La révolte gronde à Nox, le changement arrive et ça ne plait pas à tout le monde ! Choisissez votre camp et faites le vite, des têtes vont commencer à tomber.
 
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez

Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]

Roman von Dast
Freak Prince
Roman von DastFreak Prince
Messages : 6
Date d'inscription : 30/10/2019
MessageSujet: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 3 Nov - 13:04

Like fuckin' father, like fuckin' sonRoman avait séché ses larmes depuis longtemps. Il n’avait toutefois pas commencé son deuil. Lucie lui avait dit qu’ils organiseraient des funérailles dès que toutes ces histoires seraient réglées. Cela ne l’avait pas consolé. Il avait perdu son père, sa sœur, ses oncles et sa cousine. Il avait perdu sa famille. Et même s’ils résolvaient ce problème, que leur resterait-il à faire ? Qui régnerait ? Oncle Ulrick ? Non, trop impulsif. Lubalai ? Elle était une femme et bien trop jeune, la noblesse se révolterait.
Lucie pensait qu’il n’y avait qu’une seule personne qui puisse reprendre l’Empire en main. Et Roman détestait cette solution. Il préférait ne pas y penser. Et puis, de toute façon il avait bien trop de travail pour réfléchir au futur de Nox. Il devait démanteler ce nouveau réseau criminel, ce nouvel imposteur et découvrir s’il travaillait avec l’Imposteur, avec un grand I et une grande gueule.
Il avait réuni une somme particulièrement grande d’informations et cela l’avait mené là. Au lac Laon. C’était une grande plaine inondée près d’Irmingarde, non loin de Croquelune mais assez éloignée de la capitale du duché pour passer sous le radar de l’Imposteur. Le nouveau Yvan fantoche que Roman devait éliminer était un bon stratège. Ce serait sans doute par là que serait passé Papa ... s’il était encore ...
Il descendit de Tempête avec un petit saut agile. C’était la monture préférée de son père. Une jument noir d’encre au caractère bien trempée. Il supposait qu’elle lui appartenait maintenant. La jument l’avait accepté, visiblement, puisqu’elle avait accepté de faire trois jours de route avec lui. En récompense de sa fidélité, il demanda à l’aubergiste deux ballots de foin bien sec.
Parfaitement camouflé grâce à sa capeline, il passait pour un voyageur mystérieux, mais ce n’était rien comparé au petit groupe qui avait réservé tout un étage de l’auberge. Les rumeurs allaient bon train au petit village de Laon. On parlait d’une révolte future, du fait que Taesch Condé serait encore en vie. C’était peu probable mais si le général Condé était encore en vie ... Lucie et Roman auraient peut-être besoin de son aide.
Roman fit de son possible pour être discret. Il avait vu de nombreux membres du Taraske - c’était donc là qu’ils étaient ?! - traîner dans le coin, autour du lac et de l’auberge. Roman monta dans sa chambre, au premier étage, et entra dans la pièce. C’était une jolie chambre qui donnait sur le lac. Le printemps était arrivé tôt cet année et l’eau était couverte de nénuphars et de lucioles.
L’auberge était dans sa saison basse, le lac étant surtout fréquenté lors de l’automne et de l’hiver. Il le savait parce qu’Oncle Elijah venait souvent patiner lors de la saison pleine. A ce souvenir Roman serra un peu plus la sangle de son uniforme et attacha ses lames, peut-être un peu trop serrées. Elles étaient surtout là pour impressionner et détourner le regard de ses poignards, camouflés sous sa capeline.
De sa fenêtre, il voyait quelques gens du village discuter avec un homme aux cheveux argentés qui avait l’air du genre à chercher une proie riche et à lui sucer de l’or jusqu’à le ruiner. Il devrait encore être discret. Il n’y avait pas d’évènement sensationnel sur des miles à la ronde et si quelqu’un le voyait, il serait la sensation du soir. Il rabattit son col sur son cou et sa capuche, pour ne laisser voir aucune parcelle de peau et ouvrit la fenêtre. Il avait douze mètres à escalader. Heureusement, la pleine lune l’aiderait à voir ses prises. Malheureusement, elle l’éclairerait trop et il devrait faire plus vite que par une nuit sans lune.
Il sortit sur la façade et trouva facilement une prise. C’était l’avantage des édifices condéen : ils y avait toujours un bout de poutre ou une brique qui dépassait. C’était “rustique”. Roman trouvait ça pratique. Il faillit manquer une prise et repensa à sa tante, bien au chaud à Ravenwell à organiser la révolution alors que lui se cassait le cul sous la pluie à escalader une façade glissante. Tant mieux pour elle. Elle était assez intelligente pour envoyer son neveu à sa place.
Il passa à côté d’une fenêtre où un gars avait la félicité de se faire troncher. Roman n’avait pas connu d’échange charnel depuis ... un moment. Il n’avait pas trop eu la tête à ça après que sa famille ait été massacrée. Il n’avait jamais trop eu la patience de courtiser, de toute façon. Il était trop “étrange” ou “déprimant” pour les jolis minois de la capitale. Même les poètes le trouvaient trop pessimiste !
Roman eut un sourire en se demandant comment diable Lucius pouvait être son cousin. Non. Avoir été. Il perdit son sourire, raffermit ses prises et se rehaussa d’un mètre. Quand, enfin, il atteignit la corniche du dernier étage, il pria Amaterasu que quelqu’un ait laissé une fenêtre entr’ouverte. Heureusement pour lui, la déesse louve semblait écouter parce qu’il trouva tout de suite la fenêtre d’une salle de bain ouverte. Il n’avait plus qu’à trouver le nouvel imposteur pour une ... entrevue.
Ouvrant tout doucement la porte de la salle de bain, il constata qu’une des chambre avait été aménagée en espèce de ... salle commune ? Un nombre incroyable de personnes étaient là mais il ne voyait pas leurs visages. Sans doute la troupe du nouvel imposteur. Il voyait en revanche la table à manger. Elle était recouverte de tous les délices de la saison. Pêches, jolies fleurs, sang bien frais, cuissot de biche ... ces gens savaient se faire plaisir.
Dans un coin, un engin à vapeur réchauffait la pièce un peu humide. Une fille en gris mangeait une cuisse de poulet, un peu à l’écart. Une voix s’éleva et Roman sentit ses tripes se tordre. C’était la voix de son père. Ou au moins, une imitation parfaite. Il déglutit doucement. ce mec avait des notions ... incroyable. Il devait avoir été proche de Papa pour connaître sa voix à ce point. Heureusement pour Roman, le nouvel imposteur décida qu’il avait besoin de se laver les mains et se dirigea vers la salle de bain.
Plaqué contre la porte du placard, il vit le nouvel imposteur entrer, fermer la porte et se diriger vers une bassine en fer. Discret comme une ombre, il se laissa couler le long des murs jusqu’à être assez proche de l’homme. Alors il se saisit de lui. Il lui manquait un ou deux centimètres pour atteindre la taille du nouvel imposteur mais c’était suffisant pour lui plaquer un couteau sous la gorge, le faire saigner un peu et lui murmurer quelques mots à l’oreille.
“Qui es-tu et pourquoi est-ce que tu te fais passer pour mon père, raclure ?”
Il y avait peut-être mis un peu trop d’émotion. Mais ce mec était peut-être celui qui avait ...
:copyright:️ 2981 12289 0
Général Yvanov
Aye, Généralissime !
Général YvanovAye, Généralissime !
Messages : 45
Date d'inscription : 10/05/2018
Age : 808
Localisation : Caserne

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Général
Rang : Prince
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 3 Nov - 15:01

Yvan était bien trop tendu pour rester tranquillement assis avec les autres. Tout d”abord, il avait clairement émis son opposition à l”idée de s”arrêter dans cette auberge. Il aurait préféré foncer à Ravenwell, voyageant de jour comme de nuit. Et même en admettant qu”il fallait faire des haltes, devaient-ils vraiment s”arrêter avant le lever du soleil, juste parce qu”ils n”auraient pas d”autre chance de trouver une auberge avant un bon moment ? Ils auraient pu installer un camp en pleine nature, ce n”était pas ça qui aurait dû leur faire peur. Ils allaient à la guerre, bordel ! Bien sûr, l”argument de Taesch lui avait cloué le bec. Ils devaient en profiter pour obtenir des informations. Parce qu”on ne savait jamais, un grand changement pouvait avoir eu lieu. Si Yvan n”avait rien répliqué, ce n”était pas parce qu”il avait été convaincu, juste parce qu”il s”avait que son amant ne considérerait pas ses contre-arguments comme valables. Et bien sûr, personne ne l”avait soutenu. Pas même le commandant Joe, à qui il lança un regard fort de mépris.
Deuxièmement... Oh, il avait déjà passé beaucoup de temps à ressasser ce qui lui obscurcissait l”esprit. Les autres étaient passés à un sujet de conversation trivial, quelque chose sur la qualité des pommes de cette année et du cidre. Bien sûr, tout n”était que pure spéculation, mais cela semblait passionner plus que de raison les fermiers de Kotka et les deux Condé présents. Yvan aurait aimé leur hurler qu”ils feraient mieux d”aller retrouver leurs enfants !
Au lieu de s”emporter, néanmoins, il se leva en dépliant ses longues jambes et marcha d”un pas raide en direction de la salle de bain. L”épaule de son bras mécanique lui faisait mal, car son nouveau cheval (Aura) s”était montré assez indiscipliné pour le jeter au sol quand il avait insisté pour qu”elle traverse un chemin caillouteux. Bien sûr, il était retombé sur la mécanique. Quelle plaie ! Finalement, la halte lui serait peut-être bénéfique. Il pourrait toujours envoyer quelqu”un lui acheter une autre jument.

Dans la salle de bain, il referma la porte d”un coup sec en maugréant sur l”insupportabilité de la situation. Devant le miroir, il se fit la réflexion qu”il devrait songer à se raser. Ses joues devenaient grises, Taesch évitait la peau de son visage... Furieux, il s”apprêta à taper du poing quelque part en espérant évacuer une partie de sa colère, quand un mouvement furtif attira son attention dans le miroir. Néanmoins, il se laissa surprendre par l”adversaire, vif et efficace. Une lame rougit sa gorge et Yvan ne prit pas le temps d”analyser sa posture. Il saisit l”avant-bras de l”assaillant et lui broya les os. La prise affaiblie, il lui arracha son arme et la jeta au loin avant de se retourner. Il saisit alors l”adversaire à bras le corps et le propulsa sur le mur d”en face.
Ce fut seulement à ce moment que la voix de son assaillant le percuta. Ainsi que les mots qu”il avait prononcés. Il le jaugea tandis qu”il gisait au sol. Et s”en voulut immensément. Bien sûr, quelqu”un frappa à la porte à ce moment-là.

«Tout va bien Yvan ? On a entendu du bruit.»

Elijah. Yvan réfléchit rapidement. Avant d”annoncer la nouvelle à tout le monde, il devait s”assurer de l”identité de son prétendu fils.

« Fous-moi la paix,» grogna-t-il.

Elijah s”excusa puis s”éloigna, il l”entendit annoncer aux autres qu”il était juste de mauvaise humeur. Il entendit distinctement Taesch soupirer. Peu importait. Yvan posa un genou devant Roman et écarta les mèches raides de son front. C”était douloureux de se dire qu”il s”agissait peut-être d”un piège. Les derniers événements étaient cruels, le poussaient à espérer. Le commandant Joe s”était révélé être de leur côté, ils avaient retrouvé Basil, Miloslaw, Konstantin... Leurs filles... La chance pouvait-elle vraiment lui sourire à ce point ?

«Roman ? Prouve-moi que c”est toi.»

Et puis, il lut le doute, la tristesse et l”espoir dans les yeux de son enfant. Ses paroles quand il l”avait menacé... Lui aussi doutait. Il devait aussi lui prouver quelque chose. A moins que... Leurs comportements paranoïaques à tous deux ne suffisaient-ils pas ?

«C”est vraiment toi, hein ? Tu es venu voir qui était le salaud qui avait pris l”apparence de ton père, encore une fois ? Tu as bien fait.»

Il l”attira à lui de son bras valide, le serrant fort. Mais pas trop.

«Désolé pour ton bras. Luscka te réparera ça en moins de deux.»

Il avait envie de pleurer, mais se retint. Ce n”était pas le moment de chialer, ils devaient prendre en compte la présence de Roman dans leurs plans.
Yvan se redressa, entraînant Roman à sa suite. Puis, il se baissa pour ramasser son couteau. S”il avait eu une dernière parcelle de doute, elle se serait évanouie en voyant cette lame. Il la connaissait bien pour l”avoir offerte à Roman. Un voleur de corps ne se serait pas servie d”une arme qui avait l”air aussi inoffensive. Petite, mais acérée, la lumière jouant habilement sur l”acier pour laisser penser qu”elle ne pouvait pas couper un morceau de beurre sans se plier. Il avait vite compris que Roman n”avaient pas besoin d”être impressionnant. Il avait besoin d”avoir une force cachée, insoupçonnée.
Il lui tendit sa lame, manche en avant.

«Qu”est-ce qu”ils t”ont fait là-bas ?»

Il voulait être sûr que son fils allait bien avant de le jeter dans la fosse aux câlins.
Roman von Dast
Freak Prince
Roman von DastFreak Prince
Messages : 6
Date d'inscription : 30/10/2019
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 3 Nov - 15:43

Like fuckin' father, like fuckin' sonSon bras lui fit soudain atrocement mal et le reste de son corps pâtit de la force de l’autre. Pour un imposteur, il était rudement fort. Un vrai colosse. Rien n’était perdu pourtant, parce que Roman n’allait pas se laisser faire. Il allait détruire ce fils de chien dès qu’il saurait, dès qu’il aurait compris ce que c’était que tout ce merdier. Dès qu’il aurait enfin su ce que tout le monde avait à usurper le visage de son père.
Pourtant, dès que l’inconnu lui fit face, il sentit ses motivations fondre comme neige. Parce que cet homme était le portrait craché de son père. Il avait les mêmes sourcils froncés que lorsque Roman faisait une bêtise, les mêmes lèvres pincées, les même yeux acérés qui fusillaient Oncle Elijah du regard quand il “jetait l’argent par les fenêtres” avec son programme culturel. Il était bien plus convainquant que l’Imposteur.
C’était comme un rêve qui se réalisait. Combien de fois avait-il songé à la possibilité que son père soit vivant ? Qu’il le prenne dans ses bras, qu’il le rassure et reprenne tout en main. Mais c’était impossible. Il avait retourné le problème dans tous les sens, son père ne se serait jamais enfui, face à un combat. Il n’aurait jamais décidé de se cacher en attendant que l’Imposteur ne soit plus faible. Il ne les aurait jamais abandonnés.
Roman avait séché ses larmes et il était déterminé à lui faire payer. Il était déterminé à tuer cet homme qui lui avait redonné de l’espoir. Son père était mort et toute sa famille ...
Quelqu’un parla de l’autre côté de la porte et Roman écarquilla les yeux. Oncle Elijah ? Non, impossible, on avait trouvé le corps de son oncle, il l’avait vu ! Il avait été à l’enterrement de la famille impériale, il avait serré la main d’Oncle Lou, embrassé le front d’Elijah et avait caressé les cheveux de Lucius. Ils étaient morts. L’autre pouvait-il le faire halluciner ? Était-il un démon ? Un mage ?
Le faux Yvan repoussa toutefois la voix et il entendit distinctement du bruit de l’autre côté de la porte. Des fois qui lui étaient familières. Elijah. Luscka. Lucius. Le commandant Joe. Et même le garçon de compagnie du prince héritier. Qu’arrivait-il ? Il ne comprenait plus rien !
L’autre lui demanda de prouver que c’était lui. Non mais ! C’était l’hôpital qui jetait les nécessiteux dans le lac à ce rythme ! Il jura en tentant de se redresser. Mais le choc avait été brutal et il avait définitivement mal au bras. Il n’avait même plus son couteau, celui que son père lui avait offert. Il déglutit en ramenant son bras contre son torse et cracha aux pieds de l’imposteur.
Et puis, il y eut de la douceur sur le visage de l’autre vampire. Une douceur si cruelle. Roman n’osait plus espérer. Il n’osait même plus penser que son père ait pu s’en sortir sans être annihilé, rompu entre le temps et l’espace et le voilà en pleine forme. Le voilà face à lui. Peut-être. L’aube se levait et à travers la fenêtre une lumière douce venait frapper le bras mécanique d’Yvan, l’éclairant doucement. Et Roman eut l’impression de redevenir un petit garçon.
L’étreinte fut déchirante. Roman ne savait pas s’il devait être sûr de l’identité de l’homme en face de lui. Il déglutit dans les bras de son père, se laissant aller à quelques secondes de faiblesse. Sous l’odorant parfum de cannelle et de pommes plaqué sur sa peau, l’homme sentait la bière et le bois fumé. Cette odeur le ramena en enfance et il se sentit presque en sécurité.
“Papa ? C’est impossible. Impossible. Mon père ne nous aurait jamais abandonné. Il n'aurait jamais fui. Il est mort ...”
Et pourtant, si c’était une illusion, si c’était un usurpateur, tout était confondant. Roman relâcha la pression et sentit quelques larmes couler sur ses joues. Lui qui pensait ne plus être capable de ressentir quoique ce soit d’autre que de la colère. Se pouvait-il que cet homme soit vraiment le père qui l’avait protégé et aimé toute sa vie ? Celui qui l’emmenait souvent dormir en foret sous les étoiles et les papillons ?
Pourtant, cet homme semblait être son père. Et Roman avait été élevé comme un petit soldat. Alors quand il lui posa une question, son premier instinct fut de répondre.
“Il ne m’a pas fait de mal, il nous croit stupides, moi et tante Lucie mais nous avons ...”
Non, il en avait déjà trop dit. Il le repoussa, une étincelle de défi dans le regard. Okay, il avait peut-être bien été faible mais ce n’était plus le cas. Il devait être sûr, il devait être certain que cet homme ne soit pas une sculpture vivante de son père.
“Si c’est bien toi ... si c’est bien vous tous. Prouve le.”
Il passa sa main valide dans ses cheveux. Il devait trouver une question digne de ce nom, quelque chose qui serait resté entre eux. Quelque chose de secret, d’intime.
“Comment s’appelle ma sœur ?”
N’importe quel con aurait répondu Isobel. Mais, si même Luscka et Elijah l'ignoraient, son père savait, lui.
:copyright:️ 2981 12289 0
Général Yvanov
Aye, Généralissime !
Général YvanovAye, Généralissime !
Messages : 45
Date d'inscription : 10/05/2018
Age : 808
Localisation : Caserne

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Général
Rang : Prince
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 3 Nov - 16:50

La douleur dans sa poitrine était bien plus forte que celle de son épaule. Roman avait la rage imprimée sur le visage, mais les larmes faisaient briller ses joues. Il mettait toujours en doute son existence. Ce qui n”étonnait pas Yvan, qui connaissait bien son fils. Il lui reprochait de ne pas avoir agi. Oh, comme Yvan s'en voulait aussi ! S'il savait à quel point chaque minute passée à ne pas agir était une véritable torture. Et il avait passé deux ans en Enfer.

"Je vais arranger ça, mon fils," lui assura-t-il d'une voix profondément grave. "Mais je ne pouvais pas... Pas sans risquer de tout faire foirer, que tout empire."

Il savait qu'il avait raison, mais la culpabilité rongeait néanmoins son cœur. Il avait juste envie de s'excuser puis de foncer sur Ravenwell, faux en main. Bien sûr, Elijah ou Lucius trouverait un moyen de l'arrêter.
Comme il s'inquiétait de la santé de Roman, celui-ci s'empressa de le rassurer. Bien, il avait déjà mis un plan sur pied avec l'aide de Lucie. Il n'avait rien fait de stupide, leur avait peut-être même assuré un accès facile au château. Avec toutes les ressources dont ils disposaient, ils pouvaient certainement mettre au point un plan infaillible. La présence de Roman lui apportait bien des joies. Il ne put s'empêcher de sourire en coin, au risque que cela rende son rejeton plus méfiant encore.
Cela ne rata pas. S'apercevant qu'il venait de débiter des informations précieuses à un ennemi potentiel, Roman exigea immédiatement qu'il réponde à sa question. Sa sœur... Yvan perdit son sourire en pensant à Isobel. Allait-elle bien ? Il avait confiance en ses capacités, mais il fallait se montrer tellement prudent sur le nouveau territoire du démon qui avait pris sa place et celle d'Elijah... Elle n'était pas de taille, ne connaissait rien des moyens d'information de l'Imposteur. Elle était peut-être déjà en prison, avec les deux autres filles. Ou même... Non, il ne pouvait se résoudre à penser à ça.

Avec un soupir pour repousser ses idées noires, Yvan donna à Roman la réponse qu'il attendait.

"Tu veux parler de ta jumelle, Myrtille. Nous finirons par la retrouver. En fait, ces deux dernières... Derniers mois... J'ai trouvé une nouvelle piste. Du moins, un moyen. Mais je dois le réparer. J'ai besoin de l'huile que j'utilise pour mon bras. Tout est au château."

Il avait bien demandé à Luscka d'en faire pendant les quelques jours où il s'était tourné les pouces à Irmingarde, mais son ami n'avait pas pu trouver les ingrédients nécessaires. Avec plus de temps, les choses auraient sûrement été différentes, s'ils n'avaient pas eu d'autres priorités.

"Quand ce sera fini, on ira la retrouver. Je te le promets. Maintenant, tu veux bien venir ?"

Dehors, les oiseaux commençaient à pépier fortement, saluant le lever du soleil. Le ciel rougeoyait. Yvan en bâilla.
Après quoi, il sortit de la salle de bain, laissant une fenêtre ouverte à Roman. S'il ne le croyait toujours pas, il pouvait toujours sauter par celle d'où il était venu.


Aleister

Avec une caresse pour les cuisses de Lucius et de Vassil, le démon se mit debout. Sans un mot, il fit le tour du banc qui les accueillait jusque là tous les trois et s'éclipsa dans le couloir de l'auberge. Il jeta un regard en arrière et le feu flamba dans sa gorge. Ses deux amants s'étaient déjà rapprochés. Comme il adorait et détestait cela. En fait, il adorait détester cela, ce qui le faisait adorer cette situation particulière, tout comme chacun d'eux. Au début, il n'avait vu Vassil que comme un accessoire. Et puis, depuis qu'il leur était revenu, au domaine de Condé, quelque chose avait changé. On aurait dit que Lucius s'était attaché à lui. Bien sûr, Aleister avait instinctivement voulu se l'approprier. Mais comme il voulait aussi garder Lucius, il n'avait pas d'autre choix que de se montrer modéré dans ses réclamations. Il agissait donc, souhaitant donner le plus d'attention à Vassil. Puis à Lucius. Il voulait les posséder. Une quête impossible. Un défi qu'il ne pouvait que perdre. C'était grisant.

Le démon sortit de l'auberge avec une choppe à moitié pleine dans la main et grimpa sur la petite colline surplombant le paysage, juste derrière les dernières maisons. Il avait vu sur le lac et tout au loin, il aimait imaginer qu'il était capable de discerner les reliefs de Ravenwell.
L'aube le baigna de sa lumière et il s'assit en tailleur. Le démon en lui appréciait ce moment de la journée, comme il appréciait le coucher du soleil, le zénith ou ce moment si calme, pendant la nuit. Ce moment où, en dépit de l'activité vampirique, la nature semblait s'être mise en pause. Dans ces moments, il se sentait plus fort, revitalisé. Et puis, étrangement, Aloïs ne l'ouvrait jamais, même quand il essayait de le toucher d'une pensée. Dans ces instant, Aleister prenait complètement le dessus.
Il ferma les yeux, se gorgeant de la lumière de plus en plus puissante. Une vision s'imposa alors à lui.

Le visage d'Yvan von Dast se tordait de douleur. Dans une vague de flou, il redevint celui de son père honnit. Aleister était au-dessus de lui, triomphant. Il avait en main l'arme imprégnée de poison qui était venu à bout de lui. Alors, son père lui saisit la cheville. Aleister s'en moquait, il mourrait bientôt. A ce moment, il se sentit arraché à son corps, transféré dans celui de son père. Ce n'était pas un corps d'emprunt, c'était un vrai corps matérialisé. C'était la raison pour laquelle ils avaient pu le tuer, avec la bonne formule. Aleister se battit, avec rage, mais il n'avait jamais été un guerrier. Il se retrouva à son tour agonisant. Des yeux de son père, il vit son corps d'emprunt écroulé au sol. Et il se vit se relever. A ce moment, un Lucius couvert de son propre sang sur une moitié de visage se précipita vers lui et l'embrassa chaleureusement. Il semblait soulagé. Mais quand Aleister le vit de face, il ne lut que colère et dégoût dans ses yeux.
Une douleur violente le saisit et il mourut.

Rouvrant les yeux, Aleister mit du temps à reprendre son souffle. Il haleta un bon moment. Puis observa l'horizon, là où il pensait que se trouvait Ravenwell. Il ne pouvait pas participer à ça. Le démon entama sa fuite, vers l'est. Il ne voulait pas mourir.
Roman von Dast
Freak Prince
Roman von DastFreak Prince
Messages : 6
Date d'inscription : 30/10/2019
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Lun 4 Nov - 14:08

Like fuckin' father, like fuckin' sonRoman n’en revenait pas. Tandis que la résistance s’employait, dans des endroits tenus secrets, loin de cette auberge miteuse, à renverser le pouvoir, sa propre famille avait échafaudé un plan pour reprendre le pouvoir. Au moment de l’enterrement de ceux qui devaient être de simples corps vides et toute âme, il avait lu, tout en haut des noms de sa famille censée être morte, la condamnation à mort de Ser Taesch. Et il allait revoir ses oncles, son cousin et celui qui était censé les avoir tué de sang froid. Tout ça le laissait sur le cul.
Plus dur encore à croire, Yvan les avait bel et bien abandonnés, Lucie, lui et les autres. Dont la pauvre Lubalai. Elle avait été mise en sécurité mais quand elle saurait que ses parents étaient vivants, elle n’en reviendrait pas non plus. Lucie avait suggérer de l’enfermer dans ses appartements mais il y avait encore un risque alors Roman l’avait placée dans une maison de nonnes sur Geldspin. Depuis un mois, elle priait treize fois par jour Yggdrasil et Lucifer sous le nom de Sœur Firma. Au moins, il y avait des bouquins là bas.
Le jeune prince avait longuement hésité avec une manufacture de coton au fin fond de Dasten, près de Zierfort, mais il voulait la garder sous le coude et honnêtement s’assurer que tout allait bien de temps en temps.
Bien sûr, l’Imposteur s’était inquiété de voir sa “nièce” disparaître et Roman avait prétexté un enlèvement terrible. Le faux Empereur s’était employé à envoyer des tas d’hommes dans les rues de Ravenwell mais il était terriblement mauvais. Il avait même demandé des conseils à Roman sur l’endroit où Luba aurait pu être retenue. En faisant semblant de se creuser la tête un instant, il avait suggéré une maison de passe que l’Imposteur avait déjà fait fouiller. Il ne pouvait pas abandonner son personnage de sot.
Quand l’homme en face de lui parla de Myrtille et d’une nouvelle façon de la retrouver, Roman desserra les poings. La dernière fois qu’Yvan avait eu une piste pour retrouver Myrtille, cela s’était terminé dans une conserverie désaffectée. Presque quatre cent enfants avaient été libérés d’un commerce illégal d’esclaves. Pas Myrtille. Roman avait tellement espéré, pourtant, tout collait.
Dans un hochement de tête, il accepta la véritable nature de son père. Il n’était pas mort. Il était même plutôt en forme si on exceptait cette cabossure sur son bras mécanique.
Quand Yvan reparla, Roman sentit la tension dans sa voix et déglutit. C’avaient été deux mois terriblement difficiles. Pourtant, son père ne le força pas à quoique ce soit. Roman soupira en le voyant amorcer sa sortie. Rapidement, alors que la porte était presque ouverte, le jeune homme enlaça son père, fourrant son visage dans la chemise sale de son père.
“Je suis tellement désolé, papa. J’aurais dû te chercher. Mais j’étais tellement persuadé ...”
Il avait failli à sa tâche et avait abandonné à son tour son père. Le jeune homme soupira doucement et laissa son père partir de son étreinte. Quand ils se rendirent tous les deux dans la pièce qu’occupaient les autres, un vent de surprise s’abattit sur le petit groupe. Et puis, tout le monde fut prit d’une sorte de frénésie. Tellement de bonheur et de joie l’enveloppèrent soudain qu’il se sentit de pleurer. Bien sûr il ne le fit pas. Il n’était pas un enfant !
Luscka déplaça une enveloppe pour lui permettre de s’asseoir. Cela lui rappela quelque chose de terrible. Il devait prévenir sa tante Lucie pour qu’elle ne lance pas l’assaut avant que ce petit groupe ne s’ajoute à leur force armée.
“Est-ce qu’il y a une volière ici ?”
A sa grande surprise, ce fut Taesch Condé qui lui répondit en premier. Il était en réalité celui que Roman avait d’abord cru être “la fille en gris”. Habillé d’un body gris à fleurs et d’une paire de bas particulièrement outrageant par dessous un gilet qui lui descendait à mi-cuisse, il ne semblait pas avoir changé d’un pouce. Si on exceptait, bien sûr, ses immenses cornes de démon.
“La plus proche est à Allerbest, à une heure de cheval d’ici. Si c’est urgent, tu pourras y aller demain soir et nous rattraper par la suite.”
Roman était terrifié par le fait de partir et de les voir se volatiliser. Mais il acquiesça. Après quoi, il leur raconta pourquoi tout ceci était urgent et quel était le plan de Lucie. En échange de quoi, on lui conta rapidement leur voyage en enfer, la parenté de l’Imposteur avec un certain démon proche de Lucius (?!) et la fuite d’Isobel qui s’était, visiblement, fait des amies. Il eut aussi le loisir de se refaire présenter au capitaine Becjm, qui avait servi dans la garde rapprochée de son père pendant un petit moment, le nouveau jouet de Lucius, un farfadet aux airs revêches qu’il avait croisé deux ou trois fois au château avant de partir en voyage avec Lucie (?!?! mais Lucius !! Vraiment ???) et le garçon de compagnie de Lucius qu’on avait prit pour son frère mais en fait non.
“J’ai énormément de questions. Mais ce n’est pas un endroit pour cela et de toute façon je suis épuisé. Mais ... vraiment Lucius ? Vraiment ?”
Lucius haussa les épaules avec un sourire en coin. Son cousin avait toujours cette attitude nonchalante insupportable qui donnait à Roman envie de le secouer.
“Il y a encore de la place dans la chambre de Lucius si tu veux ...
- Non merci, oncle Eli. Je préfère vraiment éviter d’assister à ses parties de jambes en l’air. Et de toute façon, j’ai une chambre en bas.”
Il serra son père dans ses bras une nouvelle fois et, après lui avoir frappé dans le dos, descendit les escaliers qui le mèneraient à sa chambre.

Le soleil était à peine couché que Roman venait frapper à la porte de son père et des autres. La moitié d’eux avait la gueule enfarinée quand ils ouvrirent. Malgré leur stupeur, il ne tarda pas à leur jeter le journal sous les yeux.
“Les nouvelles sont terribles.”
Le journal, édité dans un papier assez moyen, titrait en gros : “LE PRINCE YVAN ANNONCE SES FIANCAILLES AVEC SA NIECE, LA PRINCESSE LUBALAI.”
Putain, il aurait dû l’envoyer dans les champs de coton !  
:copyright:️ 2981 12289 0
Général Yvanov
Aye, Généralissime !
Général YvanovAye, Généralissime !
Messages : 45
Date d'inscription : 10/05/2018
Age : 808
Localisation : Caserne

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Général
Rang : Prince
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 10 Nov - 16:25

L'étreinte de son fils lui retourna le cœur d'une façon inattendue, avant de fendre celui-ci, puis d'en faire fondre les morceaux. Un sanglot monta dans la gorge d'Yvan, qui le retint de justesse, la main plaquée sur ses lèvres. L'émotion l'envahissait, avec le souvenir de ses peurs de perdre tous ses enfants. la peur d'enfin revenir dans leur monde et découvrir que tout le monde était mort. Il prit une inspiration et évita de dire quoi ce soit, jusqu'à ce que Roman s'excuse de ne pas l'avoir recherché.
Yvan se retourna, se dégageant de l'embrassade. Il le saisit par le cou, l'attirant brutalement contre lui. Ses longs doigts lui tirèrent doucement l'oreille.

"Ne soit pas idiot, va ! Tu as fait ce qu'il fallait. Tu ne m'aurais pas retrouvé de toute façon. J'étais hors de portée ces derniers mois. Viens, ton oncle t'expliquera ça mieux que moi."

La réunion de famille s'avéra moins intense et longue que ne l'avait pensé Yvan. Il y eut des explications, oui, et des étreintes, oui. Mais tout le monde était si fatigué, Roman le premier, que personne n'avait l'énergie pour s'extasier. Ils allèrent rapidement se coucher après avoir établi un plan.
Une fois dans la chambre qu'il partageait avec Taesch, Yvan s'enquit de l'aide de ce dernier pour retirer sa prothèse. Ce fut douloureux et difficile, mais le soulagement vint dès la libération de son moignon. Il lâcha un petit soupir, puis laissa son compagnon remettre le métal en place.

"Maudit cheval... maugréa-t-il. J'espère avoir le temps d'en acheter un autre avant qu'on s'en aille."

Il ignora le regard de Taesch, qu'il soit faussement outré ou non. Ce n'était pas parce qu'il s'agissait d'une jument de Condé, qu'il pestait après. Les preuves étaient là, non ? Mais il préférait ne pas mettre d'huile sur le brasero permanent de leur relation. Il voulait dormir.

Etait-ce une minute après qu'il ait fermé les yeux, ou bien plusieurs heures plus tard ? Yvan se frotta le visage de sa main et jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Derrière le rideau, nulle lumière. Le soleil s'était couché. Il pesta indistinctement et tendit l'oreille pour chercher ce qui l'avait tiré aussi soudainement du sommeil. Des coups résonnèrent à la porte de leur suite. Yvan baissa les yeux en direction de Taesch, qui dormait paisiblement (ou jouait admirablement la comédie), puis rejeta les draps de coton rêche. Il ne prit pas la peine d'enfiler quelque chose en dehors de son pantalon de cuir, empoigna son épée glissée sous le lit, et sortit. Luscka était là, à poil, un gros chandelier en fonte dans la main. Yvan atteignit le premier la porte, retira délicatement le verrou, puis se trouva con. Il n'avait qu'un seul bras. Il entendit Luscka grogner de frustration. Le battant s'ouvrit alors de lui-même, révélant Roman, le cheveu hérissé et emmêlé. Il avisa l'assemblée présente - Elijah, Taesch et les Kotka les avaient rejoints - et jeta un journal sur la table. En voyant le gros titre, Yvan posa son épée à côté et saisit le papier, les yeux écarquillés de fureur. Sa nièce ?! Cet empaffé allait épouser Lubalai en se faisant passer pour LUI ? Outre le fait évident que c'était absolument scandaleux pour la pauvre Luba, il le faisait passer pour un incestueux pédophile ! Yvan ne supportait pas qu'on l'accuse d'être un pédophile ! Il s'en défendait régulièrement, retournant généralement les accusations contre ses détracteurs.
Le journal se froissa dans sa poigne et s'il n'avait eu aucun self-control, il l'aurait bouffé. Bien sûr, Luscka était dans un état pire encore. Elijah se laissa tomber dans un fauteuil, le regard vitreux. Des étincelles crépitèrent autour de son bracelet de runes. Il se retenait probablement de déchaîner la fureur des Enfers.

"Nous n'avons pas de temps à perdre. Roman, file à la volière. Luscka, réveille Lucius. Elijah, habille-toi. Je vais aux écuries préparer les chevaux."

Il ne laissa aucune instruction à Taesch. Il n'en avait guère besoin.
Après s'être habillé complètement et avoir passé son épée à sa ceinture, Yvan s'assura d'avoir assez d'argent avant de se rendre aux écuries. Il acheta quelques vivres à l'aubergiste en passant, puis alla sélectionner sa nouvelle jument. Par chance, le palefrenier achetait souvent des bêtes que les voyageurs ou les coursiers abandonnaient pour d'autres moyens de transport. Il jeta son dévolu sur une magnifique femelle à la robe complètement blanche et aux poils épais. Elle supportait sans doute mieux les hivers que les étés, mais Yvan décelait une intelligence accrue dans ses yeux. Il la fit seller, monta et la baptisa Avalanche. Il flatta son épaisse crinière, qui recouvrait abondamment son front et la moitié de ses oreilles, en prononçant son nom. Cela eut l'air de lui plaire.

Quelques minutes plus tard, tous leurs chevaux étaient prêts. Il laissait Tempête à Roman, estimant qu'il l'avait méritée. Il n'aurait pas été juste de la lui enlever après tout ça. Une fois tout le monde réunit, cependant, ils ne partirent pas tout de suite. Apparemment, Miloslaw avait une chose à dire.

"Je ne vais pas vous suivre. Mais je vous attendrai à la ferme, avec de la bière et du porc grillé, pour ceux qui le souhaitent. Envoyez-moi un oiseau quand vous aurez gagné. S'il-vous-plaît."

Yvan pensait que c'était une sage décision. Le fermier-majordome aurait représenté plus une gêne qu'une aide. Par contre, il espérait que la force de Konstantin chevaucherait à leurs côtés.


Miloslaw

Il était malade depuis la nuit dernière. Et ça n'allait pas en s'améliorant. Manger représentait une épreuve : il avait si faim et tellement envie de boulotter comme il en avait l'habitude, mais la moindre bouchée le dégoûtait sitôt qu'elle passait ses lèvres. Seul le sang passait bien, mais il vomissait si souvent qu'il avait du mal à garder ses forces. Quand Konstantin lui apprit la raison très probable de son état, Milo vomit pour la troisième fois en une heure. Dès cet instant, il sut qu'il allait devoir rester en arrière.


Aleister

Il allait devenir fou ! Complètement fou ! Aloïs n'arrêtait pas de babiller dans sa tête, en lui commandant de retourner auprès de Lucius.

"Mais ferme ta gueule, bordel ! Ferme-la ! Tu es un lâche notoire, t'as oublié ?"

Ta passion me donne mal à la tête ! Je ne supporte plus ça, plus tu t'éloigne de lui et plus j'ai l'impression d'être dans un étau qui se resserre toujours plus. Tu as envie d'y retourner et tu sais que c'est ce que tu dois faire. Il n'y a que cette stupide peur qui te retient. Alors...

"NON ! JE NE VEUX PAS MOURIR ! LAISSE-MOI !"

Une fourche dans la main, le paysan qui l'avait gentiment accueilli chez lui le menaça. Aleister ne chercha même pas à résister. Il partit de la maison, emportant juste ce qu'il avait glissé dans ses poches la veille. Une bobine de fil de coton, un verre en bois et un collier de pâtes. D'abord, ses pas le firent rebrousser chemin. Puis il se reprit et entama une marche vers la forêt la plus proche. Il allait se terrer quelque part, dans une grotte, en attendant d'être sûr que son père était mort.
Roman von Dast
Freak Prince
Roman von DastFreak Prince
Messages : 6
Date d'inscription : 30/10/2019
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Lun 18 Nov - 14:05

Like fuckin' father, like fuckin' sonR.

Roman se demandait des fois si la dictature du faux Yvan serait moins passée si son père avait été moins exécrable avec le Conseil. S’il n’avait pas demandé des subventions pour du matériel militaire tous les mois, s’il n’avait pas proposé le même plan d’attaque à tous les appels à projets de l’Empereur, s’il avait été moins dur dans la sélection de ceux qui pouvaient rentrer dans l’armée.
Peut-être que les gens auraient remarqué alors que quelque chose clochait. Pourtant quand il avait prit le pouvoir, toutes ses décisions n’avaient fait que suivre le caractère du personnage public d’Yvan : impulsif et cruel. Les nobles ne l’avaient jamais vu papoter au salon avec oncle Luscka en fumant cigarette sur cigarette ni tapoter la tête d’un des oiseaux chéris de Mamie Holly. Personne n’avait vu l’homme derrière le guerrier, à part sa famille proche.
Même lors de l’hommage à la belle-fille d’un ancien Empereur, disparue récemment, Yvan avait réclamé une parade militaire. La princesse Alassane n’avait pourtant jamais été une vedette militaire et elle n’avait jamais posé un soulier de verre sur un champ de bataille. En fin de compte, ç’avait été une cérémonie hors norme pour une vieille femme dont personne ne se souvenait avant qu’elle ne meurt.
Roman, comme son père, avait toujours eu des problèmes avec le protocole. Il ne comprenait pas pourquoi tous les damoiseaux de son âge se rendaient à des ateliers floraux, rendaient leur respect à d’anciens hommes politiques en érigeant des stèle commémoratives. Tout ce qu’il y voyait, c’était des risques à la clef. Juste une façon de se faire repérer plus facilement et de se mettre en danger.
Le jeune homme n’avait jamais fait preuve d’une mauvaise conduite en public mais on le disait renfrogné, peu aimable et vraiment exaspéré du monde qui l’entourait. C’était partiellement vrai, mais pas entièrement. Roman aurait parfois voulu être un de ces jeunes hommes aux fleurs dans les cheveux, insouciants du monde qui les entourait, qui disaient sans retenue des bêtises comme “la vie est si courte” ou “connais toi toi-même et le monde t’appartiendra”. Parfois, Roman aurait aimé être Lucius.
Seulement parfois cependant car le jeune homme avait nettement conscience que Lucius était un idiot qui se menait tout seul à sa propre perte. Cependant, Roman aurait aimé être plus. Il était à la croisée des chemins, entre un caractère impétueux, une envie de tranquillité et une inquiétude constante pour sa famille, sans réussir à choisir un parti. Sauf que voilà, à la croisée, il n’y avait rien, rien d’autre que lui, et bientôt il devrait faire un choix.
Un vieux proverbe disait “Demain sera toujours chien.” Au début, Roman ne ne comprenait pas. Récemment, il avait réalisé que cela voulait dire que cela ne servait à rien d’attendre “le bon moment”. Qu’il n’arriverait jamais. Et cette idée le rendait malade. Demain serait toujours sombre et déprimant ? Super ambiance.
Roman hocha la tête aux ordres de son père, comme il le faisait toujours. Enfer ! Il n’avait pas le temps de penser à toutes ces questions philosophiques !
Il se dirigea vers la porte mais une main ferme et fine le retint. Il se retourna vers Taesch Condé, un peu crispé. Depuis quand avait-il une si grande importance dans leur vie ?
“La volière se trouve au dessus de la taverne qui s’appelle “L’automne du monde”. Passe par le pont Ouest pour une route plus rapide.
- Du dessus ou en dedans ?
- Du dessus.”
Roman hocha la tête. Il devait aller vite pour Lubalai. La pauvre enfant ... elle lui faisait penser à Myrtille plus que de raison. ‘Maman était une sorcière ?’ demandait-elle souvent. Roman hochait la tête sans rien pouvoir dire de plus à chaque fois.

T.

Le vieux Condé était prêt à en découdre et pas qu’un peu. Il prit quelques seconde pour s’habiller et ressortit dans la cohue qui animait grossièrement leur pièce commune. Il avait revêtit un uniforme prototype des éclaireurs qu’il avait retrouvé dans une des pièces d’Irmingarde. Un projet abandonné qui pourrait bien lui servir aujourd’hui. Le vêtement se composait d’une seule pièce, de son cou à ses chevilles, très prêt du corps et tout en cuir souple, entouré de voile afin de tromper l’ennemi sur la taille de la cible à attaquer.
En bas, Miloslaw leur fit ses adieux et le petit groupe sembla un instant ému. Basil le cuisinier lui toucha l’épaule, Lucius l’enlaça et Yvan eut même un signe de tête pour lui. Pendant ce temps, le jeune farfadet que s’était dégoté Lucius semblait faire une tête de six pieds de long. Taesch reconnaissant quelque chose en lui, une énergie qui lui rappelait vaguement quelque chose. Le regard d’un deuxième fils, d’un vilain petit canard.
“Tu devrais aller avec lui Vassil. C’est dangereux pour toi.”
C’était Lucius, subitement devenu chevaleresque. D’ailleurs, où était passé Aleister ? Est-ce qu’il s’était barré ? Encore ? Taesch lança au lutin un autre uniforme prototype. Il ne le connaissait pas mais il n’y avait personne ici capable d’être discret et agile.
“Ou alors tu peux m’accompagner. Faire quelque chose d’important. C’est toi qui décides.”
Taesch lut la déception puis une certaine forme d’agacement sur le visage de Lucius mais il n’allait pas se laisser impressionner par un petit prince capricieux. Après s’être détourné de Vassil, le prince de Condé se tourna vers Yvan et prit son visage entre ses mains.
“Je suppose que ta destinée est toujours de te fourrer dans tous les mauvais coups possibles ... Essaye de ne pas te faire tuer.”
Il embrassa sa joue rugueuse avant de caresser la crinière de la nouvelle jument d’Yvan.
“Bien, suivez le plan. Partez en avant. Je vous rejoindrai à la capitale.”
Ils avaient prévu de faire trois groupes. Yvan, la famille impériale et les Kotka d’un côté, les hommes du Taraske de l’autre et Taesch en solo. Peut-être qu’il aurait un coup de main, finalement.
:copyright:️ 2981 12289 0
Miloslaw Kotka
Garçon de compagnie
Miloslaw KotkaGarçon de compagnie
Messages : 103
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 25
Localisation : Là où IL est.

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Garçon de compagnie
Rang : Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Mar 19 Nov - 8:53

Yvan

Se séparer de Taesch en cet instant était tout sauf facile, mais Yvan savait que c'était la meilleure chose à faire. Pour tout le monde. L'empire. Il n'avait jamais été du genre à mettre en avant son propre intérêt avant celui du groupe, ça n'allait pas changer maintenant. Pas alors qu'il devait se racheter auprès de ses enfants.

Il n'y eut pas d'adieu déchirant. Juste un baiser et quelques caresses discrètes. Ils ne se séparaient pas pour toujours et personne n'allait mourir. C'était juste un combat de plus, une victoire à venir. Yvan se tourna sur sa selle pour inspecter son groupe. Les hommes du Taraske se tenaient en retrait, calmes et ordonnés en un carré parfait.

«Allons-y», déclara-t-il avec gravité juste avant de donner une impulsion à Avalanche.

La jument fila aussitôt. Dès qu'elle eut franchi les portes de la ville, elle accéléra avec la joie de l'être qui ne se lasserai jamais des grands espaces. Yvan avait le plus grand mal à la faire ralentir et garder le cap sur la route, mais il n'en était pas fâché. Cette monture lui serait certainement très utile à un moment. Et puis, il en avait éduqué plus d'une. Il avait hâte de voir de quoi elle était capable avec un bon encadrement.


Georges

Le premier groupe disparu à l'angle de rue. Le Commandant n'attendit pas plus longtemps pour donner l'ordre à ses hommes d'avancer. Ils devaient arriver un peu plus tard à Ravenwell, afin de laisser le temps au Généralissime de négocier avec sa fille. Ils passeraient par une autre route, multipliant leurs chances de ne pas être repérés par l'ennemi. Ils auraient sans doute pu attendre un peu, mais Georges avait hâte de s'assurer qu'il n'était rien arrivé à ses enfants. En dépit de son âge, Junior manquait de discernement et agissait souvent impulsivement. A croire que la malédiction qui frappait sa progéniture n'était pas seulement physique.
Tandis qu'ils chevauchaient sur un terrain peu entretenu, plein d'ornières et de ronces, le commandant prenait chaque occasion de jeter un coup d'oeil discret à son lieutenant. Sous la lumière de la lune, il était magnifique. Georges n'avait pas su réfréner ses ardeurs aujourd'hui, et il avait du mal à ne pas rapprocher leurs chevaux. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas connu ces sentiments puissants de confiance, d'envie de se laisser aller... il voulait en profiter tout de suite. Il ne pouvait néanmoins revenir sur sa parole première : si relation durable il devait y avoir, elle ne prendrait place qu'après avoir débarrassé la ville de l'Imposteur, comme ils avaient pris coutume de l'appeler.

Miloslaw

Tout le monde était parti. Il était seul. Trop seul. Il aurait préféré que Vassil vienne avec lui. Mais il ne dit rien et ne se plaignit pas. Il ne fit même pas ses adieux à Konstantin comme tout le monde s'y attendait sûrement. Le couple s'était occupé de cela plus tôt, à l'abri des regards. En revanche, il serra Lucius si fort dans ses bras qu'il craignit de lui avoir tordu une vertèbre. Avec Vassil, il se montra plus doux mais ne l'épargna pas.

Il paya l'auberge avec la petite fortune que Taesch lui avait confiée, puis se dirigea vers le bureau de poste. Apparemment, la prochaine voiture en direction de Hochen ne serait pas là avant deux heures. Il décida de se rendre au lac, qui devait bien valoir le coup d'oeil.
Changé en ourse, il se baigna, batifola et avala même un poisson cru. Il ne se rendit compte qu'après coup des implications que cela pouvait avoir et se figea dans l'eau, dans l'attente. Mais rien ne vint. Soit il supportait mieux sa grossesse sous une forme animale, soit le bébé métamorphe aimait beaucoup le poisson.
Milo décida d'en pêcher un autre, son appétit aiguisé par l'expérience. Mais des cris l'interrompirent. Il pivota vers la rive, où se tenait un groupe d'hommes en train de le désigner du doigt. Ils semblaient effrayés. Miloslaw se transforma pour les rassurer mais cela ne sembla guère les apaiser, au contraire ils s'agitèrent d'autant plus. Il nagea rapidement pour sortir du lac.

«N'ayez crainte, je ne vous ferai pas de mal. Je vais juste me rhabiller.»

Il se dirigea à pas lents et prudents vers le petit tas de vêtements. Quand il se releva avec son pantalon dans les mains, il comprit qu'il n'avait fait qu'enchainer les erreurs. Ces hommes, qui parlaient la langue de Condé et dont il ne comprenait pas un mot, n'avaient jamais eu peur de lui. Et en se transformant et se montrant pacifique, il n'avait fait que les encourager.
Un coup puissant et bien placé à la tempe lui fit voir des étoiles. Il ne réussit pas à se transformer avant qu'un autre le frappe de l'autre côté de la tête. Miloslaw s'affala au sol. Avant qu'un troisième coup lui fasse perdre connaissance, il entendit distinctement parler d'un cirque. Voilà qu'il s'était mis dans un beau pétrin.

Roman von Dast
Freak Prince
Roman von DastFreak Prince
Messages : 6
Date d'inscription : 30/10/2019
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Mer 20 Nov - 14:12

Like fuckin' father, like fuckin' sonR.

“On nous prend pour des quiches, moi je te le dis !
- Mais non, Bebert, t’exagères toujours ! Moi je dis, heureusement que ça existe les taxes, comment on aurait pu réclamer un nouveau moulin sinon ?
- Oh tu sais, pour moi, ce genre de chose c’est un peu mi-lardon mi-porc !
- Mi-aile mi-cuissarde tu veux dire ?”

Roman soupira lourdement. Voilà dix minutes qu’un habitué de la volière discutaillait avec le gérant qui aurait dû envoyer la lettre de Roman depuis un moment. Roman se racla la gorge bruyamment et les deux hommes finirent par le remarquer. Celui qui se tenait derrière le comptoir portait l’uniforme ocre de la poste condéenne et de longs cheveux violets attachés en une tresse hideuse. Roman s’avança vers lui en bousculant l’autre.
“Salut poulette, qu’est-ce qu’il te faut ?”
Roman se raidit. Comment ça, poulette ? Le seul attrait féminin qu’aurait pu lui trouver ce campagnard étaient ses jambières militaires mais elles étaient dotées de chaînes et de piques. Aucune raison, donc, de l’appeler ‘poulette’. Il lui tendit la lettre cachetée du seau des Von Dast et fronça les sourcils.
“J’ai besoin que cette lettre parte par dragon immédiatement. A destination de la princesse Lucie von Dast.”
Son seleni était un peu rouillé et très scolaire mais il savait se faire comprendre. L’employé de poste éclata de rire, accompagné par son bon ami pilier de bar. L’employé en essuya même une petite larme.
“On n’a pas de dragon ici, que des pigeons et ils iront jamais aussi loin. T’as cru que c’était la fête du slip ?”
Roman était un jeune homme discret, généralement calme, mais il restait le fils unique d’Yvan von Dast et sa tempête intérieure finit par ressortir brusquement. Il agrippa l’employé de volière par le col et brandit son poing gauche devant le visage de son interlocuteur.
“Tu vois ça ? C’est une authentique chevalière de la famille impériale. Si tu ne veux pas que le loup de Nox soit imprimé dans ta mâchoire de façon permanente, tu vas me donner le plus rapide de tes volatiles et lui enrouler ça autour de la patte, est-ce que c’est clair ?”
C’est alors qu’apparut un petit bout de femme. Rondelette et minuscule, elle se dressa devant le comptoir à l’aide d’un tabouret et chaussa de ridicules petites lunettes rondes sur son nez. En tremblant, elle attrapa son registre et se racla la gorge.
“Nul besoin de s’énerver, jeune homme. Je crois qu’il nous reste un ou deux spécimens capables de se rendre à la capitale.”
Elle descendit de son rehausseur et le guida dans l’arrière boutique où des centaines de pigeons s’amusaient à couvrir le sol de fiente. L’odeur était insupportable et il arrêta de respirer avant d’arriver à la moitié de la pièce. Toute tremblante, elle réussit à grand peine à rentrer une clef couverte de crasse dans une serrure rouillée et ouvrit une porte. Roman crut d’abord à une blague mais visiblement cette femme était tout sauf amusée.
Dans la cage se tenait le plus gros spécimen de pégase que Roman ait jamais vu. Un cheval volant. Obèse.
“Oh, tante Lucie va adorer.”

Il rattrapa son père sur une courbe. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il avait perdu le cheval aux OGM de vue très vite. Il était beaucoup plus rapide que Tempête et Roman espérait juste qu’il ne s’arrêterait pas au prochain tas de foin pour se goinfrer. Il était persuadé que tante Lucie en ferait tomber son mojito quand elle verrait l’énorme bête essayer de s’introduire par le fenêtre de sa chambre.
“Je n’ai pas trouvé de dragon, c’est quoi leur problème aux Condé ? Mais la lettre est partie. Il ne nous reste plus qu’à prier. Et aller le plus vite possible.”


J.

Le jeune Chasseur maudissait le climat condéen. Son permis l’autorisait à se promener ici sans être inquiété mais ce n’était pas pour autant qu’il aimait ça. Tout ce qui touchait à ce climat trop froid et trop sec pour la saison le hérissait. Pourtant, il devait contenter son père. Slythe était persuadé que, d’une façon où d’une autre, on les prenait pour des jambons. Il disait que son père n’aurait jamais pu tuer l’Empereur puis se suicider. Ca n’avait aucun sens.
Même s’il savait qu’il allait inquiéter son nouvel ami Shea et se taper un florilège de zéro pointés à cause de ses absences aux contrôles, il ne pouvait pas laisser son père dans l’incertitude. Et puis, Slythe y serait bien allé lui même s’il n’avait pas été ... eh bien condamné à mort. Plus ou moins à juste titre. En plus, Jasmin avait des doutes lui même. Il avait connu Yvan von Dast et il était persuadé qu’il n’aurait pas établi une dictature aussi ... dégueulasse. Pas au point d’épouser sa nièce.
“Si Taesch est encore en vie, tu le trouveras à Irmingarde.”, avait dit papa. Alors il avait pris le train, puis la route. Son cheval commençait à s’épuiser et il lui faudrait bientôt en changer. Fort heureusement, le village de Laon était indiqué sur les panneaux qui parsemaient la route de terre. Peut-être avaient-ils des chevaux ?
Le paquetage de Jasmin était léger. Des sous-vêtements pour deux semaines, quelques armes, une chemise supplémentaire et quelques vivres. Il ne souhaitait pas se démarquer de la masse, bien au contraire. S’il était un Chasseur, il restait aussi un proie pour les vampires les plus puissants et la Guilde de Nox n’était pas au courant de sa présence. Il était seul, en territoire hostile.
Il croisa la route d’un cirque qui semblait être en train de s’établir. Il était encore à plusieurs lieues de Laon et son cheval commençait à courber l’échine. Il s’arrêta donc près des tentes colorées et déchargea son cheval avant de lui retirer sa selle et ses mords, lui rendant sa liberté. Au pire, il ferait quelques lieues à pied. Cela n’allait pas le tuer. Il s’approcha de la personne la plus proche, une femme élégante habillé d’un keftan framboise à la doublure dorée. Elle fumait une cigarette.
“Excusez moi, est-ce que vous parlez la langue commune ?”
La femme le regarda avec de grands yeux. Visiblement, elle n’avait pas compris. Et il ne parlait pas un mot de ... quelque soit la langue que les condéens parlaient. Alors il essaya de se faire comprendre autrement.
“Je - il désigna son torse du doigt - cherche - cette fois il imita un explorateur avec sa longue vue - cheval - il mima plus ou moins la chevauchée.”
La femme sembla extrêmement choquée et le gifla assez violemment. Cela attira deux hommes solides qui s’approchèrent, armés de maillets. Jasmin recula instinctivement et la femme expliqua quelque chose aux hommes dans sa langue. Avant qu’il ne comprenne quoique ce soit, on le maîtrisa, lui arrachant ses effets, et il fut jeté dans un cachot très sommaire avec un jeune homme habillé sommairement. Un de deux hommes lui hurla quelque chose, la femme lui cracha au visage et ils partirent.
“Euh ... je crois que je me suis mal fait comprendre.”
Aussitôt, il se tourna vers le jeune homme dans la cage et sourit doucement.
“Je vous en supplie, dites moi que vous me comprenez.”
:copyright:️ 2981 12289 0
Miloslaw Kotka
Garçon de compagnie
Miloslaw KotkaGarçon de compagnie
Messages : 103
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 25
Localisation : Là où IL est.

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Garçon de compagnie
Rang : Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 1 Mar - 10:32

Miloslaw se réveilla dans une cage pour animaux qui arrivait probablement au bout de sa vie. Néanmoins, après avoir testé les barreaux, il put constater qu'elle était encore capable de contenir un ours, un vampire, ou même un hybride des deux. Il passa dix minutes à s'épuiser dessus puis s'écroula assis au sol, éreinté, alors que l'un des hommes qui l'avaient kidnappé venait dans sa direction. Miloslaw se tint droit, sur ses gardes, s'attendait à ce que le forain lui adresse une parole méchante dont il ne comprendrait rien ou autre chose du même accabit. Pourtant, il se contenta de lui jeter un rapide coup d'oeil avant de bifurquer vers une roulotte multicolore. Apparemment, on ne s'inquiétait pas le moins du monde qu'il puisse trouver un moyen de s'échapper. Avec un soupir, il cala ses omoplates et l'arrière de sa tête entre deux barreaux qui sentaient le métal mouillé et le musc animal - un mélange loin d'être agréable, même pour un fermier chevronné - et essaya de somnoler. Son évanouissement ne l'avait en rien reposé. Une migraine lancinaite lui vrillait les tympans et lui donnait la nausée. Milo posa sa main sur son estomac, puis descendit plus bas. Il espérait qu'il n'allait pas mourir, emportant l'espoir de toute une espèce avec lui. Il ne voulait pas décevoir Konstantin et son peuple, qui avaient fait tant d'efforts pour que ce miracle survienne. Et puis, sa mort rendrait son fiancé si triste, il aurait sans doute du mal à se lier à une nouvelle Femelle. Et puis, le futur bébé...
Miloslaw se mit à pleurer, calmement et silencieusement. Il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas perdre son petit. Et il ne voulait pas perdre Konstantin. Il devait trouver un moyen de s'échapper.
Fort de cette pensée, il laissa ses larmes l'apaiser et s'endormit. Une fois reposé, il serait plus à même de réfléchir.

Un brouhaha affolé le sortit de son sommeil. Il se sentait mieux et essuya d'un revers de main la croûte salée qui s'était formée sur ses joues. De l'autre côté de la cage, quelqu'un avait déposé un petit pot rempli de sang et un morceau de pain. Quoique ces gens aient prévu pour lui, cela n'impliquait pas une mort immédiate. Milo se déplia douloureusement et se traîna à quatre pattes jusqu'à son repas, qu'il avala sans attendre, comme par peur qu'on le lui reprenne si on s'apercevait qu'il le consommait.
Il se stoppa à la moitié de son pain, ayant enfin remarqué qu'il se passait quelque chose d'anormal. Des forains se cachaient dans les ombres dispensées par la nuit, on éteignait quelques lanternes, on préparait des armes - machettes, coutelats, haches.
Enfin, la raison de toute cette agitation apparut dans un cercle de lumières, disposées sans doute avec stratégie à cet effet. Il s'agissait d'un jeune homme, sale de la poussière de la route. Miloslaw ignorait d'où il venait et il ne l'avait jamais vu, mais il ressentit immédiatement un élan de pitié et de sympathie pour lui.
Il avait envie de l'avertir, de lui crier de fuir, mais il n'avait peut-être rien à craindre. Une femme s'avança vers lui, sans doute pour savoir ce qu'il leur voulait. Les forains masqués étaient prêts à en découdre au moindre geste hostile. Le jeune homme se rendit rapidement compte qu'on ne parlait pas la langue commune ici, alors il se mit à mimer ce qu'il cherchait. Miloslaw l'entendit parler de cheval, mais sa gestuelle prêtait à confusion et bien évidemment, les forains décidèrent de ne pas lui faire de cadeau. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le pauvre gars se retrouvait jeté dans la cage de Miloslaw. On prit bien soin de le menacer d'une longue lame pour éviter qu'il tente de profiter de ce moment pour fuir et Milo ne désobéit pas à l'injonction silencieuse. Il attendrait le bon moment et ce n'était pas celui-là.

Dès que les forains se furent éloignés, non sans quelques gestes hargneux supplémentaires, l'inconnu se tourna vers Miloslaw et lui demanda s'il était capable de le comprendre. Milo jeta des petits coups d'oeils autour de lui, pour être sûr qu'on ne pouvait pas les entendre. Tous les hommes armés avaient déjà disparu et les lanternes avaient été rallumées. Le métamorphe ne doutait pas que quelqu'un, quelque part, les avait à l'oeil, mais il était presque sûr qu'on ne pouvait pas les entendre s'il parlait assez bas. Il se rapprocha donc du jeune homme d'un pas et lui tendit ce qui restait de son repas.

«Oui, fit-il en accompagnant sa réponse d'un signe de tête. Je parle la langue commune.»

Il avait un léger accent de son pays, mais ça n'avait jamais empêché personne de le comprendre.

«Vos propos étaient... Source de confusion. Je pense qu'ils ont crû que vous cherchiez à les payer pour des services sexuels.»

Il réfléchit une seconde.

«Par contre, je ne sais pas ce qu'ils comptent faire de vous. Pour ma part, je crois qu'ils veulent m'exposer dans un de leurs spectacles. Est-ce que vous avez un talent particulier ? Ca vous sauverait peut-être la vie.»

Il ne semblait pas du genre à s'empater, alors peut-être que les forains voudraient bien l'utiliser comme acrobate. Ou l'enchaîner à un piquet et lui faire laver les déjections de leurs animaux. Miloslaw avait entendu quelques bruits inhumains tout à l'heure, sans réussir à identifier leurs propriétaires.

«Au fait, je m'appelle Miloslaw. Et vous ?»
Jasmin Mah-Velvet
Cuddles Roll
Jasmin Mah-VelvetCuddles Roll
Messages : 20
Date d'inscription : 22/08/2018

Carnet de Bal
Race : Chasseur de vampire
Emploi: Lycéen / HUNTER
Rang : Prince / Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Mar 3 Mar - 14:48



Percellian Drift Jasmin & Le jeune maître Blight
Cette cage ne valait pas un squimp et pourtant, les barreaux étaient solides. Ces forains n’en étaient pas à leur coup d’essai. Combien de pauvres gars avaient-ils enlevé, comme ça ? Dans une cage voisine, une créature proche d’un énorme chat au poil tacheté le fixait, ses babines remontées sur ses crocs luisants à la lumière des torches. Il avait la peau sur les os et ses griffes étaient si courtes que Jasmin ne pouvait pas les voir. Dans une autre cage, encore, il pouvait distinguer la silhouette d’un de ces lézards venimeux du désert de Hochen - un kebin ? Il ne se souvenait plus du nom exact.
Il observa aussi une barre de fer munie d’une poignée sommaire en lanières de cuir posée contre une cage en apparence vide. Était-ce une des armes des gardes qui étaient censés les surveiller, oubliée là ? Ou bien était-ce un piège ? Sur le fer avait été gravé un symbole carré, proche d’un insigne qu’il croyait reconnaître.
Des mouches épaisses et grasses tournaient autour des torches, ce qui signifiait probablement qu’une fosse commune avait été creusée près de là. D’autres insectes des forêts tournaient autour des cages et le lézard géant en goba un tout cru, comme s’il s’était agi d’un snack de minuit tout à fait acceptable. Du scotch lumeni tenait une pancarte sur leur cage mais Jasmin ne pouvait pas voir ce qu’il y était inscrit. En tout cas, les forains ne s’embarrassaient certainement pas d’animaux de compagnie. On les gardait ici pour une raison.
Ravi de se retrouver avec un humanoïde tout à fait normal - en apparence néanmoins - au lieu du lézard ou du gros chat, Jasmin étudia son nouveau compagnon de cellule. Ses cheveux pareils à des branches de vigne, étaient ébouriffés mais pas sales. Il n’était pas là depuis longtemps. Cela voulait aussi dire qu’il ne savait pas forcément comment sortir d’ici puisqu’il n’avait pas encore pris ses marques. De la boue de rivière tâchait ses vêtements et le bout de ses doigts. Il avait donc possiblement été pris de court et était tombé dans l’eau ... que préparaient ces voyageurs ?
Le campement commença à sentir la sauce de viande et Jasmin pensa qu’ils étaient certainement en train de manger. C’était leur chance d’établir en plan sans se faire entendre. Il entendit des mots prononcés d’une voix forte. Des mots qu’il ne comprenait pas. Son estomac commençait à grogner. Il se demandait s’ils mangeaient des humains ... ils étaient à Condé après tout. Son père disait que les gens ici étaient bizarres. Il espérait ne pas être le prochain sur la liste.
Quand son colocataire lui répondit, Jasmin poussa un soupir de soulagement. Au moins, il pourrait se faire comprendre de son interlocuteur. Bon, la situation n’était pas idéale, il aurait préféré une cellule meublée et chauffée mais il pouvait travailler avec ça. Il avait déjà géré la situation avec moins. Certes, il avait été accompagné de son père à ce moment là et c’était dans une maison louée, occupée par une armée de spectres, mais il s’estimait quand même chanceux.
Le jeune homme lui expliqua ensuite sa théorie quand à son emprisonnement et Jasmin plaqua ses mains sur sa bouche. C’était affreusement gênant, il n’aurait pas pu imaginer pire. Bon, si, comme la fois, par exemple, ou Shea l’avait joyeusement plaqué dans le salon de coiffure de Nobuyuki. Voilà. Mais sur l’échelle de la honte, c’était situé bien au dessus de cette fois où son père l’avait trouvé dans une brasserie et lui avait fait une leçon sur les dangers de l’alcool.
“Je voulais juste un cheval !”
Son colocataire continua et Jasmin haussa un sourcil. Pourquoi auraient-ils voulu l’exposer ? Jasmin l’aurait plus vu dans une de ces maisons qui fabriquaient du millet à partir du blé ou un de ces trucs. Ou serveur dans une gargote. Il était très commun, vraiment. Même ses cheveux étaient communs. Jasmin fronça le nez. Il avait mal au crâne.
“Je ne voudrais surtout pas vous vexer mais vous n’avez rien de ... enfin vous êtes juste un vampire normal, non ?”
Il pressa son visage contre les barreaux pour voir si on les observait, caché dans l’ombre, mais rien ne semblait perturber le festin au loin. Il reporta son attention sur son nouvel ami et lui sourit doucement. Il entendait le gros chat s’impatienter dans sa cage. Visiblement, il trouvait que Jasmin sentait assez bon pour être mangé. Les grillons semblaient n’en pas finir de chanter et cela ne faisait qu’accentuer son mal de crâne infernal. Il pressa doucement ses tempes.
“Je suis un Chasseur, c’est ça mon truc. Mais j’ai une sacrée migraine et je ne suis pas sûr de pouvoir tous les neutraliser sans mes affaires.”
Jasmin passa une main dans ses cheveux et sa main toucha sa boucle d’oreille. Mais oui, mais oui, il avait au moins une arme. S’ils arrivaient à sortir ...
“J’ai peut-être un plan. Il y a des bombes dans mon sac et tout un tas d’autres choses. Je peux essayer de nous faire sortir et de libérer les ... Miloslaw, votre main ...”
La main droite de son colocataire était devenue bien plus grosse et très poilue. Une véritable patte d’ours. Il croisa le regard du gros chat dans la cage en face et son sang se glaça. Voilà ce que faisaient des animaux aussi exotiques ici ... Les forains les transformaient en animaux. Il avisa la coupe de sang vide à côté de Milo et déglutit.
“Je crois que je sais ce qui se passe ici.”
Malheureusement pour lui, un des forains décida qu’il était temps de s’amuser avec les prisonniers. Il s’approcha d’eux et leur parla dans une langue inconnue avant de déverrouiller leur cellule. C’était leur chance. Jasmin tourna la tête vers Miloslaw et vit que sa tête était déjà celle d’un ursidé colossal.
“Miloslaw, si vous avez encore conscience de ce qui arrive, écoutez moi. Quoiqu’il arrive, restez derrière moi.”
Puis, quand la porte s’ouvrit, il invoqua son épée. Il avait plutôt intérêt à assurer s’il ne voulait pas finir en kebab pour gros chat.
© 2981 12289 0
Miloslaw Kotka
Garçon de compagnie
Miloslaw KotkaGarçon de compagnie
Messages : 103
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 25
Localisation : Là où IL est.

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Garçon de compagnie
Rang : Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 8 Mar - 18:06

Certes, il était probablement quelqu'un de très commun en apparence. Oh, s'il savait... Miloslaw, derrière son visage jouflu, ses taches de rousseur et ses cheveux châtains, cachait une nature d'enfant de fée métamorphe. Et il était enceint d'un loup. Quand on prenait tout cela d'un coup, c'était plutôt perturbant et effrayant. Au fond, qui était-il ? Lui qui n'avait aspiré qu'à une vie somme toute plutôt paisible et modeste.

« Pas exactement...» marmonna-t-il, mais Jasmin semblait plongé dans ses pensées et ses observations. C'était vrai que les cages alentour attiraient l'attention de par leurs résidents plutôt insolites. Milo se demanda s'ils étaient eux aussi des métamorphes... Dans ce dernier cas, il devrait probablement les conduire à l'île de Jem, où l'on saurait les accepter à leur juste valeur. Qui sait ? Il y avait peut-être une Femelle dans le tas.

Un Chasseur ? En entendant cela, Miloslaw tourna brusquement la tête vers Jasmin, le fixant avec des yeux ronds. C'était sa chance ! Les Chasseurs étaient formés à résoudre la plus complexe et la plus désespérée des situations. Ils apprenaient à abattre des créatures surpuissantes et dangereuses ! Même Lucius était en danger face à un Chasseur ! Alors, ce n'étaient pas quelques forains qui allaient le retenir prisonnier bien longtemps. Et il avait de quoi l'aider ! Mais comment lui expliquer ?

Une odeur de tabac mélangée à un alcool fort assaillit son nez. Il le fronça et se tint sur ses gardes : c'était l'odeur de celui qui l'avait assommé. Et menacé avec un grand couteau. Vraiment, il ne l'aimait pas. Tout en lui indiquait qu'il aimait la violence et ne connaissait pas la pitié.
Il n'avait pas le temps d'entrer dans de longues explications. Le Chasseur avait un plan et l'occasion allait bientôt se présenter de le mettre en oeuvre. Tout ça allait beaucoup plus vite que ne l'aurait souhaité Miloslaw, mais c'était peut-être leur seule chance. Alors, il lança la métamorphose.

Jasmin eut bien sûr l'air choqué en le voyant se transformer. Milo était désolé pour lui mais il ne pouvait pas parler pendant la transformation. Et le forrain violent approchait. Du coin de l'oeil, il le vit se saisir d'un pieu de bois acéré. Les clefs accrochées à sa ceinture en tissu cliquetaient au rythme rapide de ses pas. Milo était fébrile et impatient. La liberté, à portée de pattes... Et peut-être bien de crocs.
Une fois complètement métamorphosé, Milo chercha le regard de Jasmin. Il le trouva et fut étonné de ne pas y voir plus de peur. Au contraire, il lui commanda de rester à l'abri derrière lui tandis que le forrain tournait la clef dans la serrure de leur cage.

Sous l'impulsion de cette recommandation et de la menace que représentait le pieu brandit, Miloslaw joua les ourses sages et se laissa tomber sur les fesses, au fond de la cage. Le forrain sembla satisfait. Il remit les clefs à sa ceinture et ouvrit la porte. Cette fois, il menaça Jasmin, la pointe de bois à seulement cinq centimètres de sa pomme d'Adam.
Il fit signe au Chasseur de le suivre à l'extérieur de la cage. Miloslaw tenta alors le tout pour le tout. Se donnant de l'élan d'un coup des pattes avant, il bondit et donna un coup de crâne au coude du forrain. Le pieu remonta et heurta les barres supérieures de la cage. L'homme heurta la porte, qui recula sous son poids et il tomba en arrière avec des jurons que Miloslaw ne comprenait pas. Le pieu retomba à l'horizontal sur son épaule, sans lui causer le moindre dommage. Il sortit de la cage et arracha les clefs en les prenant entre ses dents. Puis, il courut plus loin. Jusqu'à la cage du félidé trop maigre. Là, il se changea à nouveau. Dans ce sens, c'était toujours plus rapide. Miloslaw testa deux clefs avant de trouver la bonne et ouvrit la cage, protégeant son corps nu à l'aide de la porte. Mais le gros chat ne s'intéressait pas à lui.

Bon, c'était déjà une bonne chose, mais ça ne les sauverait pas tout à fait. Une armée constituée de ce qui semblait être l'ensemble de la troupe, équipée de toutes les armes possibles, se ruait dans leur direction. Il redevint une ourse en une poignée de secondes - il était plutôt fier de son score en la matière - et essaya de gonfler ses poils pour se donner l'air plus menaçant.

« Je vous suis !» lança-t-il à Jasmin, non loin de lui.

Mince, il avait oublié sa résolution de ne pas lui adresser la parole en tant qu'animal. Il espérait que cela n'allait pas perturber le jeune homme et tout faire capoter.
Jasmin Mah-Velvet
Cuddles Roll
Jasmin Mah-VelvetCuddles Roll
Messages : 20
Date d'inscription : 22/08/2018

Carnet de Bal
Race : Chasseur de vampire
Emploi: Lycéen / HUNTER
Rang : Prince / Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Mar 10 Mar - 16:03



Percellian Drift Jasmin & Le jeune maître Blight
Cela l’étonnerait de pouvoir affronter tous les forains mais, normalement, il n’aurait pas à le faire. Si tout se passait bien, ils pourraient les affronter un à un. Il lui suffirait d’appeler d’abord à voix basse les gardes pour les neutraliser tranquillement. Il l’avait déjà fait et il lui semblait avoir compris quelques bases du langage des forains. C’était un mélange d’illiumi et de sons gutturaux. Peut-être un patois caractéristique d’une région.
Il déglutit en voyant la main vigoureuse du garde actionner le mécanisme de la cage. Cette même main le menaça d’un pieu et Jasmin déglutit en refermant sa main sur le manche de son épée cachée. Sans trop hésiter, Milo se lança contre le corps imposant du garde, roulant avec lui sur le sol.
Le jeune homme observa, un peu interdit, Miloslaw s’emparer des clefs et changer de forme. Il avait toutefois des problèmes plus importants. Le garde était encore en vie. Le jeune Chasseur mit sa lame en garde. Jasmin n’aimait pas tuer. Il l’avait déjà fait bien sûr, il avait fallu. Mais il essayait de limiter le sang sur ses mains à quelques tâches obligatoires, surtout quand ses opposants étaient doués de raison.
Une fois, une seule, il avait dû se laisser aller à un massacre sans sens ni retenue. Quand il en avait fini, c’était une épouvantable boucherie tout autour de lui et il était couvert de sang. Sa vie avait été en danger et il se consolait en se disant que c’était eux ou lui. Cette congrégation de vampires avait sacrifié assez de jeunes gens innocents au nom d’un démon aux yeux entièrement noir et au sang pareil à du goudron. Il n’avait jamais réussi à le rattraper après ce désastre à Peterstown. Et il n’en avait plus non plus entendu parler.
Il enfonça sa lame très profondément dans la peau de son adversaire. La blessure serait sévère mais pas mortelle. Quand il retira son épée, un peu de sang éclaboussa son visage. Il ferait avec. Il tentait toujours de se rappeler, quand les choses viraient au vinaigre, que la précipitation était une amie traîtresse. De plus, il avait une vie, en plus de la sienne, entre les mains. Il ferait en sorte que Miloslaw rentre chez lui, où que ce soit.
Quand il se retourna, le gros félin était sorti de sa cage. Jasmin se figea alors que les moustaches du gros chat tacheté chatouillaient sa main. Il essaya de rester parfaitement immobile, de ne pas montrer sa peur. Par bonheur, juste avant que le félin ne se décide sur le sort de Jasmin, le garde poussa un geignement de douleur. Le gros chat croisa le regard de Jasmin, où brillait une intelligence terrifiante et il lui sembla qu’il lui ... souriait ... ? Le Chasseur détourna les yeux quand le félin se jeta sur la partie supérieure du corps du garde, sanguinolente.
Une petite armée se ruait déjà sur eux quand il regarda vers le feu de joie des forains. Il avait espéré avoir son sac à ce moment. Et il ne l’avait pas. Il resta toutefois concentré - concentration un peu ébranlée quand Milo lui parla - et essaya d’adapter son plan à la nouvelle foule qui se jetait sur eux. Derrière eux, il entendit des bruits de craquement d’os. Des bruits dégoûtants mais rapides. Et il eut conscience d’un autre humain derrière lui. Le félin.
“Il faut trouver mon sac. C’est très important, on ne tiendra jamais sans mes bombes.”
Quelque chose remua en lui, quelque chose de terriblement malsain. Il savait comment gagner la partie mais il lui faudrait peut-être sacrifier un pion. II était le pion.
“Ils ont du ranger mon sac près du feu. Les bombes sont rouges, ne touchez pas aux boules noires. Allez-y je vais les retenir.”
Il rangea son épée dans son dos et jeta un coup d’oeil à l’ours géant. Il pouvait le faire. Il se rua sur la cage du lézard, qui ne semblait pas doué de raison. Il avait le regard vide et, s’il avait humain auparavant, il ne l’était plus. Le lézard cracha un peu de son liquide empoisonné et Jasmin tira de toute ses forces sur les barreaux qui s’élargirent juste assez pour faire passer la créature. Une fois sorti, le lézard voulut s’attaquer à lui mais Jasmin avait déjà taillé une rune de soumission dans sa paume, qu’il appliqua sur le front de la bête, qui changea de direction et commença à attaquer les forains.
Ce qui suivit ensuite ne fut plus qu’un chaos illisible. Il avait l’impression d’être un canot à la dérive et il se laissa guider par le courant de son instinct. Les forains étaient forts, et armés. Il n’avait qu’un lézards à moitié fou et une épée. La première entaille lui fit portée au flanc, la seconde à la joue. Un coup lui coupa le souffle et lui cassa au moins une côte. Mais il tint bon, empêchant les forains de se concentrer sur autre chose que lui. Une femme était apparemment la cheffe du petit groupe. Elle restait en arrière et beuglait des ordres, soucieuse de tâcher sa jolie robe pastel ou de casser son sceptre, probablement volé.
Un poignard se planta dans le cœur de son opposant le plus proche. C’était son poignard, un bel ouvrage qui venait d’Usaroka et que son père lui avait offert pour son quinzième anniversaire. La main qui avait poignardé le forain reprit l’arme et il se sentit soudain tiré en arrière par ce qui semblait être une énorme gueule d’ours. Le félin devenu humain - il le voyait maintenant - rangea le poignard dans la ceinture d’un des pantalons de Jasmin - il devait venir de son sac - et ils opérèrent un retrait efficace, juste dans une des roulottes non loin. Pourquoi n’avaient-ils pas lancé de bombe ?
On verrouilla la roulotte, Jasmin cracha du sang par terre, plié en deux et les forains commencèrent à frapper sur les côtés de la roulotte. Okay, que faire maintenant ? Le félin se pencha vers lui et lécha sa joue pleine de sang. Puis il se lécha les lèvres.
“Enchanté, Azazel.”
Jasmin ne savait que faire de cette information alors il lui donna son propre nom et se tourna vers Milo.
“Où sont les bombes ?”
© 2981 12289 0
Miloslaw Kotka
Garçon de compagnie
Miloslaw KotkaGarçon de compagnie
Messages : 103
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 25
Localisation : Là où IL est.

Carnet de Bal
Race : Vampire
Emploi: Garçon de compagnie
Rang : Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 24 Mai - 14:41

Miloslaw aurait facilement pu céder à la panique et capituler s'il n'y avait eu quelqu'un comme Jasmin pour prendre les choses en main et l'encourager à se battre. Ses instructions étaient claires et concises, Milo n'avait pas à réfléchir. Aller chercher le sac, trouver les bombes rouges. Ne pas toucher aux boules noires. Voilà tout.
Il hocha brièvement la tête et allongea les pattes en direction de la zone indiquée par le Chasseur. Il fut vite rejoint par le félin émacié.
Ils n'eurent aucun mal à trouver le sac de Jasmin, qui avait l'air neuf à côté de tout ce que possédaient les forains. Immédiatement, Miloslaw essaya de l'ouvrir d'un habile coup de griffe. Mais une main aux ongles cassés et noirs de crasse l'en empêcha. Il releva les yeux, saisit de peur. En reconnaissant le visage à l'expression sombre juste devant lui, il fut soulagé. Puis se souvint que ce «chat» était très dangereux. Trop dangereux pour quelqu'un comme lui. Histoire d'être sûr, il osa avancer :
« Azazël ? »
Le jeune homme trop maigre au visage noir de terre hocha la tête en fouillant dans le sac du Chasseur. Miloslaw fit un pas en arrière en voyant des puces sauter joyeusement dans sa tignasse. Il n'avait pas envie de passer des jours à se gratter, surtout qu'au vu de la situation, il ignorait quand il serait capable de prendre un bon bain avec du savon.
Le démon dénicha un pantalon en premier, qu'il enfila avec des gestes maladroits. Même les démons souffraient de la maltraitance apparemment. Milo essaya de ne pas regarder ses côtés, ça le dégoutait. Cela le ramenait à une période de sa vie qu'il préférerait ranger dans un tout petit coin de sa mémoire.
« Les bombes ? finit-il par s'écrier après un moment.
- Rien de rien... Pas de boule noire non plus. Je crois qu'on est foutus. Aah... Si seulement j'avais la force de faire appel à... Ou si j'étais en compagnie de gens qui avaient assez de jugeote pour ça... »
Miloslaw savait très bien de quoi il parlait et il n'avait pas l'intention de se laisser faire. Quoi que ce démon puisse en penser, le talent d'invocation n'était pas chose courante. Il laissa un grognement faire vibrer sa gorge, en guise d'avertissement. Il ne sut jamais si cela avait eu le moindre effet, puisqu'ils durent repartir en direction du Chasseur avant que celui-ci ne se fasse déchiqueter. Au moins, Azazël avait trouvé une arme plus affutée que ses griffes et ses dents. Et en dépit de l'état de son corps, il courait vite. Un peu plus que Miloslaw.
Tous les deux rejoignirent Jasmin à quelques millisecondes d'intervalle. Sans se concerter, ils décidèrent de le défendre. Milo ne se faisait pas d'illusion. Du point de vue d'Azazël, c'était certainement pour se donner sa meilleure chance de survie. Leure seule solution de repli fut une roulotte vide. Mais une fois enfermés à l'intérieur, ils réalisèrent que ce n'était sans doute pas la meilleure situation possible, encore une fois. Les forains n'allaient pas tarder à trouver un moyen d'entrer, ces roulottes étaient fragiles. Et en bois.
De nouveau humain, Miloslaw attrapa une sorte de grande robe de chambre en soie très colorée pour se couvrir. Ne sachant pas quoi faire d'autre, il avait décidé d'au moins garantir un minimum de pudeur.
« Pas de bombe... dit-il en nouant son vêtement. Ni les autres choses dont tu parlais. Tu crois qu'ils les ont déjà volées ?»
Un énorme boum retentit et une violente secousses les jeta contre les parois de la roulotte. On entendit un forain vociférer après un autre. Sans doute que quelqu'un avait mal visé. Miloslaw se jeta sur l'une des minuscules fenêtre et la souleva de quelques centimètres. L'un des forains était en train d'allumer une bombe, sûrement pour la leur jeter dessus. Mais au moment où il levait le bras, quelque chose d'invisible l'emporta plus loin, lui et la bombe. La détonation retentit plus loin, en dehors de son champ de vision. S'ensuivirent des cris atroces, terrifiés. Miloslaw en tremblait violemment. Il aurait été bien incapable de se changer en animal à présent. La peur avait saisi tout son être. Pendant ce temps, Azazël ricanait, ce qui ne faisait qu'amplifier son malaise.
Les cris cessèrent tout d'un coup. Le silence le plus tendu qui soit s'installa. Miloslaw referma la fenêtre et se réfugia près du Chasseur, qui lui semblait être l'endroit le plus sécurisé du monde en cet instant. Azazël jouait avec son couteau, plutôt détendu. Est-ce que le danger qui avait attaqué (il essaya de ne pas penser au mot «massacre») les forains était parti ?
Alors, la porte de la roulotte fut arraché d'un coup. Miloslaw hurla avant même de voir quoi que ce soit, à presque s'en faire saigner la gorge. Quelqu'un entra alors dans la roulotte. Quelqu'un qu'il connaissait, plutôt bien.
« Miloslaw Kotka ? Qu'est-ce que tu fais ici avec mon frère ? Et c'est qui, lui ? »
Milo n'était pas spécialement rassuré par la présence d'Aleister, mais il ferait avec. C'était toujours mieux que rien. En revanche, il ignorait bien qu'elle idée tordue l'avait poussé à se balader avec un collier de pâtes crues autour du cou.
Jasmin Mah-Velvet
Cuddles Roll
Jasmin Mah-VelvetCuddles Roll
Messages : 20
Date d'inscription : 22/08/2018

Carnet de Bal
Race : Chasseur de vampire
Emploi: Lycéen / HUNTER
Rang : Prince / Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Jeu 28 Mai - 15:29




like fucking father, like fucking son
C’était peut-être parce que les Chasseurs étaient nourris de rage et de détermination au biberon mais Jasmin était encore en vie là où un humain normal n’aurait pas tenu deux minutes. Il se demanda si son père aussi aurait agi comme cela. Non, il aurait probablement fait bien mieux que lui. Il aurait probablement sauvé Miloslaw d’une main et éliminé les gitans de l’autre. Il aurait peut-être bien arraché un baiser à son partenaire de cellule, aussi, parce qu’à son âge, Caleb était un vrai tombeur. Et que Miloslaw était plutôt son genre, donc ça devait aussi être celui de son père.
Jasmin, lui, avait une bosse au front, pas de bombes et pas de sorts solubles. Il avait largement dépassé les bornes, il le savait bien. Il n’aurait jamais dû emporter autant d’équipement de Chasseur et maintenant tous ces sorts étaient aux mains d’une bande de gitans qui allaient les enfumer pour les faire sortir de cette roulotte, aussi étroite qu’une boîte à chaussures. Il frémit en sentant un premier choc. La bombe avait dû éclater juste devant la porte et de la fumée commençait à rentrer.
Par bonheur, Jasmin n’avait pas encore joué sa dernière carte. Malgré ses blessures, il était encore capable de se battre et sa lame était toujours là, rassurante contre sa peau. Tout ce qu’ils devaient faire était de sortir de là, et vite. Il releva la tête pour observer le plafond. Dans certaines de ces habitations, il y avait des fenêtres au plafond par lesquelles on pouvait rejoindre le toit. Il leur faudrait juste pousser fort et ... il jura. Bien sûr, cette roulotte, en plus d’être minuscule, était dépourvue de quelque issue secondaire que ce soit.
Jasmin chassa ce qu’il croyait être de la transpiration de ses yeux et s’aperçut que sa bosse saignait abondamment. Parfait, une plaie ouverte, c’était tout ce qui lui manquait. Le Chasseur avait de moins en moins de confiance en lui pour se sortir de cette situation, surtout avec de vies de plus entre ses mains. Slythe disait qu’il se sous-estimait en permanence mais la vérité c’était que les autres le sur-estimaient. Il n’était qu’un Chasseur débutant, un adolescent.
Alors voilà, il était foutu parce qu’il avait obéi à un caprice de son père. Il n’aurait jamais mis les pieds à Condé pendant les vacances si Slythe ne l’avait pas persuadé d’y aller. Slythe Velvet était un charmeur, même avec son fils. Il était du genre à faire en sorte que ses exs restent amoureux et que les gens qu’ils tuaient lui en soient reconnaissants. Jasmin jalousait secrètement cette faculté de son père. Mais ce qui avait vraiment convaincu Jas de prendre la route, c’était l’inquiétude et la peine dans les yeux de son père. Il ne l’avait jamais vu dans cet état.
Jasmin n’avait jamais rencontré son grand père. La relation de Slythe et Taesch souffrait d’un gros problème d’instabilité. Bien sûr, il aurait aimé le voir mais après le dernier échec de son plan de conquête du monde, Jasmin pouvait imaginer que ce ne serait pas pour tout de suite, même si Taesch était vivant. Avant d’envisager de belles retrouvailles familiales, il lui faudrait déjà récupérer le cœur de Slythe. Chose impossible, puisque le prince Lucius était mort.
Quelque chose se passa dehors et Jasmin entendit très clairement des cris de douleur et des bruits de coup. Quelqu’un avait utilisé une des boules noires. Ces sorts solubles étaient très capricieux et il fallait être un Chasseur pour s’en servir sans risquer un retour de flammes assez importants. Bon sang, quel bordel avaient-ils provoqué ?
Le soleil était déjà en train de se lever au loin quand la porte de la roulotte s’ouvrit. Un jeune homme aux cheveux gris accoutré comme l’idiot du village leur faisait face. Miloslaw en sembla soulagé et le félin aux yeux couleur de miel eut l’air d’hésiter entre la joie et le mépris.
Sur le sol, une rune avait brûlé la terre battue. Celle du sort qui avait été utilisé. Le sort était censé invoquer la personne à laquelle le Chasseur pensait au moment où la boule s’écrasait sur le sol. A côté de la rune, un morceau de la pierre poreuse du sort gisait, brûlée et recouverte de cendre grises. L’un de ses deux compagnons avait dû penser à cet homme.
L’étranger avait une aura noire de nuit et, autour de lui, l’air était plus lourd. Un démon, donc. Jasmin déglutit, soudain prit de bourdonnement d’oreilles. Il n’avait jamais affronté un démon.
Le démon parla et il mentionna un certain Miloslaw Kotka. L’estomac de Jasmin se retourna alors qu’il se tournait vers son colocataire de cellule. Miloslaw Kotka. Il connaissait ce nom. Le nom du frère bâtard du prince. Un démon, le frère du prince et un être métamorphe étrange. Il ne manquait plus que le lutin. Aucun doute sur ce qu’ils étaient. Azazel se remit à lui lécher la joue, récupérant un peu du sang de sa plaie.
“Oh, Aly, je te présente Jasmin, c’est mon nouveau jouet.”
Le cœur battant, Jasmin osa enfin formuler ses craintes, à voix basse.
“Vous êtes l’entourage du prince Lucius...”
Il repoussa Azazel et descendit de la roulotte. Il devait aller récupérer son sac et s’en aller. Ils étaient les proches de la personne qu’il haïssait le plus au monde et il sentait la colère lui monter à la gorge. Cependant, il aimait bien Miloslaw, il avait l’air gentil et attentionné. Il ne voulait pas lui faire du mal alors qu’il venait de perdre un frère et un père, aussi monstrueux soient-ils. Comment un sucre comme lui pouvait-il ... ? Non, ça ne le regardait pas. Tout ça ne le regardait pas.
“Je dois partir, je ne devrais même pas être là. Je dois me rendre à Irmingarde et la route est encore longue.”
Le démon - Aly d’après Azazel - lui attrapa le poignet et retira immédiatement sa main. Le contact de la peau d’un Chasseur brûlait automatiquement les démons.
“Tu ne trouveras personne là bas, si c’est l’Imposteur qui t’envoie. Taesch est déjà reparti vers le sud.
- Il est donc bel et bien vivant.”

Cette voix, Jasmin l’aurait reconnue entre mille. C’était lui qui avait usé le sort de la boule. C’était lui le Chasseur. Et il avait pensé à une seule personne dans la roulotte, juste avant le chaos.
“Papa ...”
(c) sweet.lips
Aleister
L'origine de toutes les convoitises
AleisterL'origine de toutes les convoitises
Messages : 26
Date d'inscription : 22/05/2018

Carnet de Bal
Race : Démon
Emploi: Esclave
Rang : Démon de l'Envie
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Dim 7 Juin - 14:26

Il l'avait bien «senti», mais il dut quand même s'arrêter un moment avant de reconnaître son frère, qui était sous une forme humaine qu'il ne connaissait pas. Quoiqu'à bien y regarder, il le retrouverait peut-être sous cette couche de crasse, après un bon bain.

« Oh, Zazël, soupira-t-il une fois le Chasseur parti, mais dans quoi est-ce que tu t'es encore fourré ? Ne viens plus me reprocher de t'avoir trahi et mis dans la merde, il semble que tu aies tout simplement un don particulier pour t'y fourrer tout seul.»

Il lui tira un peu l'oreille, lui arrachant une grimace.

« Et ne lèche pas les gens comme ça enfin ! Pas en dehors de la chambre à coucher. C'est mal vu. Regarde comme tu l'as fait fuir, ton «nouveau jouet».»

Aleister se tourna brièvement vers le larbin, qui lui retourna un regard se voulant féroce mais empreint de peur. Il avait, lui aussi, vécu de sales moments. Est-ce qu'il en avait vraiment quelque chose à foutre ? Dans une certaine mesure, oui. Aleister ne voulait pas que son prince charmant soit déprimé. Au moins, il ne semblait pas avoir quoi que ce soit de cassé.

« Tu es pa-»
« TUT ! Pas le temps !»

Oui, il était parti. Mais plus important, le jouet d'Azazël se faisait la malle. Et il n'était pas certain que ce soit une bonne idée.
Il le rattrapa rapidement et saisi son avant-bras, avant de le retirer aussitôt. Le toucher équivalait à plonger la main dans une cuve d'acide. Aloïs ne ressentit pas la douleur pourtant. Ca devait seulement toucher son esprit personnel. Avec quoi s'était-il enduit la peau ?
Peu importait, il devait le retenir. Ce jeune homme ne diffusait pas autant de sérénité que son attitude le laissait penser. Il avait un objectif sinistre et Aleister pouvait peut-être en profiter.
Oui, il avait fui par peur de ce que pourrait lui faire son père et il avait bien l'intention de tenir Azazël également aussi éloigné que possible. Mais il pouvait peut-être agir à distance. Envoyer un combattant efficace, ou au moins une distraction. Il décida de tenter le coup, histoire de saisir son intérêt. Irmingarde abritait quelqu'un de particulièrement connu.

« Tu ne trouveras personne là bas, si c’est l’Imposteur qui t’envoie. Taesch est déjà reparti vers le sud.»

Une vois surgit des ténèbres derrière le jeune homme. Aleister écarquilla les yeux en les posant sur le nouvel arrivant. Il ne l'avait pas senti venir. Et il dégageait quelque chose de vraiment terrible. Aleister fit un pas en arrière, juste par réflexe de conservation. Il se retrouva aux côtés de Miloslaw, immobile et le regard rivé sur le type dangereux.

« Oh non, pas lui... Slythe Velvet...»

Aleister fronça les sourcils. Slythe Velvet ? Merde, il regrettait d'en avoir dit autant au sujet de Taesch. Si Velvet partait à ses trousses, Lucius risquait de se retrouver dans le feu de l'action. Il devait partir tout de suite... Non, il ne pouvait pas, se souvint-il. La terreur le saisit à la gorge et à la poitrine, comme une main glacée.
Cela empira quand le sourire goguenard de Velvet se posa sur lui. De quoi ce type était-il capable au juste ? Ce n'était même pas un demi-démon et il lui foutait une trouille monstre, avec l'impression de pouvoir lire parfaitement en lui.
Velvet posa ensuite un regard beaucoup plus doux et ordinaire sur le jeune homme.

« Mon garçon, tu peux m'expliquer ce que je fais ici ? Je te l'ai déjà dit : tu n'as pas besoin de moi. Tu es parfaitement capable de t'en sortir tout seul. ... Oh, mais je vois. Je te manquais, c'est ça ? Adorable, vraiment.»

Velvet ébouriffa les cheveux de son mioche, qui sembla tout d'un coup encore moins sympathique à Aleister. Puis, après avoir jeté un coup d'oeil tout autour d'eux, il ajouta :

« Cet endroit n'est pas exactement adapté à un échange père-fils. On ne dira pas de moi que je suis un mauvais parent. On va déblayer tout ça et brûler les corps. Il y aura bien assez de bois. Toi, le démon, tu as l'air à peu près en forme. Fais-nous donc apparaître une petite baignoire pour que ton copain soit plus présentable. Le majordome, trouve toi des fringues appropriées. Plus personne ici n'en aura besoin. Et vraiment, ce massacre est immonde. Les démons de votre piètre rang n'ont vraiment aucun sens du spectacle et de la mise en scène.»

Piètre rang ? Aleister n'eut pas à y penser bien fort pour qu'un seau de glaçons se déverse sur la tête de Velvet. Maintenant qu'il dépendait plus ou moins de Lucius qu'il puisse rester ici, ses capacités démoniaques étaient également liées à lui. Il aurait été bien incapable de matérialiser un bon bain chaud, mais une punition de glace était tout à fait dans ses cordes. Il ricana, jusqu'à ce que Velvet fasse un léger geste du poignet. Il sentit quelque chose le piquer au cou et avant qu'il ne puisse y porter la main, ses veines se mirent à geler. Cette fois, Aloïs n'apprécia pas du tout. Incapable de bouger, il finit par perdre l'usage de ses cinq sens.

---------------------------------------------------------------------

« Il ne bouge plus... Est-ce que vous l'avez... Tué ?»

Slythe secoua ses boucles chocolat.

« Il est gelé de l'intérieur. C'est un composé spécial que nous avons mis au point avec les laboratoires AB. Encore au point de prototype, mais j'aime assez l'effet. Ce sera l'occasion d'en étudier les effets secondaires. Qui sait ? Il sera peut-être effectivement mort d'ici le matin.»

Miloslaw baissa les yeux sur Aleister, tout crispé, le regard fixé sur le vide. Il ne bougeait plus du tout et sa peau avait pris une couleur bleue inquiétante. Assez intelligent pour comprendre deux ou trois choses, Miloslaw retint Azazël par le bras quand celui-ci voulut sauter sur l'agresseur de son frère. Slythe, lui se remit à les ignorer.

« Repose-toi mon lapin. Tu as l'air épuisé. On courra après Taesch quand tu te seras remis.»

C'était perturbant de le voir aussi adorable avec Jasmin. Milo n'arrivait toujours pas à croire que l'un ait pu être élevé par l'autre.
Soucieux de ne pas provoquer d'autres ennuis, il décida d'obéir au psychopathe et retourna dans la roulotte qui leur avait servi de cachette afin de trouver d'autres vêtements. Il espérait qu'Azazël allait se tenir à carreau. Et que Aleister n'allait pas crever. En tout cas, pas avant qu'il ait trouvé un moyen sûr de retourner chez lui.
Jasmin Mah-Velvet
Cuddles Roll
Jasmin Mah-VelvetCuddles Roll
Messages : 20
Date d'inscription : 22/08/2018

Carnet de Bal
Race : Chasseur de vampire
Emploi: Lycéen / HUNTER
Rang : Prince / Roturier
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7Lun 8 Juin - 15:17




like fucking father, like fucking son
Jasmin n’avait jamais eu le dessus sur son père, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Son père était parfois si sombre, si cruel, que Jasmin se devait, en tant que représentant impérial de la justice, d’essayer de l’arrêter. Il n’avait jamais réussi mais il n’allait pas abandonner pour autant. Chaque jour, il se sentait un peu plus puissant. Il se sentait devenir un peu plus un véritable membre de la Chasse. Il n’avait effectué que quelques missions en solo, qui ressemblaient plus à des détours malencontreux qu’à des faits de guerre, mais il avait quelques bonnes références à son actif.
Le jeune homme ne faisait qu’obéir à son devoir mais l’idée même d’affronter son père, pour de bon, lui retournait l’estomac. Slythe était pour lui, son papa adoré, qui le faisait trotter sur ses genoux quand il enfant. Il était un modèle à atteindre, un grand homme. Il avait connu des revers et des jours plus sombres mais, depuis qu’il avait rejoint la Guilde, il avait fait de son mieux pour aider les Chasseurs, il avait même évité quelques incidents majeurs avec des vampires devenus fous ou des créatures mythiques trop puissantes pour la Chasse.
Jasmin se retourna, complètement conscient du regard du félin sur lui. Azazel, avait-il dit s’appeler. Si le démon le connaissait si bien, il en était probablement un aussi. Pourquoi le contact de la peau de Jasmin ne l’avait-il pas brûlé, lui ? Ou alors avait-ce été le cas ? Peut-être le félin était-il un masochiste en manque de sensations fortes et avait-il décidé de s’attacher à lui pour cette raison ? Le jeune Chasseur ne savait pas qui il était mais quand il fermait les yeux, un seul visage lui venait en tête. Et ce n’était pas celui de ce guépard devenu humain.
Azazel était ... comment dire ... ? Un problème. Jasmin devait s’en débarrasser le plus vite possible avant que son père ne fasse une bêtise. Slythe estimait que personne n’était assez bien pour Jasmin puisqu’il était sa progéniture et qu’il n’y avait personne qu’il aimait plus que lui même. Parfois, Jasmin voyait bien dans ses yeux le dilemme quand il devait choisir entre son fils et sa propre sécurité. Jasmin était le fruit de ses entrailles mais il était toujours moins important que Slythe aux yeux de ses parents. Caleb aussi mettait Slythe en priorité sur sa liste. ‘J’ai plus confiance en toi qu’en lui pour te sortir d’une situation inextricable.’ Leur confiance n’avait jamais compensé l’amour dont il avait manqué.
Jasmin entendit les murmures de Miloslaw et fit la grimace. Son nouveau compagnon était donc bel et bien au courant de l’identité de son père… Avait-il été là au moment où son cœur avait été arraché ? Pourrait-il savoir où le prince de glace cachait son butin sanglant ? Jasmin se ressaisit. Non. Il n’était pas temps à essayer de conspirer. Miloslaw et lui avaient vécu quelque chose de fort et il ne voulait pas tout gâcher. Il n’était pas un monstre. Et pas un opportuniste non plus. Il lui adressa un petit sourire désolé. Il s’en voulait d’avoir pensé à son père.
Jasmin secoua la tête à la question de son père. Il devait avouer que son père lui avait manqué. Toutes ces journées à chevaucher seul sous la pluie n’avaient pas aidé sa santé mentale déjà déclinante depuis l’immense râteau qu’il s’était prit. Quand son père lui avait donné cette directive, celle de retrouver Taesch à tout prix, il avait été content. Au QG, il avait du mal à maintenir sa discipline et il devait bien avouer que sa propre honte lui donnait parfois l’impression de disjoncter. Il n’était pas prêt à revoir Shea Blight. Il ne le serait probablement jamais.
“Je ne t’ai pas appelé, un de mes agresseurs a brisé un sort d’invocation et j’ai pensé à toi à ce moment là. C’est vraiment une coïncidence.”
Slythe ignora ses explications et commença à donner ses ordres quant à la disposition des lieux. Slythe était toujours si théâtral, il tenait ça de son propre père. Jasmin se sentait comme un enfant incapable quand son père agissait comme ça, à sa guise. Il aurait aimé ne jamais penser à lui dans cette stupide roulotte ! Caleb aurait été bien plus utile. Même Shea aurait été plus agréable. Jasmin se souvenait encore de sa peau douce sous le bout de ses doigts, de ses lèvres fermes et pulpeuses sous les siennes ... il secoua la tête. Il n’était pas temps de penser à ça.
Bien sûr, les choses dérapèrent et le démon fini figé dans la glace. Jasmin soupira doucement et s’assit sur un petit tabouret à moitié calciné.
“Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tu sois comme ça ?”
Il rentra dans la roulotte à son tour. Il avait aussi besoin de vêtements propres et le félin lui avait volé son pantalon de rechange. Il trouva une tenue à peu près complète et commença à se déshabiller. Il pensa un instant à fuir avec Miloslaw mais il valait mieux avoir Slythe sous le nez. Il prit la main de Miloslaw une fois qu’ils furent tous les deux changés et il lui sourit.
“Je vais tout arranger.”
Puis il sortit. Azazel n’était pas visible et Slythe était en train de préparer un feu.
“Nous n’allons pas chercher Taesch.”
Slythe posa calmement son dernier morceau de bois et se tourna très lentement. De sa voix la plus profonde, celle qu’il réservait aux punitions les plus cruelles, il dit :
“Pardon ?
- Tu as gelé mon sauveur, menacé mes amis. Tu as un comportement inqualifiable dès que tu réfléchis avec l’optique de retrouver ton père. Alors non, nous n’allons pas le chercher. Tu m’as envoyé chercher de ses nouvelles et tu en as : il est en vie et il va probablement sauver le monde. Encore. A toi de me rendre un service, papa. Nous allons ramener Miloslaw chez lui. Il est visiblement blessé et c’est que les Chasseurs font : ils aident les faibles.”
Slythe fit un pas vers lui et Jasmin fut réunir tout son courage pour ne pas reculer et baisser les yeux. Il tint bon, cependant et vit les yeux de Slythe se rétrécir à deux fentes menaçantes. Ses pupilles fendues le jugeaient avec une sévérité que Jasmin ne lui avait jamais encore vu.
“C’est une des petites poupées de Lucius, je croyais que tu le détestais. Je pensais même que tu avais juré de récupérer mon cœur.”
Jasmin hocha la tête.
“En effet. Mais Miloslaw n’est pas responsable des actions de son frère comme je ne suis pas responsable des tiennes. En revanche, il est le fils de l’Empereur et la loyauté d’un Chasseur va avant tout à son Empereur. Fais ce que tu veux mais moi je le raccompagne chez lui.”
Slythe s’avança doucement vers son fils puis il passa sa main dans ses cheveux bouclés. Jasmin se détendit un peu. Il savait que son père aurait probablement un plan derrière la tête mais au moins, il lui avait mis quelques bâtons dans les roues.
(c) sweet.lips
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]  Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4] 281ber7

Like fuckin' father , like fuckin' son [Saison 2 ; épisode 4]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Tous feux éteints [Saison 2 : Printemps ; Ep 1]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nox : Res Novae :: L'Empire de Nox :: Le Duché de Condé :: Le Lac de Laon-