède et humide. On sentait que la pluie allait bientôt recommencer à tomber. Il ne voyait aucune trace de Dame Alianora ou de Polikarp dehors, mais de la fumée s’élevait derrière la forêt de pin. Wieś.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Lun 4 Juin - 17:26

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

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Mood sonore : Breathless - The Coors  

LUCIUS

Le prince visita deux salons qui abritaient ses amis. Félix et Alianora, dans l’un et Charlie et Isobel dans l’autre. Son frère s’était beaucoup inquiété pour Konstantin et il était resté à son chevet. Lorsqu’il traversa une pièce commune, plus grande, qui était certainement quelque chose comme une salle de réception, il remarqua plusieurs sabliers sur le manteau de la cheminée. Beaucoup de sabliers étaient épuisés et les autres coulaient lentement. Lorsqu’il se rapprocha, il eut un hoquet. Cet endroit puait la magie de fée.
Il activa son don de double vue et remarqua qu’il y avait quelque chose derrière cette cheminée. Quelque chose de très vieux et de très puissant. Quelque chose de magique. Et cela avait quelque chose à voir avec ces sabliers. Il voulut toucher l’un d’eux mais un champ de protection l’en empêcha et le projeta plus loin. Il se reçut souplement sur le sol et sourit. Un challenge, voilà qui l’occuperait !
Il dénoua une sacoche à sa taille et se frotta les mains de la poussière de fée multicolore qu’il avait volé dans le premier village où ils s’étaient arrêtés. Ses mains se mirent à pétiller.
Une odeur d’azalée lui frappa l’odorat quand la porte s’ouvrit. C’était ce mec, la némésis de Milo, le serviteur qui avait roucoulé avec Konstantin. Il avait l’air passablement fâché.
“Qu’est-ce que tu fais ici ?”

KONSTANTIN

La petite fenêtre gothique en face du lit laissait entendre le pauvre Polikarp et la très charmante Alianora. De toute évidence, la noble s’était torchée la tronche dans les grandes largeurs. Konstantin s’en fichait bien. Il observait Milo, sans trop oser le dévisager ou le regarder comme un pervers. Ses yeux brillaient comme des gemmes et sa peau semblait si claire ...
Milo semblait être l’archétype du jeune homme qui s’était perdu et avait fini par devenir serviteur. Il lui avait conté son histoire de la meilleure façon possible et Konstantin s’était concentré. Les pavés que son fiancé lui avaient servi étaient parfois indigestes mais il devait s’efforcer de les comprendre au mieux. De le comprendre au mieux.
En ce moment, Milo lui semblait être une allégorie de l’injustice autant qu’une représentation de l’insaisissable. Il n’avait cessé de lui filer entre les doigts comme une poignée de sable mais désormais il était devant lui, bel et bien adulte et responsable.
Son air angélique avait dû séduire de nombreux hommes, à la capitale. Avait-il résisté ou cédé à la tentation ? Konstantin devait admettre, avec un peu d’amertume, qu’il aurait aimé lui offrir sa première fois. Oh, il ne lui en voudrait certainement pas s’il l’avait déjà fait mais ... Ces hommes et ces femmes de Ravenwell avaient dû lui offrir des relations sexuelles pressées, mauvaises, dans des ruelles sales. Milo méritait mieux que cela.
Les réponses lui furent bien vite apportées. Oui, Milo avait connu le sexe, dans les pires conditions possibles. Konstantin s’en voulait tant de n’avoir su le trouver plus tôt. Il aurait pu le sauver de toutes ces horreurs, lui faire tant de bien que Milo en aurait perdu la tête. Il n’était pas très expérimenté en allant le chercher mais il avait passé de nombreux mois à s’entraîner avec le corps d’Ancolie, qui s’était plié au jeu avec politesse et peut-être une pointe d’amusement.
Milo parla ensuite de la façon dont son corps avait été transformé. Tatouages, piercings et même une cicatrice. Konstantin regarda, pour faire plaisir à son amant mais refusa tout net de prolonger trop cette vision. Cherchait-il à le provoquer ?
Et puis, Milo osa s’insulter. Il osa prétendre qu’une partie mutilée de son corps était une horreur. Konstantin sentit un grondement monter dans le fond de sa gorge. Pourquoi recommençait-il ? Aucun de ses amants ne lui arrivaient à la cheville. Ni Vassil, ni Ancolie et certainement pas le jeune baron de Viverone qu’il avait rencontré à la capitale. Personne n’atteignait un tel niveau de ... perfection. De gentillesse. De bonté.
Et puis, Milo se laissa retomber. Il parla de confiance et le jeune Becjm hocha la tête. Ils devaient se faire confiance. Oh mais, bien entendu, Konstantin avait déjà une confiance parfaite en son fiancé. Il savait qu’il ne le tromperait jamais, sur quelque sujet que ce soit. Lorsqu’ils étaient petits, il avait toujours prit pour lui. Une fois, Konstantin avait cassé un vase de la mère de Milo. Quand, à minuit, elle était rentrée, Milo avait prit le blâme sur sa personne.
Et puis, une question. Konstantin ne s’y était pas attendu et il se redressa dans son siège. Milo sentait si bon qu’il dût se retenir pour ne pas venir l’embrasser.
“C’est normal. C’était le but du tournoi. Seul le plus fort de la tribu a le droit de procréer dans un cas comme celui-ci, où il ne reste qu’une seule femelle. Pour que ses enfants soient en parfaite santé. Le mariage n’est pas obligatoire mais ... c’est une garantie, pour moi. Qu’aucun autre mâle ne vienne te trouver quand la survie de l’espèce serait assuré. Personne n’osera te toucher si tu m’appartiens. Et que je t’appartiens.”
Puis, cédant à la tentation, il se dirigea vers la fenêtre. Cette odeur portée par le vent tiède de l’hiver était succulente et il avait envie d’y goûter. Il tomba à genoux devant Milo et glissa ses mains sur sa peau. Ses cuisses, ses fesses, son ventre. Elles remontèrent le tissu de la chemise jusqu’à dévoiler sa cicatrice. Il l’embrassa, puis la lécha du bout de sa langue.
“Ne dis plus ça. Aucune partie de toi n’est horrible ou laide. Tout est parfait. C’est ma faute, si je t’avais retrouvé avant ...”
Alors qu’il menait ses mains dans le dos fin de son fiancé et que ses lèvres se rapprochaient à grands coups de baiser de son aîne, il réalisa ce qu’il était en train de faire. Il se retira immédiatement et recula. Évitant à tout prix de le regarder, il rougit comme une pivoine.
“Je suis désolé, je n’aurais pas dû. Le vent m’a amené ton odeur et ... Non, je n’ai aucune excuse. Je devrais aller dormir ailleurs pour la nuit.”
alors il attrapa un oreiller et se dirigea vers la porte d’un pas ferme. Que goujat il faisait ! Il l’avait touché sans sa permission. C’était lui l’horreur.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 9 Juin - 17:45




Cinquième pari : Valet de cœur 2nheszo


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Quand Miloslaw avait quitté la ferme Kotka, il avait abandonné bien des choses sans le savoir. Le confort, l’amour, la protection. Il avait un peu l’impression de retrouver tout ça ici, avec Konstantin. Grâce à Konstantin. Il avait aussi le sentiment d’avoir retrouvé ce petit garçon faiblard et malade avec qui il avait tant aimé jouer, qu’il avait cherché à impressionner et à distraire en l’emmenant crapahuter dans le bois. C’était drôle comme, à l’époque, c’était lui, Milo, le fort protecteur, celui des deux qui faisait attention à l’autre. Il ne lui avait jamais dit, mais il avait toujours pris les chemins les plus faciles, évité les grosses flaques de boue, les passages les plus dangereux pour passer la rivière. Il ne lui avait jamais demandé de faire l’équilibriste sur ce gros tronc couché en travers de l’eau par exemple. Il ne lui avait jamais fait grimper la falaise pour qu’ils puissent se jeter en bas de la cascade.
Un balayage rapide sur le corps de Konstantin lui fit miroiter la possibilité de le faire, à présent. Car Konstantin était toujours ce petit garçon d’avant, juste dans un corps plus puissant et capable. De nombreuses nouvelles expériences s’ouvraient à lui désormais. Mais peut-être bien qu’il l’avait déjà fait, pendant les trois ans où il s’était occupé de la ferme. Miloslaw devait emmener tout le monde à cette cascade. Charlie et Lucius seraient probablement ravis, non ?

En apprenant tout ce qu’impliquait cette histoire de tournoi, Miloslaw se sentit un peu coupable. A cause de lui, Konstantin s’était battu, pour le protéger des autres. Et il n’avait même pas essayé de réclamer son prix, il n’avait pas exigé de lui qu’il lui procure des enfants. Il aurait pu. Par la force, il aurait pu l’obliger. Le temps que Milo parvienne à s’enfuir, il aurait été trop tard. Mais Konstantin Becjm n’était pas ce genre d’homme. Et pour ça, Miloslaw ressentait une grande fierté. Il était fier que Konstantin l’ait choisi. Le fait qu’il soit la seule femelle des métamorphes restante ne jouait pas, ça avait juste apporté plus de difficultés à son fiancé. S’il n’avait pas été cette femelle, que ce serait-il passé ? Konstantin l’aurait-il quand même attendu à la ferme ? Lui aurait-il demandé sa main illico presto (bien qu’il ne l’ait pas encore fait dans les règles de l’art) ou aurait-il laissé leur relation mûrir tendrement sous le soleil du printemps qui arrivait à grands pas sur le duché de Hochen.

« Hum... Je ne savais pas. Merci.»

Il stoppa là ses balbutiements comme Konstantin se rapprochait de lui. Sans bouger, il le regarda se mettre à genoux devant lui, le caresser. Il songea un instant à le stopper, puis n’en fit rien. La sensation de ses doigts glissant sur sa peau propre et adoucie par le savon était délicieuse. Alors il ferma les yeux et laissa sa tête reposer dans le coin de la pièce, la brise qui venait droit sur son visage était la bienvenue. Il frissonna alors que les caresses de son fiancé esquivaient son entrejambe pour venir englober ses fesses. Le rythme de son souffle s’accéléra.
Avec douceur, Konstantin le réprimanda. Ses paumes plaquées au mur tremblèrent un peu alors qu’il hésitait à lui caresser les cheveux. Ils devaient être doux, comme sa barbe sur son aine. Son corps se tendit tandis que les baisers se poursuivaient, plus bas. Milo se demandait s’il allait oser. Lui-même ignorait s’il le voulait. Ce qui était certain c’était que son corps n’était pas contre. Son membre était plus dur, il se tendait timidement vers la bouche aimante de son fiancé. Ce dernier sembla néanmoins décider que ce n’était pas acceptable et battit en retraite. Miloslaw rouvrit les yeux, à bout de souffle. Lucius aurait probablement dit qu’il y avait une tension sexuelle à couper au couteau dans cette pièce. Parfois, il aurait aimé plus ressembler à son demi-frère. Ce dernier n’aurait probablement pas hésité à rattraper Konstantin et lui réclamer du sexe, là, tout de suite.

« Attends !» s’entendit-il crier sur le ton de l’urgence.

Il avait peur de se retrouver tout seul dans cette chambre. En dépit du changement de décor, elle abritait trop de souvenirs. Pour sa première journée ici, il ne voulait pas y dormir sans quelqu’un pour le distraire du poids du passé. Alors il allait trouver n’importe quelle bonne raison pour l’empêcher de partir.

« Tu as gagné le droit de dormir ici. Des règles de jeu, ça se respecte. Et puis, en plus, c’est ta chambre. Si quelqu’un doit partir, c’est moi.»

Il baissa les yeux, intimidé parce qu’il s’apprêtait à dire.

« Et, tu sais... J’ai bien aimé. Ce que tu as fait.»

Il avait l’impression de fondre sous l’effet de la chaleur de la honte. Alors il se réfugia sous les draps et les peaux de bête du lit, assis contre les oreillers, le tissu formant un bouchon entre ses mains nerveuses.

« Tu veux bien me raconter des choses sur toi avant qu’on dorme ?»

Et puis, il réalisa.

« Je suis désolé ! C’est peut-être le côté du lit où tu dors d’habitude ! Tu veux que je bouge ?»

De nouveau, il osa le regarder. Mince, il était tellement rassurant en dépit de sa carrure. Il n’aurait probablement aucun mal à trouver le sommeil si c’était à côté de Konstantin.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Mer 20 Juin - 16:00

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Beautiful - Monsta X  

Un instant, Konstantin se demanda si la situation aurait été différente si Milo n’était pas parti. Il n’avait pas la même expérience de la vie, alors, quand il s’était rendu à Kotka pour retrouver son bien aimé. Est-ce que tout se serait passé comme il le souhaitait ? Est-ce que Milo aurait accepté sa demande en mariage ? Est-ce qu’il aurait accepté de le prendre dans sa couche, même à son jeune âge ? Ce garçon serait-il devenu le même homme ?
Il y avait de nombreuses choses que Konstantin avait souhaité sauver dans cette maison après l’incendie. Les nombreux trophées de Milo, le tapis à poils longs, quelques robes de la mère de Milo, sa robe de chambre en laine très douce. Elle la portait lorsqu’elle leur racontait des histoires, après leurs expéditions. Elle passait très doucement sa main deux leurs cheveux avant de souffler les bougies et de leur murmurer bonne nuit. Elle lui manquait un peu.
Ils n’étaient pas fiancés, à ce moment là, mais elle avait agi avec lui comme avec son propre enfant. Elle avait été plus gentille même que sa propre mère, qui cherchait toujours à lui faire dépasser ses propres capacités. Elle avait été plus douce que son père, qui était pourtant le plus grand papa poule de l’île de Jem. Peut-être parce qu’elle était une fée.
Un souffle frais passa dans la pièce et Kontantin frémit doucement. Février approchait à grand pas et avec lui les premières chaleurs, les premiers jours du printemps. Mais aussi, les prochaines grandes bravades du Comte. En  hiver, le bougre se barricadait chez lui mais dès que le temps se faisait plus clément, il venait régulièrement. Oh non ... Konstantin ne voulait pas que Milo le voit trop vite. Il ne voulait pas le faire fuir.
Il était un rien cafardeux et il décida de ne pas tenir compte de ces pensées déplaisantes. Il avait aimé Milo avant même de le connaître vraiment. Peut-être bien qu’il arriverait à faire en sorte que Milo l’aime, qu’il ne veuille plus le quitter. Peut-être même qu’il réussirait à lui faire accepter une demande en mariage. Oh, comme il le désirait !
Il se souvenait de la première fois qu’ils s’étaient rencontrés avec une clarté que peu d’hommes pouvaient se vanter d’avoir. C’était un Quadrantis. Quadrantis 29 avril pour être plus précis. Le voyage en mer l’avait rendu malade et plus encore le fait d’être maltraité par un cheval qui n’était pas des plus sages. Son père lui avait dit ‘maintenant et pour un été, tu vas rester ici, c’est pour ton bien’ et Konstantin avait beaucoup pleuré. Mais Milo ne s’était pas moqué de lui.
Il avait retenu sa respiration lorsqu’il avait vu, sous le voile de ses larmes, ce garçon moins âgé que lui, souriant sous le soleil de Kotka. Il était environ vingt heures cette nuit là et le soleil n’était pas encore couché. La lumière stellaire qui se reflétait ses les cheveux d’ébène de Milo, les étoiles dans ces yeux mais surtout, son sourire ... Sincère.
L’été suivant n’avait été que sorties exploratrices, infusions de marjolaine sur la terrasse, batailles virulentes à coup de mottes de terre et toujours plus d’exploration. Konstantin avait bien vu que Milo prenait les voies les plus sûres pour lui et il lui en était toujours reconnaissant, aussi ne se plaignait-il pas quand ses bras lui faisaient mal en escaladant les collines de Czerwonepole ou lorsqu’ils devaient passer dans des grottes effrayantes. C’est sûr, il avait souvent peur mais la joie qu’il éprouvait n’était que plus grande quand ils rentraient à la maison.
Alors qu’il allait partir de la chambre, repensant à ces moments de complicité, Milo l’arrêta. Il était fort possible qu’il veuille juste lui donner un oreiller mais sa voix semblait si pressée que Konstantin s’arrêta et le regarda. Il était si beau, si séduisant. Comment pourrait-il résister ? Il avait envie de le plaquer contre ce mur et de plonger ses doigts en lui pour lui apporter tant de plaisir qu’il crierait son nom encore et encore.
Milo lui dit, avec un peu d’hésitation, qu’il souhaitait qu’il reste ici, prenant comme prétexte les règles du jeu que le petit serviteur aux cheveux blancs leur avait imposées. Konstantin se mordit la lèvre et hocha la tête.
“Puisqu’il te plaît ainsi...”
Alors que Konstantin pensait qu’il ne restait plus rien à dire, Miloslaw ajouta qu’il avait aimé ses caresses. Le métamorphe le regarda avec des yeux ronds. Il était si adorable qu’on l’aurait cru sorti d’un conte de fée. Il le voulait, avec tant d’intensité qu’il sentit son sexe se durcir brusquement. En déglutissant, il tenta de le cacher. Pourquoi Milo lui infligeait-il cela ? Savait-il qu’il le torturait ?
Konstantin sourit doucement et lorsqu’il se coucha, il leva ses craintes sur la place qu’il devait occuper dans ce lit. Il avait un peu de mal à y croire, Miloslaw était dans son lit, dans ces draps qui avaient connu sa passion un jour plus tôt seulement. Ayant rompu sa relation avec Vassil, il s’était satisfait seul à l’aide de sa main droite, la pressant sur sa verge en imaginant la main ou la bouche de Miloslaw. Et désormais, ils allaient dormir ensemble. Quelle délicieuse torture, quelle insupportable tentation.
L’espoir naquit en son sein quand il vint s’allonger à côté de Miloslaw. Il obéit à sa demande et lui raconta son année de formation intensive. Ses cours catastrophiques de cuisine, au tout début, ses enseignements divers sur la tenue de la maison et le soin des enfants. Il passa rapidement sur les cours sexuels qu’il avait eu, ne mentionnant qu’une fois la présence de la pratique. Il ne voulait pas le rendre amer.
Et puis, alors qu’il allait lui raconter son premier cours d’équitation, il le sentit s’endormir dans ses bras. Ses cils délicats, sa bouche entrouverte, sa respiration calme ... Par le sang des Dieux, il était magnifique.

Le corps contre lui ne fit qu’augmenter son désir. Il avait rêvé de Miloslaw toute la nuit, de son corps humide et frêle contre le sien, et l’odeur musquée qui l’enveloppa réveilla son entrejambe avec rapidité. Il vint frotter son nez dans un geste joueur contre les poils contre son visage. ... Les poils ? Parbleu !
Il se redressa avec rapidité pour découvrir un ours dans son lit. Et certainement pas l’ourson qu’il avait ramené mais un ours dans la force de l’âge. Il se redressa alors que l’animal ronflait avec force bulles et bruits de bouche, puis il le secoua.
“Miloslaw ?”

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Lun 25 Juin - 13:33




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Ravi que Konstantin accède à sa demande, Miloslaw attendit patiemment que le solide vampire s’installe dans le lit avant de s’allonger près de lui. S’il s’était lové contre son torse à la musculature parfaite, la situation aurait été plus confortable. Sans doute que Konstantin aurait apprécié une telle initiative. Mais... Il n’osait pas, tout simplement. Alors il se contenta de s’enfoncer aussi confortablement que possible dans les gros oreillers. Et il l’écouta.
Konstantin avait réellement fait des efforts pour en arriver là. Ca ne démontrait qu’une chose : il voulait Miloslaw à un point qui avait jusque là dépassé toutes ses espérances. Même quand il pensait vivre un début de relation romantique avec Théophile, il n’avait jamais pensé que le majordome puisse fournir de tels efforts pour lui un jour. Et voilà que, sans qu’il en sache rien, loin de lui, un homme s’était battu pour devenir meilleur, rien que pour lui plaire.
Un peu embarrassé mais aussi étonnamment fier d’avoir suscité un tel comportement, Miloslaw lia lentement ses doigts à ceux de Konstantin. Quelque chose remua en lui. Rien de désagréable, juste étrange. Il se doutait de ce dont il s’agissait : il commençait à avoir des sentiments pour l’insulaire.

Bien que l’histoire de Konstantin fut des plus intéressantes, Miloslaw se fit happer par la fatigue. La voix de son fiancé le berçait et il ne put se retenir de s’endormir, avec la vague conscience de s’être écrasé sur ses pectoraux. Et quand il commença à émerger de sa longue journée fort reposante, il se souvint d’avoir rêvé de Konstantin et Lucius se livrant à un rude concours de cuisine tout en devant s’occuper de bambins hurlant.


Milo émergea plus concrètement quand Konstantin l’appela. Il essaya de se gratter la joue, mais son bras lui semblait trop lourd, alors il abandonna. Le poids du sommeil le plaquait encore au matelas, il avait l’impression de ne même plus être dans son propre corps. Il devait juste attendre quelques secondes.
Sentant qu’à côté de lui, Konstantin se faisait du sang de cochon, il se força toutefois à ouvrir les yeux. Ceux-ci se posèrent alors sur une énorme patte, aux poils longs, épais, qui ondulaient légèrement. Ils étaient bruns, avec des reflets noisette. Ce détail le travailla plus que les cinq énormes griffes très propres qui terminaient le membre du plantigrade envahissant, pour une raison qui lui échappa sur le moment.
Avec un cri couvert par le rugissement de la bête, Miloslaw se jeta hors du lit. Il cogna plusieurs meubles avant de s’affaler contre le mur. Où était-il, où était l’ours ? Il avait beau s’être absenté longtemps de la ferme, il savait encore reconnaître une patte d’ours. Mais seul l’ourson de Konstantin émergea des draps, comme recraché par le lit et laissant des touffes de poils noirs derrière lui. Pataud, pas bien réveillé, il gambada jusqu’à Milo et lui sourit. Enfin, on aurait dit qu’il lui souriait. Par Kresnik, il ne lui avait pas semblé si petit la veille.
Son cœur se mit à battre à tout rompre, il l’entendait pulser dans ses oreilles, il l’entendait tout court, trop clairement. Ce n’était pas normalement. Et il se sentait beaucoup trop puissant. Avec un doute mêlé d’effroi, il tourna lentement son regard sur le miroir. Et pâlit. Du moins, il se sentit pâlir, mais sa peau était masquée sous une épaisse couche de poils marrons striés de bandes plus claires. Il eut le temps de remarquer que ces bandes formaient des dessins nets autour de ses yeux et sur son front avant qu’une douleur ne lui torde les os et qu’il se retrouve, nu comme un porcelet, sur le sol de la chambre. A nouveau un vampire, à nouveau un homme. Le petit ours eut l’air profondément déçu et préféra se tapir sous le grand lit, comme s’il avait peur que sous cette forme, Miloslaw ne lui fasse du mal.

Prudemment, comme s’il craignait de se changer à nouveau en ourse (inutile de le nier, il avait ressenti un certain changement sur la question également), il se remit debout et fixa Konstantin. Il devait avoir l’air complètement ahuri. Et comme il ne savait absolument pas quoi dire sur ce qui venait de se passer, il se contenta de balancer :

« Je être désolé. Très.»

Il en perdait son kalini le plus élémentaire. Après quoi, marchant comme dans un rêve, le pas lourd, il entreprit de rassembler les morceaux déchirés de la chemise de Konstantin. Quel gâchis.
La tête baissée, honteux sans vraiment en connaître la raison, il demanda d’une petite voix :

« Est-ce que c’était normal ?»

Bien sûr, on frappa à la porte à ce moment-là.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Mer 27 Juin - 17:53

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : I will wait - Mumford & son  

Konstantin regarda l’ourse dans les yeux. Il ne devait pas détourner le regard parce qu’il avait prit une vie qui ressemblait à celle-ci, la veille. Il ne devait pas regarder ailleurs et se dire que Milo se débrouillerait bien seul parce que l’ourson était trop heureux de retrouver celle qu’il pensait être sa mère. Il devait parfaitement assumer les horreurs et les conséquences de ses actes, quels qu’ils soient.
En fixant les yeux de l’ourse, il fut renvoyé dans son passé. A un moment où, à quatorze ans, il avait tué son premier cerf. Il se souvenait parfaitement de la façon dont son oncle l’avait prit à part, devant cette tapisserie où se répétaient les motifs des cinq clans de l’île. Cinq motifs qui revenaient en boucle. C’était hypnotisant et il avait préféré regarder cela que de planter ses yeux dans ceux de son oncle.
Dmitri l’avait forcé à le regarder, à plonger toute sa conscience dans cet océan noir qu’étaient ses yeux. Il lui avait parlé de la mort, mais surtout de lui. La première fois, disait-il, c’est dur, insoutenable. On hésite, on n’est jamais sûr, jusqu’au bout. Tu as peut-être même pleuré, avait-il affirmé. La deuxième fois, c’est plus facile. Ca coule tout seul, comme du miel un jour d’été au fond de la gorge. La troisième fois, on ne cille même pas. Ensuite, cela se répète, comme les coups réguliers d’une mécanique bien huilée. Encore et encore et encore. On ne ressent plus, on agit. Ce sera plus facile, avait conclu Dmitri. Ce sera plus facile, tant que tu feras les bons choix. Mais assure toi de faire les bons choix, Konstantin Becjm, ou les conséquences seront là.
Avait-il fait le bon choix en privant cet ourson de sa mère ? La vie était cette chose incroyable, cette pyramide dure et terrible quand on devait l’escalader mais pire encore quand on la dévalait. Il y avait tout un tas de choses qui s’imbriquaient les unes dans les autres, qui s’entrechoquaient. S’il avait su qu’elle avait un bébé, s’il avait entendu la complainte du petit avant de porter le coup fatal, aurait-il changé d’avis ? Les choses seraient restées les mêmes : elle menaçait le village, elle était nocive pour la vie en communauté.
En regardant l’ourson, il soupira. Qu’allait-il dire quand Milo redeviendrait lui même ? Merde, il devait encore lui trouver un nom. Quelque chose commençant par un E, peut-être ?
Milo, lui, semblait déterminé à détruire le plus de mobilier possible. Konstantin n’intervint pas. Cela ne rimerait à rien, il pourrait se faire blesser ou, bien pire, conduire Miloslaw à se blesser lui même. S’il se causait des dommages sous cette forme, il ne guérirait pas comme dans son corps de vampire. Et Konstantin se refusait à voir le délicieux corps sans cicatrice de Miloslaw être marqué à cause d’une maladresse. La confiance était à la base d’une relation saine et Konstantin avait confiance en Milo : il finirait par se calmer.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre et Milo se sentit bête. Konstantin avait envie de le prendre dans ses bras mais il n’osa pas. Ils n’étaient pas assez intimes pour cela. Un corps après transformation était terriblement sensible et certains couples utilisaient cette technique pour avoir plus de plaisir lors du sexe. C’était outrageux, mais terriblement bon. Konstantin avait hâte de découvrir plus avant le corps de son fiancé.
Milo s’excusa et Konstantin lui sourit doucement en s’approchant doucement, pour ne pas l’effrayer. L’ourson était parti.
Quelqu’un frappa à la porte et Konstantin devina que le petit déjeuner avait été servi. La journée avait été chaude et tout le monde avait dû se lever en avance, harassé par cette température anormale en hiver. Une odeur de camembert de chèvre lui monta aux narines et il sourit.
“Un instant.”
Il s’avança et donna une de ses chemises à Miloslaw. Il constata que le corps de Miloslaw était le même que la veille puis détourna le regard. Il ne voulait pas trop voir de ce corps désiré avant que Miloslaw ne se donne à lui.
“Ce n’est rien, Miloslaw. Ton corps suit une progression logique, il essaye de se découvrir. C’est sans doute à cause de mes hormones, mon amour, ne t’en fais pas.”
Puis il s’habilla simplement - un débardeur gris délavé, un pantalon solide et des bottes noires - avant d’ouvrir la porte. Le serviteur aux cheveux blancs attendait derrière. Le mauvais génie. Quelque chose de trouble émanait de lui. Il avait certainement fait des choses à faire pâlir un monstre d’Evangile. Il se faufila dans la chambre après l’avoir vaguement salué et haussa un sourcil en voyant le désastre.
“Je vous attendrai en bas.”
Il jeta un dernier regard aux deux nigauds et sourit doucement. Dès que la porte fut fermée, il entendit l'albinos demander à Milo s'ils avaient couché ensemble. Le général les aurait certainement trouvé fort peu débrouillards. Parfois, Konstantin se demandait ce que devenait le général Yvan ... est-ce qu’il allait bien ? Il devrait lui écrire une lettre.

Après un petit déjeuner complet, le serviteur et les demoiselles se rendirent en ville sous la guidance d’Anastasy et Vassil. Konstantin avait demandé à retenir Milo sous prétexte de lui faire visiter la ferme. Il le ferait, bien sûr, mais ils devaient aussi parler de ce qui s’était passé ce soir. Il n’était pas un méchant homme, aussi irait-il doucement avec Miloslaw, comme en toute chose.
“Veux-tu visiter la ferme à mes côtés, comme tu me l’as fait voir jadis ? Quelques choses ont changé, j’espère que rien ne te fâchera.”
Ils firent d’abord la visite aux porcs les plus dociles, ceux qui feraient bientôt du bon jambon et de la bonne viande, puis aux porcs de guerre. Ensuite, ils se rendirent dans le poulailler, non loin de là.
“J’en ai acheté une dizaine mais deux sont mortes l’année dernière, de vieillesse. Elles nous fournissent en œufs et en échange, nous les protégeons bien des renards. Voici Félicie, la doyenne.”
La poule les jugea du regard et s’en alla en caquetant sa désapprobation. Sur son chemin, elle se mit à piqueter un tas de cailloux.
“Ne t’en fais pas, ce n’est pas toi, Félicie n’aime personne.”
Il lui sourit puis compta sur ses doigts. Il leur restait les vignes, les chèvres, l’atelier de vinification et le potager à visiter.
“Que veux-tu voir ensuite, Miloslaw?”

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Ven 29 Juin - 10:21




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S’il devait choisir dans l’immédiat quelqu’un à épouser, nul doute que ce serait Konstantin. Il prenait les choses en main avec une telle aisance, un tel naturel ! Alors que Miloslaw était complètement pris au dépourvu par de simples petits coups sur la porte de la chambre, Konstantin ne se démonta pas et intima à leur visiteur de patienter un peu. C’était... Parfaitement logique. Miloslaw se demanda s’il acquerrait un jour la même autorité dans la ferme avec qui il partageait son nom.
Le temps que Konstantin s’habille, il enfila la chemise que ce dernier lui avait prêtée. L’homme chercha à le rassurer au sujet de sa transformation, ce dont Milo lui sut gré. Mais l’utilisation des mots «mon amour» le troubla assez longtemps pour que cela se voit encore quand Lucius fit son entrée. Seul avec son «serviteur», Miloslaw prit une petite inspiration pour essayer de recouvrer son sang-froid. La question qui déboula immédiatement de la bouche du prince, avant même que la porte ne se soit refermée sur Konstantin, réduit à néant ses efforts.
Ne répondant pas tout de suite, Miloslaw songea à ce qu’il valait mieux dire. « Bien sûr que non !» « Ca ne te regarde pas.» «Tu en serais fâché ?» Finalement, il opta pour un simple :

« Non.»

Et se rendit compte après coup seulement que sa voix était teintée d’une forte déception. Ce qui était stupide.

« Je veux dire, non, évidemment. Nous avons juste parlé.»

Il devait pourtant se justifier de tout ce bazar, sinon Lucius n’allait jamais croire qu’ils n’avaient pas copulé sauvagement toute la journée.

« Je me suis transformé en ours. Ce matin. D’après Konstantin, c’est normal. Mes particularités de métamorphes se réveillent à cause de sa présence.»

Il évita de mettre en avant les notions de mâle et de femelle, ce qui aurait sûrement donné des idées bien arrêtées à Lucius. Miloslaw enfila le pantalon et les chaussures qu’on lui avait apportées la veille, mais garda la chemise de Konstantin. Rentrée sous sa ceinture, elle était trop large et lui donnait sûrement un air bouffi, ou de maigreur excessive. Il aurait pu enfiler ses propres vêtements, mais Kosntantin la lui avait donnée, il ne voulait pas le décevoir, ou lui laisser penser qu’il le rejetait. En plus, il avait une odeur agréable et se balader avec ces effluves sous le nez serait un plus.

« Il faut que je trouve un rasoir,» décréta-t-il avant de sortir de la chambre, ses doigts caressant sa barbe fine et piquante.


Après le petit déjeuner, il fut décidé que Miloslaw visiterait la ferme tandis que ses compagnons s’amuseraient en ville. Alianora semblait avoir un besoin vital d’acheter des vêtements. La situation ne dérangeait pas le garçon de compagnie outre mesure, il aurait simplement préféré que Lucius ne s’éloigne pas à ce point de lui. Il se sentait responsable envers lui, en tant que demi-frère, mais aussi parce qu’il avait reçu la confiance du couple impérial. Etait-elle toujours d’actualité après leur fuite ?

Ils commencèrent bien sûr par les porcs et Milo put cette fois examiner en détail leur habitat. Ses souvenirs d’enfance étaient un peu flous, mais il était certain que Konstantin avait amélioré des choses. En tout cas, plusieurs éléments avaient été remplacés peu de temps auparavant. Et puis, ce fut le tour des poules. Miloslaw n’était pas accoutumé à l’élevage des volatiles et s’abstint de porter un regard de jugement sur ce qui avait été fait. Il faisait confiance à son fiancé, qui avait l’air de parfaitement savoir ce qu’il faisait. Quand il y pensait, ça n’avait vraiment pas dû être facile pour lui. Débarquer ici, prendre les choses en main et se faire accepter des serviteurs. On pouvait dire qu’il avait réussi un tour de force. Alors que Milo, héritier légitime, ne méritait certainement pas une telle reconnaissance.

« Oh, j’aimerai voir les chèvres ! Je n’ai pas encore pu.»

Tout était parfait, bien sûr. Le potager, les vignes, les ateliers... Miloslaw était impressionné. Même le vin de cette année était plus qu'excellent. A la fin, ils s’isolèrent un peu sur une petite butte qui donnait une vue plongeante, au sud-ouest, sur la ferme et au nord-est sur Wieś. Que faisaient Lucius et les autres en ce moment ? Est-ce qu’ils avaient trouvé leur bonheur ? Réussissaient-ils à communiquer ?

« Kon, ce que tu as fait ici... C’est extraordinaire. Et je vois bien que tu es comme un fiancé idéal pour moi. J’ai envie de te dire «oui». Mais je ne suis pas sûr. Je viens de retrouver ma famille, mon père. Je n’ai pas envie de partir tout de suite, tu comprends ?»

Il se laissa tomber dans l’herbe et joua avec des fleurs nocturnes, tout juste ouvertes.

« Ce serait tout abandonner. ... Enfin, je veux quand même te donner ta chance. Je ne sais juste pas comment faire les deux.»

Il était mal à l’aise. C’était bizarre d’être ouvertement convoité par quelqu’un, désiré. Est-ce que Konstantin se sentait à l’aise, lui ? Il avait l’air, mais ce n’était peut-être qu’une façade. Milo se rendit alors compte que son comportement n’était peut-être pas très juste envers lui.

« Et toi ? Qu’est-ce que tu veux vraiment ?»

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Mar 3 Juil - 15:35

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Pick Me Up - teZAtalks  

Depuis qu’il était ici, sa vie avait connu de nombreux aléas. Bien sûr, il aurait pu simplement faire comme si de rien n’était mais il avait renoncé à cette possibilité depuis longtemps. Il avait eu peur, au début, de ne pas faire assez bien mais son côté dominant le forçait à prendre les choses en main, à répondre à tous les problèmes de façon logique.
Lors de a première année à la ferme, il avait parfois été hésitant et traitait les serviteurs comme des choses fragiles. Entre temps, il avait appris à déléguer, à faire confiance. Les serviteurs de la maison avaient pris soin de la ferme des Kotka pendant longtemps avant qu’il n’arrive. Il leur suffisait d’avoir un chef, un véritable gérant, pour qu’elle se porte au mieux.
Il avait refusé de nombreuses offres d’achat, toujours très intéressantes. A vrai dire, il ne les avait même pas étudier. Le Marquis de Bellemore lui avait reproché de mener cette ferme à sa perte s’il ne la vendait pas à quelqu’un de plus compétent que lui mais cette décision ne lui appartenait pas. Il savait que, quelque part, le véritable héritier de la ferme des Kotka vivait toujours.
La vérité était toujours la même : il n’était pas le véritable possesseur de cette ferme, seulement la personne qui en prenait soin pendant que son véritable propriétaire se débrouillait pour rester introuvable. Personne ne savait rien sur lui, à l’époque, et c’était encore le cas aujourd’hui. A part son nom et son lieu de naissance, il n’avait pas laissé filtrer grand chose. On savait fort peu de choses de lui, que ce soit à la caserne de la capitale ou à la ferme.
Il était toujours persuadé que ce serait comme tromper Miloslaw que de se livrer complètement à quelqu’un d’autre. Il aurait du mal à dissimuler la honte qu’il aurait si Miloslaw lui en voulait d’avoir partagé ses rêves et ses démons avec Yvan von Dast ou Vassil. Il en était hors de question.
Cette condition de gérant ne lui pesait plus vraiment, à présent, surtout que son ami et peut-être futur fiancé allait désormais reprendre le contrôle de la ferme des Kotka dans son entièreté. Dans son rêve d’enfant, il volait au secours de la ferme en perdition et Milo le récompensait d’un baiser sur la joue. Finalement, il était heureux d’avoir aidé la ferme sans y trouver de contrepartie.
Il aimait gérer la ferme, mais pour Miloslaw, il se plairait à faire tout un tas d’autres choses. Il pourrait faire tout ce que le jeune Kotka lui demanderait. Qu’ils restent ici ou repartent pour un temps, il serait heureux de se plier aux demandes de celui qu’il espérait un jour appeler le père de ses enfants. Il espérait redécouvrir une certaine complicité avec lui, comme dans le temps. Se confier, échanger des sourires sans un mot et même escalader de grandes montagnes ensemble. Et, des plus grands malheurs de leurs vies, ils pourraient se plaindre et se moquer en buvant des verres de vin de Kotka.
En réalité, le serviteur de Milo avait avec lui ce genre de relation complice, un peu trop près de la limite de l’amitié et Konstantin ne l’aimait pas trop pour cela. Mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Lucius n’était pas si désagréable et Kontantin supposait qu’il avait un certain charme quand on venait de Ravenwell. Il avait une certaine énergie communicative.
Oui, il avait de la concurrence mais il se savait capable de la surpasser, dans tous les sens du terme. Et puis, il ne pouvait rien dire. Lui avait été très proche de Vassil, trop proche de Vassil. Ils restaient tout de même amis, même s’ils ne s’ébattaient plus dans les écuries. On ne pouvait pas dire que c’était l’amour fou entre eux mais ils se comprenaient et avaient la même logique.
Malgré tout, ils étaient seuls, cette nuit. C’était une chance à saisir et il ne la laisserait pas passer. Ils collectionnaient les moments gênants depuis cette fois où la mère de Milo avait surpris un de leurs regards complices, lors de cet été trop chaud. Cette fois, il ne se laisserait pas interrompre.
Miloslaw sourit doucement et Konstantin sourit à son tour. Il avait de magnifiques lèvres, Milo. Et quels yeux, quand il souriait ! Il était tout simplement mieux que dans son souvenir.
Lorsque le maître des yeux demanda à voir les chèvres, Konstantin lui donna un sourire tendre et fier. Et de fait, les chèvres étaient exceptionnellement bien traitées !
Finalement, ils s’assirent sur un petit promontoire assez sur-élevé pour voir le village. Le cadre était romantique comme jamais. Il fixa ses bras avec un peu de honte. Il y avait encore des cicatrices dûes à sa maladie ... Et ces blessures ne guériraient jamais vraiment. Milo trouverait-il ça laid ? Kontantin trouvait que cela lui donnait de la valeur. Il avait vaincu la maladie, après tout.
Et puis, Miloslaw lui parla déjà du départ. Konstantin soupira doucement et enlaça ses doigts dans les siens avant de le regarder dans les yeux. Milo était bien plus beau que la nuit, plus beau que la lune.
“J’ai envie rester avec toi, maintenant que je ai retrouvé. Je compte plus quitter, je suivre. Si tu veux bien moi.”
Même si l’idiome utilisé n’était pas celui dans lequel il était le plus à l’aise, il tenait à se faire comprendre. Le hocheni était parlé parfaitement par Miloslaw, il n’y avait aucune doute là dessus. Il soupira doucement et se mordit la lèvre avant de se relever. Il contempla le paysage avec une once d’appréhension.
“Mais nous devons d’abord nous occuper du Comte, hm ? Tu dois être un véritable baron.”
Un cri retentit alors de la ferme et Konstantin se précipita jusqu’à la maison principale. Vassil se tenait de la salle inoccupée, celle avec les sabliers, et contemplait une petite boîte vide.
“Je suis sûr que c’est le serviteur aux cheveux blancs ! Je l’ai vu rôder ici, hier !”
C’était à prévoir. Parmi toute la troupe qui devait arriver, il fallait au moins une brebis galeuse. Il se tourna vers Milo et soupira.
“Est-ce que tu connaître bien ? Tu engagé avant partir ?”

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Jeu 5 Juil - 17:33




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Sous le ciel étoilé, dans l’air parfumé des fleurs de la montagne, leurs regards se rencontrèrent et Miloslaw sentit son corps s’apaiser. Il aimait regarder Kon dans les yeux. Et leurs doigts se lièrent, il laissa sa peau coulisser contre celle du Kalini, c’était presque trop naturel. Il crut que son fiancé allait l’embrasser, sous cette lune parfaite. Il ne l’aurait pas arrêté. Pas plus qu’il ne l’avait arrêté quand il l’avait caressé, dans la chambre.
Mais ce ne fut pas le moment romantique que Miloslaw Kotka avait imaginé et espéré. Konstantin lui promit néanmoins de rester avec lui, dans une langue qu’il ne maîtrisait pas bien. Il devait avoir une bonne raison, car il n’était pas sans savoir que Miloslaw le comprenait presque parfaitement en kalini. Mais il n’y avait pas que la langue qui faisait barrière entre leurs deux cultures.

La petite déclaration de Konstantin laissa Milo embarrassé, ne sachant quoi dire, quoi faire. Il détourna la tête pour contempler l’horizon. Il aurait aimé dire à son fiancé qu’il acceptait de le garder avec lui, pour voir ce que cela pouvait donner d’être ensemble. Il avait tellement envie de cette proximité avec quelqu’un ! D’un autre côté, il ne pouvait pas promettre à Konstantin quelque chose qu’il ne pouvait pas. Cela dépendait aussi de Lucius. D’ailleurs, s’il devait les accompagner, il devrait être mis au courant. Mais Miloslaw avait-il le droit de diffuser ce secret ?

« Je vais essayer de faire en sorte que ce soit possible. Je ne sais pas si on pourra, avec la ferme, mais je vais y réfléchir.»

Et puis, Konstantin souleva un point d’une grande importance. Oui, c’était vrai ! Le comte !

« Tu as raison, Kon. Je suis venu pour ça. Je vais m’en occuper. C’est... C’est ma ferme ! Je veux que ça le soit en tout cas.»

Il s’en rendait véritablement compte maintenant. Cet endroit, c’était son bien le plus précieux et il ne supporterait pas de le voir lui filer entre les doigts. Il allait se lever quand un grand cri résonna dans la ferme. Miloslaw était à peine sur pieds quand la silhouette de Konstantin filait déjà à toute allure en direction de la maison. Avait-il l’habitude de gérer ce genre de problèmes ? Tandis qu’il courait à sa suite, Milo sentit l’angoisse le prendre à la gorge : et si quelqu’un était mort ?

Il s’avéra que ce n’était pas un meurtre, mais une histoire de vol qui tracassait la maisonnée. Soulagé, Miloslaw ne réussit pas à prendre la chose au sérieux. Il ne savait même pas ce qu’il y avait dans cette boîte. La situation était toutefois devenue épineuse. Devant la question de Konstantin, il hésita, prit le temps de la réflexion. Et puis, il s’avança vers Vassil.

« On va résoudre ce problème, je te le jure. Mais mon serviteur n’est pas un voleur. Il n’est pas coupable, j’en suis certain. Si vous tous, vous commenciez par me raconter votre journée, avec vos allées et venues ? Est-ce que vous avez vu quelque chose d’inhabituel ? Et qu’est-ce qu’il y avait dans cette boîte, est-ce que c’était précieux ?»

Le silence s’installa, tout le monde le regardait bizarrement. Les yeux se tournaient de plus en plus en direction de Konstantin.

« S’il vous plaît, je sais que ce n’est pas facile, mais il est grand temps que je le dise. Je suis votre maître, le maître de cette ferme. Konstantin a fait un travail formidable, mais c’est à moi que vous devez vous fier en priorité à partir de maintenant. Je ne suis plus un petit garçon. Je n’ai sans doute aucun mérite, parce que j’ai fui. J’ai fui parce que je souffrais. Parce que j’avais un espoir fou. Parce que je ne savais pas que cet endroit avait autant besoin de moi. Je vais me racheter, gagner votre confiance. Alors voyez ça comme un test, d’accord ? Je vous demande de me laisser une chance.»

Un peu plus tard, il se retrouvait seul avec Konstantin, dans la chambre de ce dernier. Il n’était pas plus avancé sur cette histoire de vol, mais il savait qu’il devait mettre son fiancé au courant.

« Au sujet de Lucius... Il y a quelque chose qu’on t’a caché. Il n’est pas vraiment mon serviteur. En fait, c’est moi. C’est moi son serviteur. Lucius est le prince héritier du trône impérial et je suis son garçon de compagnie. C’est aussi mon demi-frère, puisque je suis le fils de l’Empereur. Il ne me ferait jamais une chose pareille. »

Il espérait que ça suffirait à disculper les éventuels soupçons de Konstantin sur son demi-frère. Après tout, pourquoi un prince aurait-il besoin de voler ?

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Jeu 12 Juil - 15:52

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Lorde - Bravado  

Sa tendresse fut accueillie de façon convenable. Konstantin ne l’oubliait jamais, Miloslaw Kotka était un baron, il ne pouvait pas lui parler comme il aurait parlé au prince Yvan - dont il n’avait appris le statut qu’après avoir commencé à boire des bières avec lui et à lui taper dans le dos de façon bien trop violente. Il ne pouvait pas le presser de façon trop insistante ou chercher à être trop complice avec lui. Milo serait celui qui amorcerait ce genre de relation, s’il le désirait. Pour le moment, Konstantin n’espérait rien de plus que d’avoir l’occasion de le connaître.
Il regarda les immensités du terrain montagneux qui se dressait devant lui. Jusqu’à l’horizon et au delà de Wies, tout ceci appartenait à son baron. Principalement parce que personne d’autre que les Kotka ne voulait de ces roches, de ces montagnes, de petit village un peu trop isolé. Mais aussi parce que Konstantin l’avait défendu contre le Comte.
Mais ce cri fut celui qui le fit se précipiter, aux côtés de Miloslaw. Il avait reconnu la voix de Vassil, bien plus aiguë que d’habitude. S’il avait un problème, c’était évident que les chose devaient être graves. Il l’avait vu rentrer des cochons rétifs à main nu ou de disputer si fort avec Anastasy que les murs en avaient tremblé. Vassil n’était pas un garçon fragile, en dépit de son apparence trop maigre. Konstantin lui disait toujours de manger plus mais le garçon de maison ne l’écoutait jamais.
Le problème exposé, Konstantin se rendit compte qu’il voulait bien croire son ami. Le serviteur aux cheveux blancs était certainement coupable. L’entrée et la sortie de la maison ne se faisaient que par une porte et Anastasy avait passé son temps dans la cuisine à préparer le repas de minuit. Aucun voleur n’avait pu entrer.
Cela pouvait être une sorte de manipulation. Depuis qu’il était arrivé, le garçon de compagnie de son ami n’avait fait que se comporter de façon étrange. Il se permettait tout et n’importe quoi.
Son cœur se serra doucement en se rappelant que cette affaire avait gâché leur moment. Milo lui avait promis d’y réfléchir. Se seraient-ils embrassés, couchés sur l’herbe ? Milo s’était déjà montré très généreux le jour passé, lui permettant de dormir avec lui. Konstantin avait envie de serrer ce corps trop mince contre le sien pour le protéger à tout jamais de tout ce qui pourrait lui faire du mal, à commencer par ce serviteur louche.
Et de dormir encore avec lui, sans que cette fois, tout ne soit gâché par une grande ourse pleine de poils harmonieux. Tout se passerait forcément mieux quand Milo aurait appris à maîtriser sa transformation. Cela le rendait un peu triste qu’il ne soit pas un loup mais les chances étaient si minces...
Bien sûr, le sexe n’était pas tout dans le couple mais il aimait à penser que les choses seraient bonnes entre eux. Il l’espérait du moins. Toutes ces heures passées à pratiquer pour apprendre correctement. Il se demandait comment allaient ses amants du temps passé, désormais. Ils étaient devenus adultes. Est-ce qu’ils avaient trouvé de bons époux ? Ou de bonnes épouses. Ils avaient peut-être beaucoup changé dans leurs attitudes.
A la surprise générale, Milo affirma avec certitude que ce n’était pas son serviteur. Polikarp semblait circonspect. Il avait attaché ses cheveux coupés en carré court en une queue de cheval ridicule derrière son crâne et son visage avait l’air d’autant plus dur. Il allait dire quelque chose quand Milo décida de leur faire un discours réconfortant. Milo aurait fait une conférence sur l’utilité des bonnets de nuit à pompons que ses serviteurs ne l’auraient pas regardé autrement.
Lorsque que son discours fut achevé, les serviteurs se dispersèrent et Konstantin se retrouva seul avec son ami. C’était gênant.
Et puis, la nouvelle tomba. Lucius n’était pas un serviteur mais bel et bien le prince de l’Empire, le neveu de son ami Yvan ! S’il lui arrivait quoique ce soit, il allait se faire tuer ! Il devait envoyer une lettre au plus vite. Qu’est-ce qu’un prince faisait ainsi dans la nature ?
Une autre nouvelle suivit celle-ci et Konstantin fronça les sourcils. Son père était l’Empereur ? De ce qu’il savait, le baron avait légué sa baronnie à la mère adoptive de Miloslaw, personne ne savait qui était sa mère. Cependant ... l’Empereur son père ? La seule manière dont cela aurait pu arriver c’était ... bon sang, il ne savait pas que l’Empereur était zoophile. Il devrait éclaircir cette histoire plus tard. Il savait qu’il avait vu traîner des carnets de mémoires de la mère de Milo dans ses affaires.
Au lieu de se préoccuper de cela, il glissa sa main dans le cou de Milo puis sur sa joue, caressant la peau de son visage de la tranche de son pouce. Avec Milo, tout était si facile et difficile en même temps. Parfois il était insaisissable. Parfois, il était parfaitement proche, trop proche.
“Que t’es-t-il arrivé pour que tu deviennes un serviteur ?”
Un bruit de porte le fit sursauter et Konstantin tourna la tête.
“Ho, ho ... il est rentré, il a du culot.
- Stasy, il suffit.”
On exposa la situation à Lucius, tout juste revenu du village et Vassil confirma que c’était bien les bracelets qui avaient été volés. Ils étaient en fer blanc, assez simples. Pas franchement le genre d’un prince.
“Miloslaw les a déposé sur mon lit alors que je me lavais ! Attendez.”
Il fouilla dans ses poches pour sortir un mot chiffonné qui comportait une écriture lisse et courbée joliment. Il disait ‘Porte les et on ne t’embêtera pas à Wies. Milo’ . En se tournant vers son ami, il lui montra le mot. Lucius, visiblement vexé qu’on l’accuse de vol chercha à retirer les bracelets de fer blanc.
“Je vous les rends si vous en voulez tellement.”
Il achevait ses mots quand il se rendit compte que les bracelets se rétrécissaient au moment de passer son poignet. Il ne pouvait pas les enlever. Livide, il pointa un doigt accusateur vers Vassil.
“Je suis sûr que c’est lui ! Il cache des choses ! Des trucs de fées !”
Un murmure parcourut l’assemblée tout juste reformée alors que Vassil clamait son innocence. Konstantin demanda à ce que tout le monde regagne son poste et ils restèrent seuls à cinq. Milo, Vassil, Lucius, Anastasy et lui. Quelle merde !

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Ven 13 Juil - 17:45




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Rester seul avec Konstantin était étrangement réconfortant. C’était comme se trouver dans un havre de paix, après des années de situations stressantes. Il avait beau adorer Lucius comme un frère, le prince n’était pas exactement du genre à rester tranquille et en sécurité. Avec Kon, c’était différent, comme si le simple fait d’être en sa présence créait une bulle de bien-être autour d’eux. Oh, formeraient-ils déjà un de ces couples de riches propriétaires terriens que rien n’arrêtait ?
Aussi, quand Konstantin glissa sa main dans son cou, puis caressa sa joue, Miloslaw ne résista pas. Il frémit tout doucement tout d’abord, puis ferma les yeux et se détendit, ses muscles se ramollissant agréablement. Il ne se sentit même pas intimidé quand il lui demanda ce qui avait motivé sa reconversion en serviteur. C’était vrai que, plus tôt, il ne lui avait rien de ses motivations à rentrer à  la prestigieuse école des majordomes de Ravenwell.

« Et bien, dit-il après un bref soupir destiné à lui faire reprendre pied dans la réalité tangible, j’avais de bonnes raisons. Je voulais retrouver la famille de mon père et c’est le seul plan qui m’est venu à l’esprit. Je ne voulais pas que les choses soient trop brutales ou difficiles, alors j’ai voulu devenir majordome au château pour les observer et les approcher petit à petit. La chance m’a finalement souri quand j’ai été sélectionné pour être le nouveau garçon de compagnie de Lucius. Et puis... C’était ça ou l’armée, en croisant les doigts pour finir garde au palais impérial.»

Il rouvrit les yeux, caressant d’un regard doux le visage de Konstantin.

« Tu me trouves moins...»

Une exclamation l’interrompit et tous deux se tendirent de nouveau, prêts à agir. Ils retournèrent dans le salon et découvrirent que Lucius et les autres étaient revenus de Wieś. La dispute que Miloslaw attendait ne mit guère de temps à commencer et la situation empira à chaque mot prononcé. Ils se retrouvèrent finalement dans une impasse, Vassil accusant Lucius, Lucius accusant Vassil. Miloslaw ne croyait pas une seule seconde que Lucius ait pu voler ces bracelets, il n’aurait jamais caché plus longtemps son larcin s’il pensait avoir une bonne raison de le faire. Enfin, Milo espérant avoir assez bien cerné son demi-frère... Quant à Vassil, c’était difficile de statuer à son sujet. Il ne le connaissait plus et Konstantin lui faisait de toute évidence confiance. Alors quoi ? Est-ce qu’une tierce personne avait volé les bracelets et piégé Lucius ? Pourquoi quelqu’un d’autre ferait une chose pareille ?

Quand ils se retrouvèrent seuls, Miloslaw lut et relut la note qu’il était censé avoir écrite. Ce n’était ni son écriture, bien sûr, ni celle du prince. Trop propre.

« Ce n’est pas moi qui ai écrit ça, c’est certain.»

Il releva les yeux et balaya l’ensemble des personnes présentes, à l’exception de Konstantin. Anastasy ? Non, impossible. Le voilà coincé, ne sachant quoi faire. Pourtant, il devait proposer une solution, au moins temporaire. Et surtout, il devait dire quelque chose, maintenant.

« Commençons par éclaircir un premier point : que font ces bracelets de fée ici ?»

Il devait sûrement y avoir des fées dans les bois ou la montagne, mais pourquoi laisseraient-elles des trésors dans cette maison. S’agissait-il d’un cadeau pour un service rendu ? Il ne se souvenait pas de les avoir vus ici durant son enfance, mais il avait très bien pu les ignorer simplement.

« Ils étaient à ta mère ! C’était une fée, une grande fée ! Elle a tout sacrifié pour toi et ton serviteur a volé l’une de ces dernières possessions !»

Vassil était manifestement en proie à une grande colère et à un immense sentiment d’injustice. Cependant, Miloslaw était incapable de compatir. Il était complètement perdu, répétant en boucle dans sa tête les mots de Vassil. Comment était-ce possible ? Si sa mère avait été une fée, Milo aurait été au courant. Et pourtant... Les plantes, les soieries, les paillettes, toutes ces balades dans la nature et la façon dont elle l’avait encouragé à se constituer un petit herbier et à dessiner tous les animaux qu’il croisait dans la forêt. Avait-il réellement été élevé par une fée ? Mais alors, pourquoi n’en était-il pas une ? Il savait qu’il y avait des fées mâles, tout dépendant des clans. ... Mais comment savait-il cela d’ailleurs ? Ce n’était pas une information récente et on n’abordait pas ce genre de sujet à l’école des majordomes. Ni en ville de manière générale.
Milo essaya de reprendre ses esprits. Konstantin était à côté de lui, il pouvait sentir sa présence comme une couverture chaude et douce qui le protégeait. Il devait utiliser cela pour rester dans son rôle de chef. Il devait gérer cette crise. Sans que Lucius ne lui souffle la réponse.

« Et bien... Je pense que quelqu’un a fait en sorte que Lucius prenne ces bracelets pour l’empêcher de les enlever. Si ce sont des bracelets imprégnés de magie de fée, ils ne sont certainement pas destinés qu’à un usage esthétique. Et puis, si ma mère était ce que tu dis, je devrais pouvoir...»

Il s’approcha de Lucius et lui prit respectueusement les mains pour les soulever à hauteur de poitrine. Là, il caressa les bracelets, là où le métal était plus épais, et chercha à les faire glisser sur sa peau brune. S’il les enlevait, le problème serait résolu ! La réaction fut étrange. Les bracelets brillèrent d’or, légèrement, et Miloslaw sentit une vague odeur de chèvrefeuille et de menthe monter jusqu’à lui. Mais ils refusèrent de quitter les poignets du prince, se resserrant à nouveau.

« Il faut croire que je n’ai aucun don de fée...»

Dépité, il laissa ses épaules s’affaisser.

«Bon, Vassil, Lucius, vous devriez retourner à vos occupations. Konstantin et moi allons travailler à éclaircir tout ça et trouver un moyen de retirer ces bijoux.»

Il se tourna vers son fiancé, cherchant son support et son approbation, mais sans être certain de les trouver.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 14 Juil - 15:03

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

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Mood sonore : Strange Love - Halsey  

En d’autres circonstances, Konstantin aurait pris des dispositions drastiques. Il aurait banni Lucius de son domaine et aurait tout fait pour récupérer ces bracelets. Mais ce n’était pas son domaine et Lucius était un putain de prince. Yvan serait furieux s’il le renvoyait à Ravenwell avec des bracelets de fée aux poignets. Konstantin avait fait une erreur de jugement quand il avait affirmé ne pas vouloir être invité à un repas de famille, quatre ans plus tôt. Il aurait pu reconnaître Lucius tout de suite, quand il serait arrivé.
Il serra les poings en essayant de réfléchir à la solution la plus équitable et faisable. Il détestait quand ce genre de choses incontrôlables arrivaient.
Ce problème devrait être résolue à la pointe du jour, bien résolue. Ils risquaient gros si Lucius décidait de leur faire un caprice et de rentrer pleurer chez ses papas chéris et son oncle, aussi amical soit-il avec lui, viendrait lui même lui couper la tête avec une scie rouillée. Yvan était capable de beaucoup pour sa famille et, à vrai dire, Konstantin le respectait énormément pour ça. Lorsqu’il aurait des enfants, il pourrait tuer pour eux.
Mais quand même, Konstantin ne tenait pas à éprouver l’honneur et la mise en pratique de la fureur d’Yvan. Les deux enfants qui ne pouvaient être autre que Lucius et Isobel von Dast, il le réalisaient maintenant, étaient désormais sa priorité. S’il tenait à faire pérenniser sa relation avec Milo, ils devaient d’abord survivre à cela. Milo lui avait dit que Lucius était son frère ... Yvan et le couple impérial seraient-ils plus compréhensifs ... ?
Il regarda Milo et se mordit la lèvre. Ses hormones d’alpha dominateur s’étaient réveillées brusquement à cause de la transformation en ourse de son ami et, désormais, il avait envie de toucher son corps et de lui donner du plaisir à en perdre la raison. Le bien et le mal étroitement entrelacés dans ce corps si parfaitement désirable et ce visage parfaitement angélique le rendaient fou et lui donnait encore plus envie de l’embrasser, de lui écarter les cuisses pour se faire une place et de ...
La voix de Milo le fit reprendre réalité dans l’office où ils se trouvaient. Il soupira en voyant Lucius et sa mine défaite, Vassil et son air parfaitement outré. Il savait parfaitement que cette solution ne se résoudrait pas d’elle même. En se mordant la lèvre, il détacha difficilement son regard de Milo.
Il y eut une stupeur générale quand Vassil parla de la mère de Miloslaw. Il était aussi épais qu’un fétu de paille mais la rage qui l’habitait ne pouvait pas être contenue par ce corps si faible. Si Vassil continuait ainsi, il risquait la perdition et, plus avant, peut-être le surmenage. Est-ce que Konstantin devrait l’envoyer en vacances sur l’île de Jem quelques temps ?
Ainsi, la mère de Miloslaw était une fée. Cela n’était pas impossible, c’était sûr. Sa maison était toujours remplie de fleurs et sentait la lavande et le miel à toute heure de la journée. Il la revoyait, dans son jardin, chantonner alors qu’elle cueillait ses pousses de rhubarbe ou d’herbes aromatiques. ‘Turbot, turbot dans la mer, l’air est sec et dur, fais pleuvoir sur toute ma terre et aide mes plantes au cœur pur’. Ce n’était peut-être pas une chansonnette mais une incantation.
“Elle tout sacrifier ... pour Milo ?”
Ce n’était que marmonnement et soupçons mais est-ce que sa mère aurait pu l’avoir volé à un clan de fées ? Que faisaient les fées des enfants ? Il ne savait pas. Les créatures de l’île de Jem ne permettraient jamais à une telle magie d’entrer sur leurs terres et il ne connaissait que peu le folklore des campagnes à part quelques choses comme cette bête qui suçait le sang des chèvres et ce chamois aux pattes plus longues d’un côté que de l’autre.
Ses problèmes s’empilaient, semblait-il. S’il en faisait un bouquet, il serait plus gros que la tête d’un dragon. Il en avait assez de se battre ...
Il avait vieilli dans un monde sans magie aussi violente. Chez lui, la magie était toujours bénéfique, jamais étrange. Il avait tellement de mal à comprendre ce monde, si vaste et si complet. Les complots, la méchanceté n’existaient pas sur l’ile de Jem. Ou peut-être que si ? Il n’y était pas revenu depuis l’âge de seize ans.
Alors que Milo tentait de régler la situation, le jeune homme se rappela de quelque chose. Il avait entendu Meluzina parler d’une personne plusieurs fois. Une personne qui pourrait être présente sans qu’il ne la voie.
Lorsque tout le monde fut parti, il attrapa Miloslaw par la nuque et l’embrassa, passionnément et longuement. Une main sur sa nuque, l’autre dans son dos qui remontait sous sa chemise, il le pressait contre lui. Puis il s’écarta, doucement.
“Désolé, j’avais besoin d’évacuer la pression.”
Il espérait que cela ne deviendrait pas gênant, même s’il ne voyait pas pourquoi. Sans décrocher son regard de celui de Milo, il sourit.
“Tu te souviens, quand on était petit ? Une nuit très chaude, ta mère nous avait interdit de sortir et quelqu’un est venu la voir. Une femme. Elle lui a parlé dehors et nous a dit de ne pas écouter. Et ensuite, tu te souviens, je suis descendu chercher un verre d’eau. J’ai menti, j’ai collé mon oreille à la porte et j’ai épié. Je crois que cette femme était sa sœur. Et je crois qu’elle pourrait être ici.”

Quinze minutes plus tard, ils étaient dans le grenier et Konstantin ouvrait l’épaisse malle en bois de cerisier qui contenait les affaires de Meluzina. Un parfum de fleurs envahit l’air et il fouilla, sous les robes bien pliées. Lorsqu’il les eut dans la main, il se redressa et les tendit à Milo. C’étaient les carnets de sa mère, il devait y avoir quelque chose là dedans.

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 14 Juil - 17:59




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Lucius, Vassil et Anasthasie quittèrent la pièce et Miloslaw claqua doucement la porte sur eux, épuisé. Avec un soupir, il se retourna, se préparant à présenter ses excuses à Konstantin pour avoir apporté un tel chaos dans la ferme. Mais il n’eut pas l’occasion de prononcer le moindre mot, car il se retrouva soudain plaqué contre le corps de son fiancé. Sa main dans son dos lui semblait brûlante, tout comme ses lèvres et sa langue, qui lui arrachaient de léger gémissement. Il pouvait sentir le désir de Konstantin contre son ventre et cela l’excitait plus que de raison. Il répondit à ce baiser avec passion, ses mains timidement posées sur les biceps de l’autre homme. Il ne savait pas trop où il aurait dû les mettre. Non pas qu’il n’ait quelques idées en tête...
Leur étreinte prit fin beaucoup trop tôt et brutalement, Miloslaw en perdit momentanément l’équilibre et il se retint au mur du bout des doigts. Détournant le regard, il passa une main dans ses cheveux, ne sachant quoi dire. Il avait aimé, c’était sûr ! Mais il avait aimé d’autres choses, avec d’autres personnes, et ça n’avait jamais voulu dire qu’il voulait les épouser.

« Non, ce n’est rien. Pas la peine de t’excuser. C’était... Bien. Très bien.»

Il osa relever les yeux et quand ils se firent accrocher par ceux de Konstantin, il ne put plus les détourner. Miloslaw hocha la tête à ses paroles, puis le suivit dans le grenier. Pendant tout le chemin, il n’avait aucune idée de l’endroit où ils se rendaient, ou pourquoi. Toutes les paroles de son fiancé étaient passées par ses oreilles sans réussir à accrocher ses pensées, toutes occupées à repousser le désir qui lui brûlait les muscles. Il espérait ne pas se transformer.

Et puis, comme s’il avait fait un saut d’une scène de sa vie à une autre, il se retrouva soudain avec des carnets entre les mains. Ils étaient étiquetés du prénom de sa mère, joliment décorés et datés. Oui, des réponses. Ils étaient là pour trouver des réponses.
Miloslaw se laissa tomber au sol et ouvrit le tout premier carnet. Il était content que Konstantin se montre aussi pudique à propos de cette affaire et ne cherche pas à lire lui-même les mémoires de Meluzina. Mais avant qu’il ait pu lire la moindre ligne, son propre nom attira son regard. Il était couché à l’encre rouge, sa nuance favorite, sur une enveloppe coincée dans le revers de la couverture de lin. A l’intérieur, une lettre.

« Mon cher et adoré petit Miloslaw,

Je vais mourir, c’est inéluctable. Tu n’as que cinq ans, aussi j’espère que ce moment n’arrivera pas avant bien des ans. Pourtant, tu devras le subir à un jeune âge. Je m’aperçois qu’il y a encore six mois, je me fichais bien de ton sort, au point que je n’aurai jamais pensé à t’écrire cette lettre pour tout t’expliquer. Mais on finit par s’attacher, même quand sa nature profonde ne devrait pas nous le permettre. Aujourd’hui, je tiens assez à toi pour te cacher la vérité, parce que je ne veux pas briser ton parfait petit monde. Alors j’espère que quand tu trouveras cette lettre, tu seras arrivé à un âge où cela ne te blessera plus autant.

Miloslaw, je ne suis pas ta véritable mère. Pas si la définition de «mère» est «celle qui donne naissance». En tout cas, je le suis depuis que tu as un an et sept mois. Cette histoire n’a rien de beau et merveilleux, parce que je ne t’ai pas recueilli. En tant que fée, je t’ai volé à tes parents, remplacé par un Changelin. Je n’ai eu d’autre choix que d’y mettre une petite fille, mais le temps pressait. Car tu devais être donné - un petit miracle joufflu et laid comme un poux - au couple impérial, Elijah et Luscka.
Ce que n’avaient pas calculé mes congénères, c’était que tu étais unique en ton genre. Le dernier d’une espèce en voie de disparition. Conjointement à cette lettre, tu trouveras tous les détails concernant ce que tu es. Et ce que tu es susceptible de devenir, à cause de toutes ces années passées en ma présence. Mais revenons-en à l’histoire.

C’est le baron Kotka qui m’a supplié de te laisser ici, sur ces terres où tu représentait un espoir pour la race des métamorphes. Du moins, les métamorphes de l’île de Jem, mais n’entrons pas trop dans les détails, où nous n’en sortirons jamais. Ah, je sens bien que des tas de questions te brûlent les lèvres. Mais ce sera à d’autres que moi d’y répondre.
J’ai donc accepté en échange de cette ferme, où j’ai vécu clandestinement jusque là. Mes congénères ignorent où je suis passée, ils ignorent où tu es passé. A part ma sœur. Appelons-la ta tante, Tante Morgane. Si jamais tu la croise - et je prie pour que cela n’arrive jamais - méfie-toi. Elle est froide et loyale.»

La lettre se poursuivait encore longuement, mais Miloslaw en avait assez lu pour l’instant. Il la replia et la fourra dans le carnet, qu’il fit claquer sèchement avant de le laisser tomber sur la pile de ses semblables. Et puis il se releva, essayant de cacher les larmes qui mouillaient ses yeux. Même sa mère savait pour son destin bizarre, pourtant elle ne lui avait rien dit quand Konstantin leur avait rendu visite. Ca aurait été l’occasion. Il voulait se débarrasser du sale sentiment qu’il avait dans le cœur, ce mélange de tristesse, de nostalgie et de trahison.
Alors il se planta face à Konstantin et l’embrassa, simplement et naturellement. Il enroula ses bras autour de son cou épais, s’y appuya pour se hisser dans un saut et crocheta la taille du son fiancé dans ses cuisses. Il avait une parfaite conscience de leurs entrejambes pressées l’une contre l’autre, les frotta doucement à travers l’embarrassant tissu de leurs vêtements.

« Tu veux le faire, non ? souffla-t-il contre les lèvres de Konstantin. Ne te gênes pas. Viens en moi. »

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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Sam 14 Juil - 22:47

Valet de coeurFenrir & Milo"Fenrir attendait son amant, s'occupant de la ferme comme il le pouvait, rêvant de romance et d'enfants. Hélas cette vie s'écoulait autour de lui sans même l'effleurer. Et puis, un soir ..."

Journal de Kon #1 - Miloslaw Kotka est de retour !

Mood sonore : Trouble - Cage the Elephant  

Quelle histoire, alors ! La vie de Milo était tellement plus compliquée que ce que Konstantin attendait. Il avait fui, été serviteur et il apprenait désormais qu’il avait failli être un prince et que sa mère adoptive était une fée qui l’avait arraché à l’amour de ses parents. Milo pourrait toujours compter sur lui mais, est-ce que les choses s’arrangeraient ainsi ? Lui même réagirait tellement mal s’il apprenait un jour que sa famille n’était pas vraiment la sienne.
Konstantin se sentait tellement coupable de ne pas l’avoir retrouvé avant. Ils avaient été à Ravenwell au même moment et pourtant ... L’avait-il croisé dans une rue, bousculé et remis à sa place ? Avait-il remarqué de loin ces cheveux indisciplinés qui ne pourraient jamais convenir à un serviteur ? Il savait qu’en vain au repentir il s’accrochait comme aux branches d’un arbre mort mais rien ne pourrait jamais le convaincre de cesser de chercher le pardon.
Quelquefois il avait tenté de fouiller la ville, déterminé. Il avait examiné les bordels, demandé à la caserne, dans des commerces, dans des bars si personne ne l’avait vu. Mais Milo avait grandi et sans portrait, tout était plus difficile. Il aurait pu changer de nom et Konstantin ne cherchait pas à l’ébruiter de toute façon, aussi ne le disait-il jamais. Il avait cherché ailleurs, aussi, lors de ses emplois fréquents à Makaroff et même une fois près de la frontière.
C’était comme chercher une planète inconnue, au sens astronomique du terme. Le commerce des ombres ne lui avait jamais apporté plus d’informations. C’était pour cela qu’il avait fait cadeau à Yvan de sa dernière solde et qu’il avait plié bagage sans plus essayer de trouver Milo. Il lui était venu l’idée de la ferme. Cette femme, il l’aimait, c’était l’endroit où il avait rencontré Milo mais aussi là où il avait commencé à guérir. C’était un endroit béni de ses Dieux.
Il avait donné le bon ton à la ferme. Une fois qu’il avait été accepté, il avait commencé la guerre contre le Comte, la rénovation, il s’était rendu au festival du village, avait convaincu le bourgmestre de le laisser l’aider. Mais parfois, la comédie n’était plus assez. Dans ces moments, il avait parfois ressenti le besoin de partir en montagne pour faire le vide et ne plus penser à Miloslaw. Et désormais qu’il était là ... c’était comme un rêve. Incroyable.
Oh, il n’avait pas espéré que son ami lui saute au cou et qu’ils se marient dans l’heure mais ils avaient réussi à dormir ensemble pendant une journée. Ils avaient été ... proches, si proches. Et Konstantin espérait que cela continuerait comme cela. C’était une aubaine qui s’offrait à eux. Il aimait tellement cette façon qu’il avait de tâtonner et de, parfois, se laisser aller.
La lettre était longue et elle mis Milo dans un état pitoyable. Konstantin eut envie de l’enlacer, de l’embrasser, mais ce n’était pas ce que Miloslaw voulait. Il cherchait un exutoire en lui, une porte de sortie de ce monde trop cruel. Et s’ils avaient été un véritable couple, Konstantin lui aurait donné avec joie. Mais il ne pouvait pas complètement se donner à lui dans un accès de désespoir, pas pour la première fois. Il ne pourrait jamais vivre avec.
Peut-être un peu trop violemment, il le fit redescendre de lui, le fixant avec colère. Il la sentait monter en lui en un torrent de lave et cela serait sain de la faire sortir.
“Non, je ne veux pas cela ! Je t’ai donné mon premier et unique baiser parce que j’ai senti que c’était le bon moment mais je ne veux pas gâcher notre première fois en la teintant de désespoir et de colère contre ta mère ! Je me suis entraîné des années durant, toutes les personnes avec lesquelles j’ai couché, c’était dans le seul et unique but de me perfectionner pour toi. Pour toi, Miloslaw Kotka, et je ne te laisserai pas tout gâcher parce que tu as l’habitude de faire ta catin quand le monde devient trop dur pour toi. Je ne te laisserai pas ruiner l’expression de mon amour immuable pour toi !”
Puis, il inspira doucement et, plus calmement mais aussi plus froidement, il reprit. Il avait reculé d’un pas pour ne pas être tenté.
“Je resterai si tard à t’écouter te plaindre que j’en aurais les yeux fatigués. Je te prendrai dans mes bras et épongerai tes larmes autant qu’il le faudra. Je te cuisinerai même le ragoût de pissenlit que tu adores. Mais je ne peux pas faire ça. TU ne peux pas me faire ça, pas maintenant, pas après tout ça.”
Il récupéra le carnet et le lui tendit d’un  geste plus doux qu’il ne l’aurait voulu. Il avait toujours tellement de tendresse envers lui.
“Tu devrais tout lire, Milo. Je serais dans la cuisine.”

Il savait écrire le hocheni et maniait bien mieux les mots à l’écrit qu’à l’oral. Oh il savait que son style poétique semblait toujours étrange à son ami Yvan mais c’était mieux que de ne rien dire du tout. Ainsi, il décida de commencer sa lettre par un honorifique tout à fait classique.

“Généralissime Yvan von Dast,

Je sais que vous m’avez probablement omis depuis fort longtemps mais j’ose croire que, si vous vous rappelez de moi, c’est en des termes agréables.
Je serai concis puisque je sais que vous avez fort à faire dans vos nuitées : votre neveu Lucius et votre fille Isobel sont actuellement au domaine de Kotka, près de la frontière sud entre Hochen et Dasten. Je suis dans l’embarras quant à la façon dont je dois réagir aussi vous demandé-je conseil.
Dois-je les accompagner jusqu’à Ravenwell ? Les garder pour le moment ?
Je vous souhaite de passer une bonne nuitée et vous remercie de votre réponse qui, je suis sûr, sera prompte.

Konstantin Becjm.”

Lorsque sa lettre fut finie, il la cacheta, la marqua du sceau en forme de porc mangea une grappe de raisin des Kotka et la confia à Vassil.
“Envoie la par le courrier dès ce soir au palais de Nox.”
Vassil hocha la tête mais quand il voulut s’en aller, Konstantin l’attrapa par le poignet. Il serra juste assez fort pour lui faire mal mais pas de façon excessive.
“Oh et, Vassil, ne me cache plus jamais rien.”
Le serviteur se dégagea avec un sourire canaille. Il avait toujours ce visage de putain et d’ange mêlé. Il aurait fait un excellent couple avec le prince Lucius.
“Tu n’es pas le maître des lieux, Konj. Ne l’oublie pas.”
Konj. Il détestait que les serviteurs l’appellent ainsi. S’ils croyaient qu’il ne savait pas ce que cela voulait dire. Il se tourna en entendant du bruit derrière lui et sourit doucement. Miloslaw.Depuis combien de temps était-il là ? Konstantin écarta les bras doucement pour l'inviter à venir l'enlacer.
“Te voilà.”
Une constatation simple, mais emplie de douceur. Il ne s’en voulait pas pour plus tôt et il ne comptait pas s’excuser pour ce qu’il avait fait et dit mais il savait qu’appliquer la tendresse comme un baume cicatrisant après des paroles blessantes était ce qu’il y avait de mieux à faire. Il ne voulait pas que Milo se sente mal.


Légende:

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Miloslaw Kotka
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MessageSujet: Re: Cinquième pari : Valet de cœur  Cinquième pari : Valet de cœur 281ber7Dim 15 Juil - 10:14




Cinquième pari : Valet de cœur 2nheszo


Valet de cœur
feat. Konstantin Becjm
Cinquième pari : Valet de cœur 4k9xuf
Miloslaw n’avait jamais connu un tel rejet - il s’était rapidement remis de la lettre de Théophile, contre toute attente - et il se demanda si c’était ce que Lucius avait ressenti. Là, remis sur ses pieds de force, il subit les réprimandes de Konstantin. Il y vit plus de douleur que de colère. Il l’avait blessé. Milo avait blessé son ami. Et il s’en voulut énormément.
Le Kalini avait raison, il ne devrait pas se défouler sur lui de la sorte, pas en sachant ce qu’attendait Konstantin. En apprenant que, un peu plus tôt, il s’était agi du premier baiser de son fiancé, Miloslaw leva les sourcils de stupeur, oubliant un moment sa propre souffrance. Impossible, il avait... De nombreuses fois ! Pouvait-on vraiment se garder d’embrasser qui que ce soit dans ces conditions ? Et lui ? Il se sentait sale et corrompu, il avait été embrassé, peloté, pénétré. S’il n’avait jamais protesté, on ne pouvait pas dire qu’il avait jamais été vraiment d’accord, sauf à la cascade avec Lucius. Il s’était juste laissé faire, même avec Théophile. Surtout avec Théophile. Le majordome devait avoir un complexe de maître du contrôle.

« Je n’ai fait... Jamais ! La putain !» rétorqua-t-il avec véhémence quand le mot franchit durement les lèvres de Konstantin.

C’était bien la première fois qu’il agissait de la sorte. Il savait que Konstantin ne lui ferait jamais de mal, il pouvait lui donner sa confiance et se laisser aller. C’était sans doute la raison pour laquelle il l’avait aussi profondément blessé. Comme c’était ridicule, comme situation. Tellement paradoxal.

Il récupéra le carnet et fixa la couverture chargé de décorations multicolores, écoutant Konstantin d’une oreille moins distraite qu’il n’y paraissait. Pourtant, il ne répondit rien et le laissa partir. Ensuite, il s’installa au sol et lut.


Quand il quitta le grenier, il avait la tête pleine d’informations choquantes et un panier couvert dans les mains. Miloslaw avait la sensation que son esprit était anesthésié, qu’il pourrait accueillir encore bon nombre de nouvelles traumatisantes sans que ça ne lui fasse plus rien. Il en avait trop entendu, trop lu.
En arrivant près de la cuisine, il entendit la voix de Vassil et se plaqua contre le mur, tendant l’oreille. Le serviteur était en réalité son demi-frère, en quelque sorte. Il était le fils hybride de Meluzina, un vampire-fée. Et il le savait. Leur prochaine rencontre serait atrocement gênante, aussi attendit-il qu’il soit parti pour apparaître devant Konstantin. Cela lui permit d’entendre quelque chose d’à la fois triste et drôle. Pour Kon.

Quand il le vit, son fiancé lui ouvrit ses bras et Milo sourit de soulagement. Il avait craint que Konstantin ne soit encore enveloppé dans sa colère. Mais il lui pardonnait, aussi le jeune homme se lova dans cette étreinte sans hésitation.

« Je suis désolé,» murmura-t-il.

Il recula et lui montra son panier. Ce dernier contenait divers ingrédients qu’il avait trouvés dans les affaires de sa mère, le tout recouvert d’un linge parme.

« J’ai trouvé quelque chose dans les carnets, un rituel de purification. Je ne suis pas une fée mais ça pourrait marcher. Parce que... Je ne me sens pas digne de toi. Et j’ai envie de l’être. Je ne veux pas que nos rapports soient pollués par mon passé. Je n’en suis pas fier de toute façon. Viendras-tu à la cascade avec moi ? Ce ne sera pas très long mais avec la possibilité que ma tante maléfique traîne dans le coin... Je me sentirais plus en sécurité si tu surveillais les alentours.»

Et puis, avec un sourire moqueur, il ajouta :

« Alors... Konj, hein ?»


Le rite de fée était simple et agréable. Sous la cascade, Miloslaw s’appliqua sels et lotions odorantes, des confections de sa mère. Il pria les esprits de la nature, se lava soigneusement et s’empara d’un flacon d’huile. Il l’ouvrit et huma le parfum. Il ignorait avec quoi il avait été fabriqué, mais cela aussi sentait extrêmement bon.
Milo s’apprêtait à quitter l’eau pour se sécher et se couvrir le corps de cette huile quand un rire lointain lui glaça les sangs. Il fouilla les alentours du regard, sans rien voir évidemment. Et puis, un grondement. Il leva la tête et vit un énorme rocher foncer droit sur lui.

Il esquiva l’attaqua in extremis, d’une roulade qui noya son huile. Debout au milieu du petit bassin, il tourna sur lui-même à la recherche de la personne responsable de cette attaque. Tante Morgane ? Il était déjà convaincu qu’il s’agissait d’elle quand le flot de sangsues commença à remonter ses mollets. Il cria.

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Cinquième pari : Valet de cœur

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