De par sa nature de fée, Vassil ne peut être ni complètement bon, ni complètement mauvais. Comme beaucoup de son espèce, il vit avant tout pour être heureux lui, et tant mieux si ceux autour le sont aussi, sinon tant pis. Il a toujours éprouvé un manque profond d'amour, et dès qu'on le connait un peu, il est évident que c'est l'une des choses les plus importantes pour lui: être aimé. Pas seulement apprécié par son entourage, mais avoir quelqu'un pour qui il serait la personne la plus importante. Malheureusement pour lui, il n'a encore jamais trouvé personne qui soit prêt à se dévouer entièrement à lui. Et plus le temps passe – bien qu'il soit jeune – plus il désespère de sa situation. Il s'attache très rapidement à ceux qu'il fréquente pour un peu qu'on soit sympa avec lui, et confond souvent cet attachement avec le sentiment amoureux. Aussi, il n'est pas rare qu'il se sente  obsédé durant plusieurs semaines par un amant. En amour comme en amitié, il est aussi très jaloux.

À cause de son passé plutôt malchanceux en matière de relation, il est terrifié à l'idée de perdre ceux qu'il aime et qui l'aiment, et ne supporte pas les concurrents. Aussi, il n'est pas rare qu'il complote pour éliminer une quelconque menace potentielle. Malheur à celui ou celle qui s'intéresserait de trop près à l'un de ses deux amants actuels, Aleister et Lucius, même s'ils ne sont pas au courant de l'existence du soupirant concerné. Vassil n'aime pas tuer, mais il est déjà arrivé que certains de ses petits plans tournent à l'accident mortel, et il ne s'en veut pas le moins du monde pour autant.

À force de déceptions 'amoureuses' et de trahison, Vassil s'est fabriqué une carapace, un masque d'indifférence qu'il présente au monde, pour ne pas avoir l'air faible. Bien sûr, on n'ignore pas qu'il est un personnage très espiègle, qui aime s'amuser. Mais il semble se moquer éperdument de la misère ou tristesse de ceux à qui il n'est pas attaché, comme si il était constamment dans son propre monde. Peu lui importe de croiser une femme agonisant dans la rue, il ne lui adressera même pas un regard. Il parait très froid, et a souvent un ton sec si il ne fait pas attention à sa façon de parler. Il semble parfois manquer de réaction mais en réalité, il bouillonne constamment à l'intérieur, et ne se laisse aller qu'une fois seul. Il a un goût prononcé par la vengeance, qu'il doit tenir de sa tante, même si il n'est pas aussi extrême qu'elle.

Vassil a aussi un goût prononcé pour le luxe, il passe la majeure partie de son temps dans des manoirs (ou châteaux, tout dépend de là où il se trouve) plutôt que dehors. En effet, Vassil n'est pas la fée que l'on imagine danser à poil dans la forêt un soir de pleine lune, puisqu'il est plutôt un lutin casanier. Il a d'ailleurs un goût non dissimulé pour les maisons immenses et luxueuses. C'est encore mieux si elles sont anciennes, puisqu'elles habitent toujours d’innombrables trésors. Habitée ou non. Curieux comme une pie, il adore explorer, tant que ce n'est pas à l'extérieur. Il aime la sensation d'être dans un lieu clos (tant qu'il peut toutefois en sortir), et il est le premier à aller explorer les lieux soit disant hantés et autres ruines.

Son plus gros défaut, après sa jalousie incontrôlable, c'est qu'il ne peut s'empêcher de prendre ce qui lui plait. Bijoux, vêtements, divers accessoires, livres... Tout ce qui lui passe sous la main et l'intéresse, il le prend pour lui et le garde. Ça lui a déjà joué de mauvais tours, surtout avec Rozen Condé, mais il ne peut s'en empêcher. En fait, il ne s'en rend même pas compte si on lui fait pas remarquer. Il adore porter les vêtements des autres (d'ailleurs il n'en a pas réellement à lui, à part ceux qu'on lui offre), qu'ils soient trop grands ou non. Il n'est pas rare de le croiser dans les couloirs avec une chemise deux fois trop large pour unique vêtement (et une paire de chaussettes quand il fait plus froid qu'habituellement, parce que qu'il n'aime pas distribuer de la poussière d'or à chaque fois qu'il éternue, c'est dur à faire partir). Il n'est jamais vu sans bijoux, il aime tout ce qui brille, l'or et les rubis en particulier, et la plupart de ceux qu'il porte appartiennent à Lucius ou Aleister.
Il est aussi un excellent danseur, capable d'apprendre n'importe qu'elle chorégraphie en une journée et la retenir toute sa vie. Et secrètement, il rêve de se rendre au royaume de Lumen, mais il n'a jamais osé en parler à qui que ce soit.
 

Vassil n'est ni vampire, ni hybride, et encore moins humain. Il fait partie de la petite famille des fées. Enfant de Mélusine, baronne, et d'un vampire dont il ignore l'identité, il tient plus de sa mère que de son géniteur, puisqu'il n'a aucune capacité qui pourrait se rapprocher de celles des vampires. Sa peau est chaude, encore plus que la moyenne (en réalité c'est une véritable bouillote ambulante), il préfère la nourriture humaine bien qu'il puisse consommer du sang, et il possède de nombreux traits physiques plus typique des fées.

Puisqu'il est l'enfant d'une baronne, Vassil aurait dû avoir une belle enfance, mais ça ne s'est pas passé comme on pourrait le croire. Au lieu d'être pourri gâté et noyé dans le luxe, sa mère a préféré faire de lui un servant à la ferme des Kokta – soit disant pour le protéger – pendant qu'elle choyait un autre enfant, Miloslaw, qui n'était pas réellement le sien, qu'il fut obligé de considérer comme son grand-frère. Comme si ce n'était pas suffisant, il était le seul enfant qu'il pouvait fréquenter. Alors quand Vassil ne passait pas ses journées à trimer à la ferme, il devait passer son temps libre soit seul, soit avec Miloslaw. Il passa donc une partie de son enfance à faire du ménage, traire les vaches et autres tâches ingrates, en plus de suivre son “grand-frère” partout où il souhaitait aller. En partculier en forêt, ce qu'il n'appréciait que très peu.

Il nourrit encore un profond ressentiment envers sa mère, même si elle prétendait faire tout cela pour son bien, il pense encore aujourd'hui qu'elle ne l'aimait tout simplement pas. Pourtant Mélusine tentait tant bien que mal de lui montrer de l'affection dès qu'elle en avait l'occasion, en cachette, mais Vassil ne le supporta jamais. Il passait son temps à repousser les marques d'affections rares et timides, enragé par l'idée que sa propre mère avait honte de le présenter comme son fils.

Vassil a assisté à la mort lente de celle qu'il ne considère plus que comme une génitrice sans sourciller. Au contraire, plus elle était mal en point, et mieux il se portait. Comme si une force supérieure avait décidé de la punir d'avoir négligé son enfant au détriment d'un autre. Cependant, lorsque l'heure de Melusine vint, Vassil n'avait que huit ans et ne pu s'empêcher de se sentir encore plus abandonné que jamais. Elle le laissait livré à lui même, encore une fois.

Malgré son jeune âge, il éprouvait déjà le désir profond de voir Miloslaw disparaître, à jamais. Il contempla nombre de fois les couteaux affutés des cuisiniers du baron en songeant à s'en débarasser lui-même, mais n'eut pas à passer à l'acte,  puisque son “frère” eut la décence de disparaître de lui-même. Cette fois encore, il fut envahit d'un profond soulagement et d'une tristesse immense. Il n'avait plus rien, plus personne à qui il pouvait se raccrocher. Plus personne à détester. Mais cette peine ne dura pas longtemps.

Vassil resta vivre à la ferme puisqu'il n'avait nul part où aller où il y resta un serviteur discret, jusqu'à sa rencontre avec Konstantin, dont il tomba éperdument amoureux. Bien que son amant lui fasse revivre de mauvais souvenirs lorsqu'il lui apprit qu'il était le fiancé de Milo, et qu'il n'était avec lui que pour le sexe, Vassil passa outre et préféra se contenter du moment présent. Après tout, son frère n'oserait jamais revenir chez lui, et après tout ce qu'il lui avait volé, la jeune fée pouvait bien lui prendre son fiancé.

Tout se passa bien durant deux ans, où Vassil se sentit aimé malgré les rappels de Konstantin quant à leur relation, jusqu'au jour maudit où Milo décida de réapparaître. Et là, tout s'effondra. Son amant se détourna de Vassil a une vitesse déconcertante pour se recentrer sur le baron, comme si il ne s'était jamais rien passé entre eux pendant tout ce temps. Il était encore une fois au dernier rang alors que son frère semblait adoré de tous.

Il voulut les tuer tous les deux, son frère en premier, mais Vassil n'eut jamais le courage ni la force de passer à l'acte et songea à s'enfuir pour commencer une nouvelle vie. C'est à cet instant que lui apparut sa tante Morgane, une fée noire, qui lui proposa de piéger Miloslaw. À défaut de le tuer, il pouvait bien lui faire une crasse, ce serait avec un plaisir non dissimulé.
Morgane échafauda un plan que Vassil accepta de suivre à la lettre. Simple, il n'avait qu'à faire accuser  le serviteur de Miloslaw de  vol et mettre son frère dans l'embarras. Sa tante se chargerait du reste. Il eut un moment d'hésitation lorsqu'il rencontra le dit serviteur. Après tout, lui n'avait rien fait et allait être puni pour un crime qu'il n'avait pas commis. Et il avait une aura qui attirait Vassil comme un aimant. Mais le jeune homme était trop plein de haine pour s'en soucier, et finit par s'exécuter.

Un scandale éclata, au détriment des deux fées, puisqu'il fut révélé que le dit serviteur était en réalité Lucius von Dast. Morgane n'hésita pas à faire un scandale à Konstantin et révéler la véritable nature de Vassil à son fils et à Miloslaw. Il ignore si c'est grâce à ça qu'il n'a eu aucun châtiment, ou si Milo a juste était plein de compassion envers lui. Dans les deux cas, ses sentiments envers lui n'ont pas changé.

La nouvelle de sa nature de fée fut propagée, puisqu'il est difficile de tenir un secret dans un lieu rempli de serviteurs (encore moins quand la voix d'une fée noire en colère porte aussi loin qu'un coup de tonerre) et Vassil choisit de quitter la ferme. Il ne supportait pas de devoir de nouveau cohabiter avec Miloslaw, et encore moins avec Konstantin qui l'avait abandonné.

Vassil est à présent un vagabond qui va où le porte le vent. Il passe l'essentiel de son temps à explorer divers maison, manoirs et château en quête de trésors qu'il collectionne. C'est Lucius von Dast, avec qui il a fait connaissance à la ferme, qui a décidé de le conduire chez lui et l'y héberger. Il a aussi rencontré Aleister, pour qui il eut un véritable coup de foudre. Alors que ses sentiments et son attirance pour Lucius se sont développés plus lentement mais sûrement. Aujourd'hui, il vit avec le prince Von Dast, mais il lui arrive très fréquemment de disparaître pendant un ou deux jours on ne sait où. Il reste secrètement en contact avec sa tante, puisqu'il souhaite au moins autant qu'elle voir Miloslaw mourir.

Vassil nourrit une profonde haine envers Miloslaw, le seul fait d'entendre son nom lui donne envie de vomir et il préfère quitter la pièce. Il est, jusqu'à présent, la seule personne qu'il souhaite ardemment voir mourir. De ses mains, de préférence.

Ni bon, ni mauvais, Vassil a cependant tendance à pencher du mauvais côté. En partie à cause de sa tante qu'il fréquente toujours, et parce qu'il est incapable de se débarasser de ses sentiments négatifs par lesquels il se laisse facilement envahir. C'est une petite bombe à retardement.

Il ignore si sa mère était au courant et s'en moquait totalement ou si elle ne l'a jamais su, mais Vassil a connu toutes sortes de punissement corporels lorsqu'il était enfant et même après la mort de la baronne. Il a des cicatrices dans le dos et sur les doigts qui n'ont toujours pas fini de guérir (elles ne sont cependant plus aussi visibles qu'avant et sont propres et blanches).

De petite taille sans pour autant être un nain, Vassil a longtemps désespéré de ne pas grandir jusqu'à la découverte de son pouvoir, qu'il pense être la raison pour laquelle il est un petit gabarit. En effet, le farfadet est capable de se changer en véritable petit lutin de maison en réduisant sa taille jusqu'à ne pas être plus grand qu'un pouce. Grâce à ça, il peut explorer les moindres recoins du lieu où il se trouve et il adore ça. Il peut se servir de son pouvoir autant qu'il veut, mais il a toujours une faim de loup après coup. Et il n'est pas rare qu'on le trouve en train de faire la sieste dans un tiroir à chaussettes (propres s'il vous plait).

Il est effroyablement maigre et n'arrive pas à prendre de poids, bien qu'il passe sa vie à grignoter toutes sortes de choses. Cette maigreur est devenue un handicap pour lui quand il a réalisé qu'il ne pouvait pas se battre correctement à l'épée qui semble toutes trop lourdes pour lui. Il a fini par se tourner vers les armes plus discrètes telles que les dagues. Mais de toute façon, il n'aime pas vraiment se battre.

Bien qu'il soit l'enfant d'un vampire, son corps fait plus penser à celui d'un hybride. Il est plus résitant et endurant qu'un humain, mais loin de se rapprocher d'un vampire. Sa température corporelle est toujours très élevée et il a rarement froid bien qu'il adore dormir emmitouflé et soit le typique voleur de couette.

Petites choses embarassantes, Vassil a tendance à laisser une poudre dorée partout où il traine ou sur ce qu'il porte. Pas en quantité monstrueuse, mais suffisamment pour que Lucius ou Aleister aient certaines parties d'eux comme couvertes de paillettes. Heureusement, elle disparaît au bout de quelques heures. Cette poussière n'a aucune particularité propre (elle n'a jamais fait voler personne en tout cas), et semble directement liée à ses fluides corporels. Il ne transpire pas beaucoup, mais lorsque ça lui arrive, hé bien... Ca brille. Pareil quand il éternue, c'est un véritable carnaval, ou qu'il pleure. Au moins ça le rend facile à retrouver pour les autres.
Et quand il éternue ou qu'il tousse, on jurerait que quelqu'un secoue une clochette au loin. Lui ça ne l'amuse pas, mais c'est comme ça.

Il ne mange pas en grosse quantité, préférant passer ses journées à grignoter. Il planque toute sorte de nourriture un peu partout et n'oublie jamais où elle se trouve. Après s'être pris une raclée par Rozen à cause d'une invasion de fourmis causée par lui, il fait maintenant attention à bien emballer sa nourriture et préfère la viande séchée ou autre aliment qui ne périme pas trop vite.