La révolte gronde à Nox, le changement arrive et ça ne plait pas à tout le monde ! Choisissez votre camp et faites le vite, des têtes vont commencer à tomber.
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Mer 18 Juil - 16:35
26 août : sur le rivage
La pré-rentrée d'Yvan von Dast
Yvan adorait la rentrée scolaire ! Les bâtiments vides qui se remplissaient de plus en plus, les élèves impressionnés par son charisme saisissant, les petits timides qui osaient braver leur nature pour lui demander un renseignement alors qu’il faisait le piquet devant l’entrée principale, tous ces discours à mettre au point, les emplois du temps à ordonner pour que les rouages de cette école fonctionnent comme s’ils étaient parfaitement huilés... C’était grisant, grisant de se dire que si tout ça fonctionnait, c’était un peu grâce à vous. Dans son cas, beaucoup. Et puis, la récompense était tellement gratifiante ! Comment ne pas rayonner de fierté quand on voyait tous ces jeunes se préparer à l’avenir avec des certitudes à la place des doutes, de la joie à la place de l’ennui ? Ils allaient en cours parce qu’ils avaient choisi leur cursus, pas parce qu’ils étaient obligés. Ils étaient venus dans ce lycée parce qu’ils le méritaient. Bien sûr, il y en avait toujours quelques-uns, dénués de sens de l’élitisme, qui ne se sentaient pas à leur place. Leurs parents avaient payé et ça n’avait pas vraiment de sens chez eux, parce que leur famille était trop riche pour que ça fasse un trou dans leur budget. Ces gens-là dépensaient leur fric dans des programmes scolaires exceptionnels comme un quidam dépensait un euro dans une baguette de pain. Mais, ces enfants-là, Yvan ne les laissait pas tomber. Il les encourageait, leur faisait prendre conscience qu’il y avait forcément une place pour eux à Charles-Hu (comme disaient les élèves) et leur disait toujours que de toute façon, l’année prochaine, ils pourraient toujours redoubler et entamer un cursus qui leur correspondait mieux. Il aimait à penser qu’il donnait à ces adolescents élevés dans des cocons d’or et d’argent la force mentale nécessaire pour se rebeller contre leurs parents, s’affirmer et décider de leur avenir.
D’excellente humeur depuis le début du mois, Yvan papillonnait d’activité en préparation. Ainsi donc, ce fut d’un pas énergique et quasi-bondissant qu’il avala la distance jusqu’au bureau du directeur, où Taesch Condé l’avait convoqué. En chemin, il fit cracher son chewing-gum à l’un des élèves logeant ici en avance, séparait un couple bien trop baveux et réprimanda un jeune homme qui courait dans le couloir à moitié nu. Cela ne fit qu’amplifier son excellente humeur qui le galvanisait depuis le début du mois. Alors, quand Taesch Condé lui demanda pourquoi il avait signé la demande d’autorisation de club de Lucius, il haussa les épaules et dit :
« Pourquoi pas ?»
Yvan aurait adoré avoir un club de musique rock (plutôt métal en fait, mais au moins ce n’était pas un groupe philharmonique) alors en voyant ce papier, il n’avait pas réfléchi deux secondes. Puisque lui aurait adoré avoir le droit de le faire, il ne pouvait que signer, pour donner cette occasion à son cher neveu et à ses amis. Il avait même rajouté avec optimisme : « On se voit au premier concert !»
Pourtant, Taesch Condé ne semblait pas du même avis. Il semblait fatigué depuis quelques temps. C’était comme si Yvan aspirait son énergie, de jour en jour. Le contraste était assez flagrant. Yvan s’était même surpris à suivre la descente de cette petite goutte de sueur sur ces cuisses parfaitement galbées. Le directeur n’était pas du tout son genre, c’était ce qu’il s’était dit les six premiers mois de son embauche. Et puis, il avait fini par comprendre que Taesch était parfaitement son genre. Sauf qu’Yvan ne voulait pas lui céder. Le directeur était un être pénible, avec qui il ne partageait aucune valeur, ni aucun trait de caractère. En plus, c’était un homme volage et Yvan détesterait être cocu. Alors il s’était toujours prodigieusement désintéressé de lui en façade, tandis qu’en privé il s’imaginait lui faire toutes sortes de choses. Il avait bien sûr essayé de discipliner son esprit, mais la méthode fut restée vaine. Il avait alors tenté l’hypnose, la sorcellerie et d’autres bêtises trouvées sur internet. Toujours sans succès, bien sûr. Alors il se contentait de cette espèce de double-vie. Il sortait avec des motards, des fanas d’haltères, des sportifs en puissance, n’importe qui pouvant lui faire oublier Taesch Condé.
Comme il ne voyait rien d’autre à ajouter au sujet du club de Lucius, Yvan se pencha pour ramasser une petite pile de feuilles fraîchement imprimées. Les emplois du temps ! Il avait bien envie de s’atteler à la meilleure tâche de l’administration pré-rentrée.
« Alors, on s’y met ? Combien de classes ouvrent cette année ?»
Il prit une petite gorgée de ce curieux cocktail bleu, le trouva délicieux, fit la grimace, puis le reposa sur le bureau. Luscka lui disait souvent qu’il était l’incarnation de la mauvaise foi. Ce qui était sans doute vrai, mais Yvan ne l’aurait jamais admis.
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Ven 20 Juil - 16:16
26 août : sur le rivage
La pré-rentrée d'Yvan von Dast
Non, Taesch n’était pas content du tout. Il le fixa un moment et Yvan décida de l’ignorer. Il était un homme honnête et il ne plierait pas devant le directeur juste parce qu’il était... Le directeur. Certes, il était un homme de principes et l’armée lui avait appris à respecter ses supérieurs, mais Taesch était une créature étrange et colorées, sortie tout droit d’une autre dimension, qui n’avait aucune forme de respect pour la hiérarchie. Et puis, si Yvan ne le contredisait pas un peu, qui donc le ferait ? Avec efficacité, il entendait. Ils se mirent donc au boulot, le ventilateur aérant comme il le pouvait le bureau. Yvan devait lui aussi s’avouer vaincu devant la canicule, sa chemise gris clair était tachée en plusieurs endroits de sueur et son pantalon en cuir collait à ses cuisses. Il avait très envie de retourner dans sa chambre pour prendre une douche glacée. Sauf qu’il ne le ferait pas, parce que le devoir passait avant tout. Après avoir terminé l’histoire des emplois du temps dans les grandes largeurs, Yvan s’autorisa un coup d’œil en direction de Taesch. L’air chaud soulevait ses cheveux à intervalles réguliers, rendant l’image digne d’une pub pour un parfum ou un paquet de café. Sexy. NON ! Non, pas sexy. C’était juste du vent, des cheveux. Rien que de très ordinaire. Il se plongea dans le dossier alloué au budget.
Evidemment, il fallait que les équipements de sport attendent. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui on négligeant l’importance d’une bonne culture sportive. Les gens ne musclaient plus que leurs doigts sur les claviers de leurs téléphones portables et se ruinaient la santé en hurlant, la bouche pleine de saloperies trop salées ou trop sucrées, sur des joueurs qui ne pouvaient pas les entendre derrière l’écran plasma de leur salon. Pathétique. A vomir. Il contre-attaqua aussitôt, même s’il savait qu’il n’obtiendrait pas gain de cause, puisque le mal était déjà fait.
« Ah, ça ! Si on n’avait pas tout déjà dépensé dans ces ordinateurs tout neuf dont personne n’a besoin, de toute évidence...»
Il fallait toujours investir dans la nouvelle technologie, quitte à faire des adolescents des esclaves nouvelle-génération. Yvan espérait que le lycée se rattraperait vite au cours de l’année. Il refusait de se donner corps et âme à une institution qui oubliait les valeurs fondamentales. Taesch se faisait harceler de SMS, comme pour illustrer les pensées d’Yvan. Comme il réclamait une pause, le CPE en profita pour goûter au whisky. Délicieux, vraiment. Il ne dit rien, ne laissa rien transparaître sur son visage, et se garda la moitié de la dose pour un plus tard. La discussion en vint à toucher aux enfants, leurs enfants plus précisément. Taesch aurait donc des problèmes avec Charlie ? Cela étonnait Yvan, qui pensait que Taesch était le genre de type à qui tout réussissait parfaitement. Mais il était vrai que le domaine de l’amour et du sexe chez les adolescents pouvait perturber les parents les plus doués. Il reprit son whisky en main, s’installa confortablement dans sa chaise et réfléchit, les yeux en l’air.
« Et bien, ce n’est pas difficile. Avec Isobel, je me suis juste assuré qu’elle comprenne que c’était à elle de mener la danse et pas aux garçons. Elle sait que ce sont tous des bêtes sauvages assoiffées de sexe et qu’elle ne doit pas hésiter à les frapper pour converser son intégrité.»
Après une petite gorgée d’alcool - il était vraiment bon ! - Yvan ancra profondément ses yeux dans le regard incroyable de Taesch (ce qui n’était pas nécessairement un signe qu’il l’attirait romantiquement parlant) et lui proposa la chose suivante, en essayant de bien lui faire comprendre qu’il ne pensait qu’au bien de Charlie :
« Je pourrai apprendre quelques prises à ta fille, tu sais. De quoi décourager un soupirant un peu trop insistant. Isobel a déjà été renvoyé toute une semaine à cause de ça, je suis vraiment fière d’elle.»
Pas parce qu’elle avait été renvoyée, bien sûr. Mais parce qu’elle s’était bien défendue. Un garçon avait voulu l’embrasser de force alors qu’elle l’avait déjà rembarré. Les coups de talons à répétition dans les parties intimes avaient dû le dissuader définitivement de forcer n’importe quelle fille à l’avenir.
« Enfin bref, là où je veux en venir, c’est que puisque tu ne peux pas mettre de barreaux entre tes enfants et le monde, apprends-leur à en avoir constamment, et des biens solides, autour d’eux. Ca marche ! Ma fille est aussi pure que les premières neiges d’hiver en Sibérie et aussi forte qu’un fleuve impétueux.»
Il aimait aussi s’imaginer que les branches brisées prises dans les courants étaient les prétendants de sa fille. Pauvres fous.
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Dim 29 Juil - 14:29
26 août : sur le rivage
La pré-rentrée d'Yvan von Dast
Oui, Yvan était un homme fier et comblé. Fier de son travail, fier de son parcours, de ses amis, de sa famille (globalement) et surtout fier de sa fille. Isobel était tout ce qu’un père pouvait rêver. Forte, indépendante, avec de la répartie bien dosée, juste ce qu’il fallait de respect pour les adultes et la pointe de sel d’insolence qui lui permettait d’avancer. Yvan gardait néanmoins toujours un œil sur elle, d’une manière ou d’une autre. Il savait, par exemple, où elle était partie cet été. Il avait fait des recherches, pour s’assurer qu’aucune mauvaise influence ne pouvait l’atteindre. Aussi, quand Taesch lui annonça de but en blanc qu’elle pratiquait déjà le sexe, qu’elle avait même une grande expérience en la matière et qu’elle donnait dans le BDSM à un niveau élevé, il fut d’abord trop choqué pour répondre quoi que ce soit. Les yeux écarquillés, Yvan sentait la colère et la confusion l’envahir tout entier. Comment osait-il ? Non, non, Isobel n’était pas comme ça ! Il s’apprêtait à le signifier très clairement (et méchamment) à Taesch, quand ce dernier avança qu’il le respectait pour son éducation. Tombant une deuxième fois des nues, le CPE cligna plusieurs fois des yeux, complètement paumé. Il décida alors qu’il verrait cela plus tard, une fois ses tâches de la journée terminée. Et puis, quand il serait enfin seul, il passerait un petit coup de fil à Isobel. S’il s’avérait que Taesch avait raison, il s’arrangerait pour que sa fille rentre illico presto !
La colère et la confusion refluèrent un peu et il avala cul sec ce qui restait de son whisky. Il en avait bien besoin s’il ne voulait pas éclater au visage du directeur. Ce dernier avait un air de contentement sur son visage alors que le ventilateur venait de souffler son air bienfaisant dans sa direction. Cette fois, Yvan ne s’extasia pas sur ce physique de publicité. Il se demandait si Taesch lui avait vraiment dit la vérité ou bien s’il se moquait de lui. C’était possible, ce n’était pas exactement un homme honnête après tout.
Emmuré dans son silence chargé de contenir ses violentes émotions, Yvan écouta l’histoire de Taesch. Pourquoi donc se confiait-il à lui comme ça ? Tous deux étaient loin d’être intimes ! Normalement, leur relation se limitait au boulot. Boulot, boulot, boulot. Pas de tentation, pas de rendez-vous, pas d’amitié. Oh, il n’aurait pas dû lui proposer de donner des cours de self defense à Charlie ! Maintenant, ce foutu directeur se croyait tout permis, comme si Yvan venait d’ouvrir en grand une porte donnant sur son cul. Mais au premier signe de tentative de rapprochement, il couperait court et net. Impitoyablement. Mais cette histoire... C’était tellement triste, tellement touchant ! Yvan avait pitié de Taesch. Encore un petit morceau du mur de la perfection qui venait se briser sur le sol de l’abus. Est-ce qu’Yvan aurait pu se laisser avoir comme lui ? Il était tenté de penser que ce ne serait jamais le cas. Sauf qu’il n’avait jamais été amoureux, pas vraiment. Alors, comment en être certain ?
« Lui parler ? Ouais, ouais, bien sûr ! Par contre, pas de dîner. Remercie-moi plutôt en acceptant ce groupe de rock. Charlie est dedans non ? Ce sera un bon moyen pour elle de s’affirmer et de devenir plus forte.»
Haha ! Il avait conscience de faire preuve de manipulation, un système qu’il haïssait. Et pourtant, comment agir autrement avec Taesch Condé ? Lui qui n’était que malice, constamment. Si juste une fois, il pouvait avoir le dessus... Enfin, gagner l’un de leurs désaccords. Ce serait bien.
« Oui, reprenons.»
Une heure et demi plus tard, Yvan se laissa tomber contre le dossier de sa chaise avec un gros soupir. Bon sang, par ce temps c’était une vraie corvée de s’occuper de tout ça. Il n’avait pas cessé d’être distrait, soit par la chaleur qui lui brûlait la nuque, soit par les gouttes de sueur qui roulaient sur la peau de Taesch. Maintenant qu’il avait entendu parler de ce coup de ciseaux, il se demandait si le directeur en portait toujours une trace. Et où ? Vu ce qu’il portait aujourd’hui, ça devait être dans un endroit bien caché. Intime. Douloureux. Donc il ne la verrait jamais et ne saurait jamais. Parce qu’il était bien sûr hors de question qu’il lui demande.
« Alors ? Pour le groupe de Lucius ? On les autorise ou... ?»
Il se tût, arrêté par l’image trop parfaitement sexy du directeur. Le rayon de soleil, le souffle d’air, sa posture, la brillance de sa peau salée... L’excitation le prit par surprise et il sentit des fourmis courir partout dans ses entrailles. Avec un petit raclement de gorge, il se reprit.
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Jeu 2 Aoû - 15:06
Sur le rivage 26 Août : quelques jours avant la rentrée we had a promise made Rosie était quelqu’un de bien, forcément, pour tout le monde. Seul Taesch connaissait cette peur au ventre quand il arrivait au coin d’un couloir, d’une rue, quand il frappait à la porte de son bureau de deux coups secs. C’était stupide. Taesch était désormais un homme accompli, avec des enfants, un établissement qui avait besoin de lui pour tourner, des employés dévoués ... Mais à l’intérieur, il restait un gosse apeuré. Il était celui qui avait autrefois été humilié, bafoué. Les remarques de son frère trouvaient toujours une hilarité générale chez les Condé lors des réunions de famille, contrairement à son humour, moins cruel et acide. La révélation lui était venue, finalement, un jour. Il avait beau être un Condé, il n’avait pas à avoir honte de ne pas être un fils de pute près à tout pour réussir. Il pouvait vivre sa vie ... honnêtement. Sauf que, bien sûr, Rozen avait été un amour de se proposer comme trésorier. Et comme Taesch n’en avait pas sous la main, il avait accepté. Erreur. Il se voyait désormais très mal renvoyer son frère qui avait quitté son travail pour venir travailler pour lui. Et quand Taesch avait trouvé quelqu’un qui lui plaisait, Rozen n’avait pas hésité à lui rappeler la mascarade avec Nèfle, sa blessure et son enfant kidnappé. Il avait pourtant bien cru avoir cicatrisé mais Rozen était un maître dans l’art de rouvrir les plaies. Il avait ensuite appris que ce mec, qu’il aimait vraiment bien, le détestait pour une raison qui lui était inconnue et, pire, qu’il adorait l’humour incisif et les méthodes très ‘traditionnelles’ de son frère. Cette romance était cuite comme une crème brûlée. Yvan n’avait aucun respect pour lui et ignorait ses avances quand il ne les démontait pas tout simplement mais Taesch s’était épris de lui et rien n’y faisait. Il le respectait tant ! Père célibataire, il avait élevé sa fille avec une force et une discipline dont Taesch ne disposait pas. Yvan remis ce groupe de rock sur le tapis et Taesch fronça les sourcils. Il ne fallait pas être expert en sciences naturelles pour bien comprendre qu’Yvan faisait ça pour ses neveux mais le voir aussi déloyal frisait le rêve étrange. Il était désormais quinze heures trente et Taesch doutait de pouvoir encore lui résister bien longtemps dans cette chaleur étouffante. L’alcool lui était vite monté à la tête et il se sentait soudain réellement mou et malléable. Il passa une main dans ses cheveux et soupira doucement, les rabattant en arrière. Il goûta un moment la caresse fraîche du ventilateur avant de rouvrir les yeux, embués par ses allergies. “Très bien, je donne mon aval. Mais ne crie pas trop vite victoire, ils vont se lasser et puis, Charlie va très vite comprendre que la présence de tes sauvages de neveux n’est pas pour elle.” Taesch en était venu à regretter amèrement le mois de Décembre quand son téléphone vibra une nouvelle fois. Charlie l’appelait à l’aide, cette pauvre petite choute. Il pensa à envoyer Elijah la secourir mais il ne saurait pas quoi prendre et finirait prostré dans un coin de la pharmacie. Taesch savait bien quel médicament demander et n’écouterait pas sa fille qui lui demanderait de lui donner quatorze boîtes d’antivomitifs par jour. Il n’était pas si faible. “Une urgence, Charlie est vraiment malade, je dois aller lui chercher de quoi se soigner et lui apporter.” Il se leva assez rapidement et attrapa sa veste, y cherchant ses clefs de voiture. Il fouilla une poche, deux poches et, dans la troisième, il trouva un petit mot d’Aleister. ‘J’avais besoin de la voiture, je serai rapide, désolé. A’ “Aleister ...” Désespéré, il se tourna vers Yvan et lui montra le mot avant de lui jeter un de ces regards pleins d’espoirs qu’il réservait pour les moments désespérés. “Tu pourrais m’emmener à Saint Floret?”
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Dim 16 Sep - 12:31
26 août : sur le rivage
La pré-rentrée d'Yvan von Dast
Même si Taesch n’était pas complètement fan de l’idée, il finit par accepter. Yvan essaierait de se souvenir de remercier Charlie d’une manière ou d’une autre. Peut-être avec un petit cadeau. Est-ce qu’elle aimait les peluches ? En tout cas, sans elle, Yvan aurait probablement dû argumenter pendant encore des heures. Là, le temps le pressant, Taesch avait gentiment capitulé. En plus, le groupe de Lucius avait gagné un membre, qu’il soit temporaire ou non. Charlie, bien qu’elle ne soit pas sa fille, avait toute son attention et il pensait réellement que s’intégrer dans un projet tel que celui-là lui ferait le plus grand bien. Et Isobel ? Mmm... Oui. C’était aussi une bonne idée pour Isobel. Ce serait une bonne façon pour sa propre fille de se recentrer au lieu d’aller forniquer dans des clubs BDSM. Si, et seulement si, cette information se vérifiait.
« Très bien, allons-y.»
Yvan ouvrit la porte de son Duster noir à Taesch avant de la faire claquer dès qu’il fut installé. Pendant qu’il faisait le tour du véhicule, il rumina ce qui allait suivre : une balade en voiture, seul avec Taesch, par une chaleur étouffante. Il devrait se souvenir de regarder la route. Une fois derrière le volant, cependant, il ne put cependant de jeter un coup d’œil à côté de lui. Merde, ces cuisses brillaient de sueur. Il avait vraiment envie de les caresser. Les écarter. NON ! Pharmacie. Il devait aller à la pharmacie. Heureusement, il ne rencontrèrent que peu de feux rouges sur le trajet. Mais à chacun d’eux, il avait laissé ses yeux remonter de genou de Taesch à son entrejambe, imaginant ce que ce serait d’y faire glisser son mini-short.
Une fois dans la pharmacie, Yvan se calma. Il laissa Taesch dans la file et partit se balader dans les rayons libre-service. Bien sûr, il avait fallu qu’il s’aventure du côté des préservatifs ! Par-dessus le comptoir, il repéra les boîtes de pilules contraceptives. Isobel devrait probablement en avoir... A moins qu’elle en ait déjà, effectivement. Merde, il n’avait pas vu le temps passer et maintenant il allait devoir avoir une conversation plus sérieuse avec elle au sujet du sexe. Jusque là, il ne s’était jamais vraiment préoccupé de ce qu’il se passerait quand elle arrêterait de repousser ses prétendants. Dans l’envie de faire quelque chose, il attrapa trois boîtes de capotes, de tailles différentes, et rejoignit Taesch. Il était en train de se faire insulter par une cliente. Bien sûr, le directeur n’avait pas sa langue dans sa poche. Yvan sourit en coin en détournant la tête, conscient de l’expression outrée de la dame. Maintenant qu’elle avait vu Yvan débarquer avec trois paquets de préservatifs, c’était encore pire.
Ils passèrent à deux caisses différentes et furent dehors à peu près en même temps. Yvan avait un peu honte de son achat et se sentit obligé de se justifier, même après avoir fourré le sac plastique dans la grande poche intérieure de son cuir. Ca rentrait tout juste.
« Je vais les donner à Isobel. Au cas où. Même si je ne crois pas un mot de ce que tu m’as dit !»
Ce fut alors qu’un orage éclata. Par cette saison, ce n’était pas étonnant. L’enfer se déchaîna dans le ciel, les éclairs se succédaient trop rapidement et une pluie battante et glaciale les trempa en quelques secondes. Une fois dans la voiture, Yvan démarra, poussa le chauffage à fond et fit fonctionner ses essuie-glace. Il cessa après une minute d’insistance.
« Ca ne fonctionnera pas, la pluie est trop forte. On va devoir attendre que ça se calme.»
Ils entendaient les conducteurs les plus inconscients faire crisser leurs pneus pour éviter les carambolages. Vu qu’il était garé en épis dans un espace qui épousait le trottoir, la situation n’était pas spécialement sûre pour eux s’ils restaient dans la voiture. Il sortit la moitié gauche de son corps pour essayer de repérer un endroit où ils pourraient s’abriter en attendant la fin du déluge.
« Il y a un hôtel, là-bas, dit-il une fois revenu sur son siège. Ils doivent avoir une salle de restauration. On ferait mieux d’y aller. Tant pis pour Charlie, elle attendra bien. Cherche dans la boîte à gants, il doit y avoir un parapluie.»
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Sujet: Re: 26 aout : sur le rivage Ven 21 Sep - 13:29
26 août : sur le rivage
La pré-rentrée d'Yvan von Dast
Sans parapluie, ils arrivèrent à l’hôtel dégoulinants de pluie. Le réceptionniste tordit du nez et de la bouche en les voyant, comme s’ils dégageaient une odeur pestilentielle. Ce n’était jamais qu’un peu d’eau, bordel ! Taesch se proposa pour louer une chambre. Mais Yvan n’avait jamais parlé de chambre ! Il ne pouvait pas nier y avoir pensé, mais il ne voulait certainement pas passer à l’acte ! Dans un esprit de rébellion, il se dirigea vers la carte du restaurant affichée sur un mur. On pouvait le suivre à la trace. Et alors qu’il hésitait entre un steak hors de prix et une purée de haricots qui avaient sans doute eu de l’or en guise d’engrais, Taesch revint le chercher, une clef dans la main. Bon. Ce ne serait pas complètement inutile de se changer. Et puis, il y avait peut-être un mini-bar qui ne coûtait pas une blinde.
Il se trouva que la chambre était bien moins chic que ne le laissaient suggérer les prix du restaurant en bas. La décoration était minable et l’odeur de produits nettoyants entêtante. Néanmoins, ils avaient accès à une salle de bain et l’endroit était propre, il n’y avait pas vraiment de quoi se plaindre. Au cours de sa vie, Yvan avait dormi dans des endroits bien pires. L’ordre de Taesch le prit complètement au dépourvu. Il regarda le directeur du lycée disparaître dans la salle de bain, interdit. Puis, prudemment, il retira son blouson de cuir avant de le lancer sur une chaise. Le sac de la pharmacie tomba au sol. Il n’alla pas le ramasser, se focalisant sur son t-shirt trempé. Le tissu collait à sa peau, le rendant difficile à retirer. Il regrettait de toujours prendre des vêtements près du corps. Quand Taesch refit son apparition, le t-shirt d’Yvan gisait en boule humide sous la chaise et il avait défait la ceinture de son pantalon, rien de plus. Le directeur, qui n’était certainement pas pudique, se mit nu aussi sûrement que s’il était parfaitement seul dans la chambre. Yvan n’était pas pudique non plus, au moins il aimait à le penser, alors il suivit son exemple. En lui faisant face, parce qu’il n’était pas un lâche. Et une fois qu’il eut posé la serviette sur ses épaules après avoir essuyé ses cheveux avec, il manqua de tomber sur le cul. Taesch venait de lui proposer d’une façon à peine subtile de coucher ensemble. En réaction, Yvan fit quelque chose qu’il n’avait pas fait depuis très longtemps : il rougit.
Yvan avisa les capotes, le lit, leurs corps nus et offerts l’un à l’autre... Puis, il croisa les bras et s’assit sur la couette, l’air de celui qui ne tombait jamais dans le panneau.
« Très drôle.»
Il jeta un coup d’œil par la fenêtre. Il pleuvait encore à torrent, l’orage se rapprochait mais n’était pas encore totalement sur eux. Néanmoins, il dit :
« Charlie n’aura sûrement plus très longtemps à attendre. Dès que la pluie se calme, on lui apporte ses médicaments.»